tag:blogger.com,1999:blog-54860014516929919832023-11-15T09:48:07.664-08:00Master1-RHIAE AMIENS
Plate forme des étudiants de Master 1 RH.
Cours de sociologie du travail.Antoinehttp://www.blogger.com/profile/16737879546070521972noreply@blogger.comBlogger14125tag:blogger.com,1999:blog-5486001451692991983.post-88019840888742345542007-05-14T02:26:00.000-07:002007-05-14T02:27:08.177-07:00Monographie Nena<p style="text-align: justify;" class="MsoNormal"><b style=""><span style="font-size: 16pt; color: red;">L’aide soignante à domicile <o:p></o:p></span></b></p><div style="text-align: justify;"> </div><p style="text-align: justify;" class="MsoNormal"><o:p> </o:p><b style=""><u>L’histoire de ce groupe<o:p></o:p></u></b></p><div style="text-align: justify;"> </div><p style="text-align: justify;" class="MsoNormal">L’aide-soignante (AS) à domicile contribue à la prise en charge de la personne dépendante et/ou malade. Elle travaille au domicile des personnes malades et/ou âgées, dans le cadre d’un service de soins infirmiers à domicile rattaché à un hôpital public ou privé ou à une association. La profession est née de l’impératif d’hygiène réclamée par l’institution hospitalière et de l’incapacité pour les patients d’assumer leurs besoins élémentaires comme se laver, s’habiller et manger seuls. La création de la catégorie aide-soignante est une conséquence du processus de professionnalisation des infirmières, elle est une invention de l’administration hospitalière. Cette nouvelle catégorie permet en effet de protéger la profession d’infirmière et son Diplôme d’Etat en 1946. Mais la loi soumettant l’autorisation d’exercer comme infirmière à la possession exclusive de ce DE, présente le risque pour les hôpitaux, dans un contexte de pénurie, de se trouver privés du nombreux personnel infirmier formé sur le tas. Pour pallier ces effets, des mesures transitoires sont envisagées, comme la création d’une catégorie intermédiaire « la catégorie d’aide-soignante ». Elle est d’abord conçue comme provisoire, visant au reclassement statuaire d’une partie du personnel. Mais, se révélant peu à peu un moyen commode d’assurer la promotion du petit personnel hospitalier que réclament les syndicats, la catégorie d’AS est alors retenue. Pour formaliser cette décision, en 1956 est crée le CAFAS (Certificat Aptitude à la fonction Aide-Soignante). Il correspond à une formation de 10 mois dont 40 heures de théorie. En 1960, le CAFAS est obligatoire pour pouvoir exercer la profession d’aide-soignante. Parallèlement, l’Education Nationale instaure un BEP Sanitaire et Social afin d’améliorer le recrutement. C’est en 1981 que l’aide-soignante peut exercer en secteur extra-hospitalier et au maintien à domicile des personnes âgées. En ce qui concerne les modes de formations, ils ont sans cesse évolués. Le 12 août 1996, un décret abolit le CAFAS pour le Diplôme Professionnel d’Aide-Soignante qui devient obligatoire. L’admission dans les écoles à lieu sur concours ou par validation des acquis de l’expérience. Pour se présenter au concours, il faut avoir 17ans, le permis B est nécessaire en raison de la multiplicité des déplacements.</p><div style="text-align: justify;"> </div><p style="text-align: justify;" class="MsoNormal">Avant l’AS ne faisait que seconder l’infirmière, cette catégorie a trouvée peu à peu sa place. En janvier 1996, parait une circulaire relative aux rôles et missions de l’aide-soignante, c’est le premier texte officiel sur la fonction.</p><div style="text-align: justify;"> </div><p style="text-align: justify;" class="MsoNormal"><b style=""><u>Deux témoignages</u></b></p><div style="text-align: justify;"> </div><p style="text-align: justify;" class="MsoNormal">Témoignage d’une AS travaillant à domicile au service de la mutualité française.</p><div style="text-align: justify;"> </div><p style="text-align: justify;" class="MsoNormal">Les patients pris en charge sont des personnes âgées (85-90ans en moyenne) très dépendante. Les malades sont entourés de leur conjoint, de leur famille, ou vivent seuls. Ils sont aidés à domicile généralement par plusieurs intervenants (aide ménagère, infirmière, kiné…) dont les tâches sont clairement définies. Notre rôle est essentiellement de faire la toilette du patient, différence d’un AS en hôpital, nous ne donnons ni à manger ni ne faisons le nettoyage des équipements. Toutes les semaines, les AS se réunissent. C’est alors l’occasion de faire un bilan de chaque patient et de discuter des difficultés rencontrées. La coordinatrice établit un planning des tournées pour les semaines et les week-ends à venir. Comme en institution les AS travaillent un week-end sur deux et un jour férie sur deux. Chaque jour, deux séries de tournées sont organisées: le matin de 7h30 à 12h30 environ qui permet à chaque AS de visiter 6 patients en moyenne, le soir de 16h30 à 19h30 qui permet à chaque AS à ¾ temps de visiter 5 patients environ. Le planning tient compte des besoins de chaque patient. Une AS peut rester environ 30minutes à une heure chez lui en fonction de son handicap. Les AS suivent un système de roulement, elles n’ont pas toujours les mêmes patients. Certains patients ou certaines familles peuvent se montrer agressifs envers l’AS qui entre dans leur intimité. 1/3 des patients souffre de problèmes mentaux (démence, maladie d’Alzheimer).</p><div style="text-align: justify;"> </div><p style="text-align: justify;" class="MsoNormal">Une journée type : l’arrivée chez le premier patient à 7h30. « Nous venons avec notre mallette, des gants et une blouse blanche. Le matériel dont nous pouvons avoir besoin (chaise-pot, fauteuil roulant, lève-malade, rehausseur) se trouve déjà au domicile. Pour la toilette, nous nous adaptons aux désirs du malade, à son autonomie et aussi à la maison. Il nous est arrivé de faire une toilette avec simplement une cuvette d’eau parce qu’il n’y avait pas de salle de bains! Nous tenons compte des envies du patient, nous ne pouvons pas l’obliger. S’il refuse de se laver un matin, nous réessayons le lendemain mais nous n’insistons pas, sauf si son état risque d’en pâtir ». La toilette du patient peut comprendre en plus de la toilette habituelle un champoing, un bain de pieds…Les AS font également le lit et vident la chaise garde robe. Les AS retourne voir lors des tournées du soir les patients les plus dépendants. A la fin de la toilette, l’AS remplit un cahier de transmission. Chaque intervenant peut ainsi consulter le dossier et faire ses observations. Les AS se déplacent beaucoup pour se rendre aux domicile des patients souvent très dispersés sur les cinq environs dont elles s’occupent. « Nous faisons chaque jour beaucoup de kilomètres. Par exemple, une AS à 3/4temps fait en moyenne 170km par jour. Il ne faut surtout pas avoir de problème de dos pour travailler à domicile. Les toilettes durent plus longtemps qu’en institution. C’est l’occasion de discuter. L’aspect relationnel du métier est bien plus important à domicile. «Nous prenons beaucoup plus notre temps pour faire la toilette. On fait beaucoup plus du relationnel. Chez certains patients, nous prenons même parfois le café. Nous sommes donc beaucoup plus à l’écoute. L’approche du patient est, elle aussi, différente. Nous suivons les patients parfois pendant des années ce qui permet de vraiment faire connaissance avec eux. Au début, c’est quelquefois difficile. Nous allons chez eux, nous sommes perçues comme des intruses. Nous devons nous faire accepter et apprivoiser le patient. Lorsque le contact est bon, il nous parle de sa famille, de ses enfants, de ses secrets aussi, il pose des questions sur nous…En plus du patient, nous devons gérer les familles qui sont généralement très présentes. Nous servons un peu de tampon entre les deux. Les familles sont souvent inquiètes ou dépassées. Nous devons les rassurer. Lorsque nous intervenons chez un couple, nous devons tenir compte des épouses qui peuvent craindre notre visite. Nous devons donc faire preuve de beaucoup de diplomatie. Par rapport à une AS en institution, nous sommes beaucoup plus autonomes et nous prenons plus d’initiatives. En cas de malaises, nous appelons le SAMU. Nous devons être solides psychologiquement. Nous sommes confrontées à la misère et à la souffrance tous les jours. Il nous arrive de constater une situation de maltraitance. Nous devons aussi nous adapter à l’environnement du patient ». Comme dans un service de long séjour, les AS font de l’accompagnement de fin de vie. Les gens meurent souvent chez eux. Les AS à domicile ne ressentent pas un décès de la même façon qu’une AS en hôpital. Elles n’ont pas à faire la toilette mortuaire. Lorsqu’un patient meurt, elles ne retournent plus au domicile et ont immédiatement un autre patient en charge.</p><div style="text-align: justify;"> </div><p style="text-align: justify;" class="MsoNormal">Deuxième témoignage Mme X : </p><div style="text-align: justify;"> </div><p style="text-align: justify;" class="MsoNormal">Elle a découvert les soins à domicile en 1984 par l’intermédiaire d’une amie, donc elle a fait l’école AS et a obtenu son Diplôme d’Etat. Elle a fait le choix de travailler à domicile car on est plus à l’écoute du patient, on devient son confident. «Je travaille à temps partiel par choix familial, je dois suivre l’emploi du temps élaboré par l’infirmier coordinatrice, mais aussi être en constante liaison avec elle pour tout problème se posant à la personne âgées : sortie, aggravation, renouvellement de prise en charge, materiel. La fonction de l’AS a évolué avant on pouvait faire des courses pour le patient ou faire un peu de ménage aujourd’hui cela nous est interdit. Notre métier est plus défini mais le côté relationnel est un peu plus réduit. C’est un métier difficile qui ne convient pas à tout le monde, il faut aimer les personnes âgées. On travail toujours seule sauf quand nous encadrons des élèves infirmiers de 1ére et 2ième année ou des élèves AS, «je peux encadrer aussi bien des hommes que des femmes». Avant on était juste une aide, maintenant on nous laisse plus de responsabilité, on doit être capable de repérer des hématomes anormaux, surveiller la maltraitance, malnutrition mais aussi le manque d’hygiène. On doit obligatoirement remplir le dossier de soins infirmier et le tenir à jour, puis y apporter des modifications quand cela est nécessaire. Avant on avait le droit de faire des actes médicalisés, c'est-à-dire par exemple: donner des médicaments, faire des pansements, aujourd’hui si un pansement doit être fait on fait appel à l’infirmière rattaché à notre service, on ne fait plus que du nursing, cela a permis de redéfinir notre profession. Le rôle de l’AS a été réduit à du nursing pour permettre à l’Etat de le reconnaître plus facilement. Depuis 10ans tout à évolué, même les patients, il y a plus de cas lourd, on a l’apparition de nouvelle maladie, avant c’était plus une assistance des personnes âgées, pour anticiper cela, on participe a des stages et des formations continues pour faire des remises à niveau, pour connaître les nouvelles technologies, ou développer des sujets sur l’agressivité des patients, l’AS face à la mort. Les personnes étaient souvent seules l’aide provenait de leurs voisins, maintenant de plus en plus, les familles les recueillent chez elle et peuvent être aidé par l’APA (Allocation des Personnes Agées). L’évolution technologique nous a permis de faciliter notre métier, le matériel a changé, on est passé d’une blouse en coton à des blouses jetables pour améliorer l’hygiène. Les patients avaient leur propre lit, des lits très bas, on se retrouvaient à genoux, donc les problèmes de dos étaient nombreux aujourd’hui les personnes doivent disposé de lit médicalisé, d’une table adaptable et une liste de produit obligatoire. Pour découvrir de nouveaux matériels on leur propose de lire des magasines médicalisés. Il est obligatoire que mon service puisse me joindre sur le téléphone portable qu’ils ont mis à ma disposition, en cas de changement de planning. Il faut être capable de supporter le contact avec la maladie, la souffrance et la mort.</p><div style="text-align: justify;"> </div><p style="text-align: justify;" class="MsoNormal">J’ai posé la question a savoir : si les gens avaient réellement besoin des AS ?</p><div style="text-align: justify;"> </div><p style="text-align: justify;" class="MsoNormal">La réponse vient d’une patiente de Mme X. « Depuis le mois d’octobre, nous bénéficions d’une aide à la personne par le biais d’une prise en charge au niveau de la toilette. Nous apprécions ce service qui sort mon mari de son isolement. Bien sur, nous avons autour de nous de la famille et des amies mais, une personne venant de l’extérieur l’aide a ne pas se désocialiser. Cette personne discute avec mon mari, qui fait l’effort de lui répondre alors qu’il a des problèmes de cordes vocales. Elle nous conseille, nous permet de rendre la situation moins pénible avec du matériel plus performant. Il faut aimer l’humain pour accepter ce genre de travail qui ne doit pas toujours être très facile et nous la remercions ».</p><div style="text-align: justify;"> </div><p style="text-align: justify;" class="MsoNormal"><b style=""><u>L’enjeu social</u><o:p></o:p></b></p><div style="text-align: justify;"> </div><p style="text-align: justify;" class="MsoNormal">Il faut bouger la profession des aides-soignantes. Une non reconnaissance de la profession regroupe actuellement plus de 330000 AS en France, on peut porter les revendications de la profession sur : </p><div style="text-align: justify;"> </div><p style="text-align: justify;" class="MsoNormal">1) Un décret de compétences définissant un rôle propre et les actes restant sous la responsabilité de l’infirmière (surtout pour les AS travaillant en centre hospitalier). Ce décret est important pour une juridique face aux glissements de tâches de plus en plus nombreux.</p><div style="text-align: justify;"> </div><p style="text-align: justify;" class="MsoNormal">2) Un Diplôme d’Etat (DE) est indispensable pour une réelle reconnaissance professionnelle. Même si le DE existe il n’est délivré que par la direction sanitaire et sociale. On ne peut pas passer le DE en privé car il n’y a pas de formation reconnue même s’il en existe.</p><div style="text-align: justify;"> </div><p style="text-align: justify;" class="MsoNormal">3) Donc on réclame aussi l’évolution de la formation au regards des compétences avec la possibilité pour les titulaire du Diplôme d’Aide-Soignant la possibilité d’accéder directement en 2<sup>ième</sup> année de formation infirmière.</p><div style="text-align: justify;"> </div><p style="text-align: justify;" class="MsoNormal">4) Une revalorisation salariale, car les derniers reclassements des catégories C nous mettent sur les mêmes grilles salariales que les ASH (Auxiliaires du Service Hospitalier), ce sont les femmes de ménage.</p><div style="text-align: justify;"> </div><p style="text-align: justify;" class="MsoNormal">Il y a beaucoup moins de reconnaissance sociale au niveau hospitalier pour les AS. Car une AS fera essentiellement du ménage en remplacement des agents de service supprimés, alors que les AS à domicile on leur rôle mieux défini. Il faut que leur métier, leurs tâches et leurs devoirs soient clairement définis comme tous les autres métiers.</p><div style="text-align: justify;"> </div><p style="text-align: justify;" class="MsoNormal">Au niveau des hommes au sein de la profession d’AS à domicile, on remarque une augmentation depuis ces 10 dernières années mais encore beaucoup d’hommes préferont être infirmiers que aide-soignant.</p><div style="text-align: justify;"> </div><p style="text-align: justify;" class="MsoNormal">Aide-soignant à domicile est un métier qui a de l’importance du à l’augmentation de la durée de vie de la population, toujours en constante évolution pour permettre de s’adapter au besoin des personnes âgées. Un effort doit être fait sur la formation car de nouvelles maladies apparaissent qui demandent une formation plus actuelle.</p><div style="text-align: justify;"> </div><p style="text-align: justify;" class="MsoNormal">La réalité aide-soignante, la profession AS fait partie de cette catégorie de profession dans laquelle beaucoup peuvent se relancer après un échec professionnel. Temps de formation court, niveau scolaire accessible pour beaucoup et espoir d’un emploi rapide sont autant de raisons qui font pousser les portes des instituts aux candidats.</p><div style="text-align: justify;"> </div><p style="text-align: justify;" class="MsoNormal">Pourtant la réalité difficile de la profession se rappelle à tous : pénibilité physique : il faut souvent porter le patient qui à de très gros problèmes de mobilité, même si maintenant les AS disposent d’équipement permettant de les aider. L’épuisement professionnel : qui peut être un épuisement moral, l’AS se retrouve face à la mort et à l’évolution de nouvelles maladies.</p><div style="text-align: justify;"> </div><p style="text-align: justify;" class="MsoNormal">Stress, agressivité des patients, temps partiel, conflits dans l’équipe ne compensent pas toujours le côté positif de service rendu et de la relation soignant/soigné. Pour tenir dans cette profession, il reste, au-delà du soutien des collègues, la formation continue. En effet, c’est elle aussi qui permet de tenir, notamment en prenant du recul avec le quotidien, et ainsi de rester efficace dans le travail.</p><div style="text-align: justify;"> </div><p style="text-align: justify;" class="MsoNormal"><o:p> </o:p></p><div style="text-align: justify;"> </div><p style="text-align: justify;" class="MsoNormal"><b style=""><u><span style="color: rgb(255, 153, 0);">Bibliographie <o:p></o:p></span></u></b></p><div style="text-align: justify;"> </div><p style="text-align: justify;" class="MsoNormal"><b style=""><u><span style="color: rgb(255, 153, 0);"><o:p><span style="text-decoration: none;"> </span></o:p></span></u></b></p><div style="text-align: justify;"> </div><p style="text-align: justify;" class="MsoNormal"><a href="http://www.studya.com/">http://www.studya.com</a>: aide-soignante à domicile.</p><div style="text-align: justify;"> </div><p style="text-align: justify;" class="MsoNormal"><a href="http://www.aide-soignant.com/historique.htm">http://www.aide-soignant.com/historique.htm</a></p><div style="text-align: justify;"> </div><p style="text-align: justify;" class="MsoNormal"><a href="http://www.sud-sante.org/">http://www.sud-sante.org</a> </p><div style="text-align: justify;"> </div><p style="text-align: justify;" class="MsoNormal"><o:p> </o:p></p><div style="text-align: justify;"> </div><p style="text-align: justify;" class="MsoNormal">Beaulieu Marie-bernadette, Beaulieu Marie-pierre (2005), <i style="">La personne âgée : rôle de l’aide-soignant en institution et à domicile</i>, Masson.</p><div style="text-align: justify;"> </div><p style="text-align: justify;" class="MsoNormal"><o:p> </o:p></p><div style="text-align: justify;"> </div><p style="text-align: justify;" class="MsoNormal">Revue de l’Aide-Soignant-juin2006-N°78, <i style="">Désir d’apprendre</i>.</p><div style="text-align: justify;"> </div><p style="text-align: justify;" class="MsoNormal"><o:p> </o:p></p><div style="text-align: justify;"> </div><p style="text-align: justify;" class="MsoNormal">Une grande partie de la documentation a été fournie par Amiens Santé sur le poste de l’AS.</p>Antoinehttp://www.blogger.com/profile/16737879546070521972noreply@blogger.com10tag:blogger.com,1999:blog-5486001451692991983.post-56186588991906002822007-05-07T13:11:00.000-07:002007-05-07T13:15:16.826-07:00Monographie Contrôleur de trainMONOGRAPHIE<br />Agent Commercial Train<br /><br /><br />Afin de réaliser la monographie sur les contrôleurs de train à la SNCF, j’ai effectué des recherches sur internet, puis je suis allée à la rencontre de contrôleurs afin de m’entretenir avec eux sur la réalité de leur relation au travail. Il a été très difficile d’avoir des informations spontanées de leur part car leurs gestes sont tellement devenus habituels, qu’ils sont emprisonnés dans une logique qui dépense la pensée. J’ai donc du orienter les conversations en posant des questions et les aider ainsi à réfléchir sur leurs sentiments, leur frustration,……à porter un regard critique sur leur condition de travail.<br /><br />J’ai articulé mon étude en 3 points essentiels, la définition du métier, le portrait d’un agent et enfin la fonction au travers d’articles de presse.<br /><br /><br />I Histoire des ACT<br /><br /><br />Les appellations de ce métier sont nombreuses. Si le métier est lié au secteur d’activité des transports, il peut être dénommé différemment selon les modes de transports. Parmi les intitulés suivants, Agent de contrôle, Agent de contrôle de ligne, Contrôleur, Vérificateur de perception… La SNCF, pour se démarquer à choisit une appellation différente : Agent Commercial Train (ACT). Les contrôleurs sont officiellement appelés ainsi depuis la fin des années 1980. Cette désignation s’est inscrite dans la politique de modernisation de la SNCF qui a mis l’accent sur la dimension commerciale du métier alors que leur principale activité est de contrôler les usagers et réclamer la régularisation aux voyageurs-fraudeurs par le paiement d’un titre de transport majoré d’une pénalité. « Nous, on préfère le terme chef de bord, c’est d’ailleurs sous cet intitulé que l’on doit se présenter lorsque l’on souhaite la bienvenue aux usagers qui montent dans le train » me confie un contrôleur. Effectivement le terme ne renvoie ni à la notion de commercial qu’ils ne sont pas vraiment, ni à la connotation plus négative du contrôleur. C’est une appellation neutre qui valorise même quelque peu la fonction en la rapportant à la navigation où le chef de bord est celui qui représente la loi. Celui à qui les passagers confient leur sécurité pendant tout le trajet. Dans le domaine du transport ferroviaire, le chef de bord est également la personne qui est responsable de la sécurité.<br /><br /><br />Un métier en héritage. Tous les ACT que j’ai rencontrés ne sont pas à la SNCF par hasard. Ils ont tous un parent proche ou éloigné, une personne par l’intermédiaire de laquelle ils sont rentrés à la SNCF. Bien que le public est une image quelque peu entachée de la SNCF à cause des multiples grèves qu’ils organisent sans qu’il ne puisse comprendre leurs motivations, la SNCF conserve une image d’une bonne entreprise dans laquelle la population s’imagine que le personnel n’est pas malheureux. Cet état de fait pousse les candidats à postuler afin de faire partie cette « belle famille ». Pourtant beaucoup n’ont pas choisi le métier d’ACT comme fin en soi et certains tentent d’accéder à celui de conducteur. Le passage est sanctionné par un examen très sévère, et les ACP sont les mieux placés pour y parvenir (ils maîtrisent le rythme des trains et côtoient plus souvent les agents de conduite).<br /><br /><br />Le métier d’ACT est relativement accessible. Le candidat doit être titulaire d’un niveau BEPC, mais le recrutement s’effectue toujours au niveau bac /bac+2. Le candidat doit se soumettre à des examens psychotechniques et de culture générale ainsi qu’à une visite médicale de sécurité (auditions, réflexes….). Puis une formation théorique et pratique est dispensée par la SNCF. Elle est dense et orientée sur le comportement humain et les moyens de canaliser l’emportement de l’usager. Les candidats doivent être sensibles à la psychologie humaine. « Tout une partie de notre formation est basée sur le comportement humain. Les humeurs des clients apparaissent comme évidentes une fois qu’elles ont été décryptées par les formateurs-psychologues ». Les contrôleurs apprennent à ne pas regarder dans les yeux le voyageur en colère, à baisser le ton afin que le contrevenant fasse un effort surhumain pour comprendre son interlocuteur et perdre ainsi son agressivité. Ces informations sont des armes précieuses pour les ACT. Avant il fallait que les agents se débrouillent à l’instinct.<br /><br /><br />II Portrait de l’ACT<br /><br /><br />Le mode d’exercice. Ce métier s’exerce debout, en relation permanente avec les usagers. Leur lieu de travail est mouvant, à la fois au sein même du train, mais aussi en déplacement d’une ville à une autre. La mouvance est source de fatigue et il est très difficile pour les nouveaux de la profession de s’adapter au rythme du travail. Généralement les horaires sont irréguliers (travail en roulement). Les contrôleurs peuvent selon leur planning, dormir à l’extérieur, et travailler les dimanches et les jours fériés. Ils peuvent prendre leur service en plein après-midi ou en pleine nuit. Coupés du rythme de vie d’une famille normale, ils doivent s’organiser autrement. Certains me disent que leur couple doit être solide pour tenir.<br /><br />Les contrôleurs ne se connaissent pas tous. Ils se reconnaissent plutôt par les histoires qui circulent à leur propos, des anecdotes de face à face avec les supérieurs hiérarchiques ou des altercations mémorables avec les usagers. « La seule façon de se connaître, c’est de revendiquer ensemble » me confie un contrôleur.<br /><br />La grève est légitime. « Personne ne peut comprendre que ce n’est pas si facile que cela n’y paraît d’être contrôleur ». L’ACP se réduit de lui-même à son activité de contrôle et cela prouve qu’ils sont commerciaux ni dans l’âme ni dans les faits. Ils sont serviables, aident volontiers les personnes âgées ou les handicapés à accéder au train. Mais où est l’aspect commercial de cette relation aux clients ? Quels arguments pourraient ils avancer pour pousser les clients à la consommation ?!?<br /><br />L’opinion publique voit souvent dans le rôle de l’ACP, l’agent qui va contrôler les usagers pour vérifier qu’ils respectent la loi. Deux types de comportements apparaissent alors. Celui de la personne qui n’a rien à se reprocher mais qui va pester, exposer tous les griefs accumulés contre l’entreprise publique (les retards des trains, les erreurs d’affichage, les trajets interrompus…) A ces réclamations peut s’ajouter la dénonciation des fonctionnaires, du service public, de « l’administration française » et surtout des grévistes.. L’ACT étant le seul représentant de la fonction public présent, il prend pour lui tous les maux de la France. Et Les interventions ne se font pas attendre : « Ils devraient se préoccuper de la ponctualité de leurs trains plutôt que de passer leur temps à contrôler les honnêtes gens! » Voilà l’exemple typique qui confirme que l’ACT représente corps et âme la SNCF. L’adjectif possessif leurs n’est pas choisi par hasard et démontre bien que l’agent est souvent celui qui est pris comme bouc-émissaire Il ne faut pas oublier que la plupart des voyageurs n’en sont pas, ils sont des usagers, obligés de prendre les transports en commun pour se rendre sur leur lieu de travail. Et la distinction est grande, car les comportements sont totalement différents. Quand les premiers sont relaxés et impatients de rejoindre leur lieu de destination (vacances, famille…), les autres sont stressés d’être entassés dans un lieu peu conviviale pour aller à un endroit où ils vont pour certain à contrecœur. L’autre catégorie de personnes, qui voyagent donc sans titre de transport valide, vont s’en prendre aussi à lui, même si ce sont elles qui sont en tord.<br /><br /><br />Le comportement agressif des usagers fraudeurs est l’un des aspects du métier qu’il faut savoir gérer. Car ce n’est jamais de leur faute, ils sont victimes du système, plaident qu’ils n’ont pas d’argent et qu’ils doivent se rendre de toute urgence au chevet d’un parent malade. Bref, il existe autant d’excuses que d’individus. Les fraudeurs pris en faute s’énervent, provoquent, insultent. Face à ce comportement les ACP ont des fois du mal à se contenir surtout quand ils ont le sentiment d’être bernés. Quoiqu’il en soit ils ont l’ordre de la direction de ne pas s’emporter envers un contrevenant. Mais les dérapages existent<br /><br /><br />Les activités principales des ACT sont multiples. Ils sont officiellement responsables du bon déroulement des trajets. Ils prennent leur service une heure avant le départ, remplissent quelques documents administratifs et préparent leur pince de contrôle qu’ils mettent à la date du jour. Puis ils se postent sur le quai et accueillent les demandes des voyageurs. Peu après le départ, ils font leur annonce - bienvenue, gares desservies - et effectuent un « tour de train ».<br /><br /><br />Le tour du train leur permet de parcourir l’ensemble des voitures, de vérifier la climatisation, le verrouillage des portes, ... notant sur un carnet de bord les dysfonctionnements éventuels. Et, peut-être le plus important, en tout cas ce que l’on peut appeler le prélude au contrôle, c’est à dire, qu’ ils comptent le nombre de voyageurs, ils inspectent le train dans son ensemble et repèrent dans cette géographie pratique l’emplacement et les attitudes des voyageurs. Ils notent presque machinalement les postures et les regards, enregistrent des signes qui leur permettent d’évaluer à l’avance les problèmes qui leur seront posés. Ceux qui occupent les espaces entre les voitures, ceux qui restent debout, ceux qui assis dressent rapidement la tête à leur passage...<br /><br /><br />III Analyse de la presse sur l’ACT<br /><br /><br />La propagande des extrémistes se délecte des conditions de travail difficiles des ACT et essaie de les attirer dans son sciage. ils doivent être très armés idéologiquement pour résister à la tentation du racisme. Contraints de juger à l’instant présent , dans le face à face avec les fraudeurs, certains d’entre eux ne supportent plus les « jeunes des banlieues » avec qui, pour certains en tout cas, l’altercation est presque systématique.<br /><br /><br />L'offensive contre les régimes de retraites du secteur public dont font intégralement parti les agents commerciaux SNCF redouble dans les media. Période électorale oblige, tous les candidats s'y livrent. Monsieur Sarkozy s'acharne sur les « privilèges » du secteur public. Et la gauche, incarné par Madame Royale évoque l’obligation d’ une « évolution » des régimes vers le droit commun. Les objectifs du pouvoir actuel sont clairs et quelque soit le parti qui remportera les élections, le résultat pour les ACT porteront sur les retraites. A l’heure où les salariés du privé partent en retraite à 60 ans, voir peut-être même à 65 ans dans quelques années, prolongement de l’espérance de vie oblige, les ACT eux prennent leur retraite à 55 ans. Et ils estiment l’avoir bien mérité. Ils aiment à rappeler à leurs concitoyens que leur conditions de travail sont hors normes : un travail stressant au contact d’une clientèle difficile. Des plannings aléatoires qui cassent la moindre organisation familiale. Des déplacements qui les obligent à être absents de leur domicile plusieurs nuits par semaine. Bref, ils pensent mériter cette faveur de la France en réponse à leurs bons et loyaux services envers les français. Pourtant la volonté du gouvernement via le calendrier de la loi Fillon est simple et sans équivoque : rendre possible la nouvelle remise en cause générale de l'ensemble du système de retraite de répartition dans tous ses régimes et notamment celui-ci des ACT parce qu'ils sont des obstacles à la stratégie de mise en concurrence et de privatisation de tous les services publics. Et c’est bien sur ce dernier point qu’il faut être prudent.<br /><br /><br />La mise en concurrence du système ferroviaire peut devenir une véritable menace pour les ACT qui pourrait faire les frais d’une re concentration de la part de la SNCF sur son activité la plus rentable : le transport du fret. Aujourd’hui, de nombreux clients du secteur privés sont mécontents des services proposés par la SNCF et voient d’un bon œil l’arrivé de concurrents sur la marché. Si la SNCF ne consent pas à faire un effort pour reconquérir le marché qu’elle avait hier acquis, elle pourrait bien essayer de faire des économie sur le reste. Depuis quelques années déjà, de nombreuses associations mettent le doigt sur l’irrationalité du transport semi-gratuit en France et prônent la gratuité des transports urbains.<br /><br /><br />« La lutte menée pour la gratuité des transports n’est pas non plus ignorée, même si elle demeure taboue pour la plupart des organisations syndicales ; cependant, la fédération SUD-Rail a mené un débat sur ce sujet lors d’un Conseil fédéral, et sa structure nationale “contrôleurs” a diffusé à ses militant(e)s la plaquette réalisé par le Réseau pour l’abolition des transports payants. » indique un délégué syndical de la fédération dans un tracte. Il est certain que le travail de contrôleur disparaîtra avec l’arrivée de la gratuité. Loin d’être un sinistre social pour les ACT, cela pourrait devenir une véritable opportunité. La fréquentation des transports collectifs serait augmentée, nécessitant plus de conducteurs, plus de métiers de renseignement et d’aide aux usagers. Métiers qui seraient accessibles aux anciens « contrôleurs » que représentent les ACT, qui verraient valoriser leur activité en métiers de contacts et coopération avec les usagers plutôt qu’en confrontation quotidienne. Le métier de contrôleur, au delà de son aspect policier n’est pas un métier gratifiant (ni pour l’employé, ni pour la société). 80% des agressions dans le train ont lieu lors des contrôles. La gratuité permettrait d’y remédier et permettait aux contrôleurs de changer d’un métier sans réel épanouissement pour un métier socialement utile et reconnu. D’autant que cette mesure ne coutera pas un centime à la SNCF. Une étude a démontrée que le coût du système actuel de billetterie revient approximativement à remettre à zéro le gain financier fait par la SNCF sur la vente de tickets. (systèmes de contrôles, guichets, brigades anti-fraude,...).Cette mesure serait d’autant plus juste que les transports sont déjà financés par à hauteur de 75% par l’assiette transports des entreprises de la région et via nos impôts pour les collectivités territoriales, et les 25% restants étant assumés par le paiement des billets.<br /><br /><br />Cette monographie fut très intéressante et m’a permis de mieux cerner un métier finalement mal connu et que pourtant tous les usagers semblent connaître. Lors de mes recherches, j’ai été frappé par le nombre de sites de discussions qui font des paris amicaux sur les retards de train, ou qui déverse leur haine du contrôle ou tout simplement qui parle de leur propre expérience d’usager. Que l’on soit allié ou réfractaire, le métier d’ACT ne laisse pas indifférent.<br /><br />Sources<br /><br />Thalys.com<br />Cidj.com<br />Utp.fr<br />Alternativelibertaire.org<br />Travail-social.com<br />Passion-trains.com<br />Toobusiness.com<br />Jean-Marc Raynaud (2007) Editions du monde libertaire « le syndrome de Janus » Les retraites , collection Ducharbon.<br />Jean Sivardère & Jean-François Mayet « Pour ou contre les transports urbains gratuits ? » magasine 60 millions de consommateurs.Sandrinehttp://www.blogger.com/profile/05001252534626453235noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-5486001451692991983.post-29286314210519920562007-05-05T03:26:00.000-07:002007-05-05T03:29:41.178-07:00Monographie de L'infirmier (Yann)<span lang="DE" style="font-size:85%;"><o:p></o:p></span><span style="font-size:85%;"><o:p></o:p><o:p></o:p><o:p></o:p><o:p></o:p></span> <p class="MsoBodyText"><span style="font-size:85%;">Monographie portant sur le métier d’infirmier<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal"><span style="font-size:85%;"><b><o:p> </o:p></b></span></p> <p class="MsoNormal"><span style="font-size:85%;"><b><o:p> </o:p></b></span></p><p class="MsoNormal"><span style="font-size:85%;"><b><o:p> </o:p></b></span></p> <p class="MsoNormal"><span style="font-size:85%;"><b><o:p> </o:p></b></span></p> <p class="MsoNormal"><span style="font-size:85%;"><b><o:p> </o:p></b></span></p> <p class="MsoNormal"><span style="font-size:85%;"><b><o:p> </o:p></b></span></p> <p class="MsoNormal"><span style="font-size:85%;"><b><i>BIBLIOGRAPHIE.<o:p></o:p></i></b></span></p> <p class="MsoNormal"><span style="font-size:85%;"><b><i><o:p> </o:p></i></b></span></p> <p class="MsoNormal"><span style="font-size:85%;"><u>Littérature :<o:p></o:p></u></span></p> <p class="MsoNormal" style="margin-left: 36pt; text-indent: -18pt;"><!--[if !supportLists]--><span style=";font-family:Symbol;font-size:85%;" ><span style="">·<span style=";font-family:";" > </span></span></span><!--[endif]--><span style="font-size:85%;">I. SAINSAULIEU, <i>La communauté de soins en question : le travail hospitalier face aux enjeu de la société,</i> 2005, Ed. LAMARRE. <o:p></o:p></span></p> <p class="MsoNormal" style="margin-left: 36pt; text-indent: -18pt;"><!--[if !supportLists]--><span style=";font-family:Symbol;font-size:85%;" ><span style="">·<span style=";font-family:";" > </span></span></span><!--[endif]--><span style="font-size:85%;">M. ENYOUMA, C. GRAZIANO…, <i>Sciences humaines, </i>2002, Paris, Masson.<o:p></o:p></span></p> <p class="MsoNormal" style="margin-left: 36pt; text-indent: -18pt;"><!--[if !supportLists]--><span style=";font-family:Symbol;font-size:85%;" ><span style="">·<span style=";font-family:";" > </span></span></span><!--[endif]--><span style="font-size:85%;">B.EHRENREICH, D.ENGLISH, <i>Sorcières, sages-femmes et infirmières, une histoire des femmes et de la médecine</i>, 1983, Ed. du Remue-ménage (Montréal).<o:p></o:p></span></p> <p class="MsoNormal"><span style="font-size:85%;"><o:p> </o:p></span></p> <p class="MsoNormal"><span style="font-size:85%;"><u>Articles : <o:p></o:p></u></span></p> <p class="MsoNormal" style="margin-left: 36pt; text-indent: -18pt;"><!--[if !supportLists]--><span style=";font-family:Symbol;font-size:85%;" ><span style="">·<span style=";font-family:";" > </span></span></span><!--[endif]--><span style="font-size:85%;">Lutte ouvrière Hebdo, 13/04/07, « Début de mobilisation chez les infirmiers », un étudiant infirmier.<o:p></o:p></span></p> <p class="MsoNormal" style="margin-left: 36pt; text-indent: -18pt;"><!--[if !supportLists]--><span style=";font-family:Symbol;font-size:85%;" ><span style="">·<span style=";font-family:";" > </span></span></span><!--[endif]--><span style="font-size:85%;">Le Monde, 17/03/07, « Infirmier : nouvelles pratiques et mouvements de grève », M. DELBERGHE.<o:p></o:p></span></p> <p class="MsoNormal"><span style="font-size:85%;"><o:p> </o:p></span></p> <p class="MsoNormal"><span style="font-size:85%;"><u>Internet :<o:p></o:p></u></span></p> <p class="MsoNormal" style="margin-left: 36pt; text-indent: -18pt;"><!--[if !supportLists]--><span style=";font-family:Symbol;font-size:85%;" ><span style="">·<span style=";font-family:";" > </span></span></span><!--[endif]--><span style="font-size:85%;"><a href="http://www.legifrance.gouv.fr/">www.legifrance.gouv.fr</a><o:p></o:p></span></p> <p class="MsoNormal" style="margin-left: 36pt; text-indent: -18pt;"><!--[if !supportLists]--><span style=";font-family:Symbol;font-size:85%;" ><span style="">·<span style=";font-family:";" > </span></span></span><!--[endif]--><span style="font-size:85%;"><a href="http://www.sante.gouv.fr/">www.sante.gouv.fr</a><o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="margin-left: 18pt;"><span style="font-size:85%;"><o:p> </o:p></span></p><p class="MsoNormal"><span style="font-size:85%;"><o:p> </o:p></span></p><p class="MsoNormal"><span style="font-size:85%;"><o:p> </o:p></span></p><p class="MsoNormal"><span style="font-size:85%;"><o:p> </o:p></span></p><p class="MsoNormal"><span style="font-size:85%;"><o:p> </o:p></span></p><p class="MsoNormal"><span style="font-size:85%;"><o:p> </o:p></span></p><p class="MsoNormal"><span style="font-size:85%;"><o:p> </o:p></span></p><p class="MsoNormal"><span style="font-size:85%;"><o:p> </o:p></span></p><p class="MsoNormal"><span style="font-size:85%;"><o:p> </o:p></span></p><p class="MsoNormal"><span style="font-size:85%;"><o:p> </o:p></span></p><p class="MsoNormal"><span style="font-size:85%;"><o:p> </o:p></span></p><p class="MsoNormal"><span style="font-size:85%;"><o:p> </o:p></span></p><p class="MsoNormal"><span style="font-size:85%;"><o:p> </o:p></span></p><p class="MsoNormal"><span style="font-size:85%;"><o:p> </o:p></span></p><p class="MsoNormal"><span style="font-size:85%;"><o:p> </o:p></span></p><p class="MsoNormal"><span style="font-size:85%;"><o:p> </o:p></span></p><p class="MsoNormal"><span style="font-size:85%;"><o:p> </o:p></span></p><p class="MsoNormal"><span style="font-size:85%;"><o:p> </o:p></span></p><p class="MsoNormal"><span style="font-size:85%;"><o:p> </o:p></span></p><p class="MsoNormal"><span style="font-size:85%;"><o:p> </o:p></span></p><p class="MsoNormal"><span style="font-size:85%;"><o:p> </o:p></span></p><p class="MsoNormal"><span style="font-size:85%;"><o:p> </o:p></span></p><p class="MsoNormal"><span style="font-size:85%;"><o:p> </o:p></span></p><p class="MsoNormal"><span style="font-size:85%;"><o:p> </o:p></span></p><p class="MsoNormal"><span style="font-size:85%;"><b><i>INTRODUCTION.<o:p></o:p></i></b></span></p> <p class="MsoNormal"><span style="font-size:85%;"><b><o:p> </o:p></b></span></p> <p class="MsoNormal"><span style=";font-size:85%;" > </span></p> <p class="MsoNormal"><span style="font-size:85%;"><span style=""> </span>Dans le cadre de notre cours d’économie et de sociologie du travail, il nous a été demandé d’effectuer une recherche sur un métier précis, à savoir son évolution et ses différentes caractéristiques. Ici, nous allons nous intéresser au métier d’infirmier dans sa généralité.<o:p></o:p></span></p> <p class="MsoNormal"><span style="font-size:85%;"><o:p> </o:p></span></p> <p class="MsoNormal"><span style="font-size:85%;"><span style=""> </span>« Est considéré comme personne effectuant la profession d’infirmier toute personne qui donne habituellement des soins infirmiers sur prescription ou conseil médical, ou en application du rôle propre qui lui est dévolu. Il participe à différentes actions, notamment en matière de prévention, d’éducation de la santé et de formation ou d’encadrement » (art. L4311-1 du code de la santé publique).<o:p></o:p></span></p> <p class="MsoNormal"><span style="font-size:85%;"><o:p> </o:p></span></p> <p class="MsoNormal"><span style="font-size:85%;"><o:p> </o:p></span></p> <p class="MsoNormal"><span style="font-size:85%;"><b><span style=""> </span></b></span><span style="font-size:85%;">Nous allons donc procéder selon un plan détaillé, la première partie, portera sur l’histoire de ce groupe et les grandes évolutions de ses modes de recrutement. Dans une seconde partie, nous verrons le « portrait » d’un infirmier psychiatrique. Et enfin, la troisième partie aura pour but de repérer un enjeu à partir d’une analyse. <o:p></o:p></span></p> <p class="MsoNormal"><span style="font-size:85%;"><b><o:p> </o:p></b></span></p> <p class="MsoNormal"><span style="font-size:85%;"><b><o:p> </o:p></b></span></p> <p class="MsoNormal"><span style="font-size:85%;"><b><o:p> </o:p></b></span></p> <p class="MsoNormal"><span style="font-size:85%;"><b><o:p> </o:p></b></span></p> <p class="MsoNormal"><span style="font-size:85%;"><b><o:p> </o:p></b></span></p> <p class="MsoNormal"><span style="font-size:85%;"><b><o:p><br /></o:p></b></span></p><p class="MsoNormal"><span style="font-size:85%;"><b><o:p> </o:p></b></span></p> <p class="MsoNormal"><span style="font-size:85%;"><b><o:p> </o:p></b></span></p> <p class="MsoNormal"><span style="font-size:85%;"><b><o:p> </o:p></b></span></p> <p class="MsoNormal"><span style="font-size:85%;"><b><o:p> </o:p></b></span></p> <p class="MsoNormal"><span style="font-size:85%;"><b><o:p> </o:p></b></span></p> <p class="MsoNormal"><span style="font-size:85%;"><b><o:p> </o:p></b></span></p> <p class="MsoNormal"><span style="font-size:85%;"><b><o:p> </o:p></b></span></p> <p class="MsoNormal"><span style="font-size:85%;"><b><o:p> </o:p></b></span></p> <p class="MsoNormal"><span style="font-size:85%;"><b><o:p> </o:p></b></span></p> <p class="MsoNormal"><span style="font-size:85%;"><b><o:p> </o:p></b></span></p> <p class="MsoNormal"><span style="font-size:85%;"><b><o:p> </o:p></b></span></p> <p class="MsoNormal"><span style="font-size:85%;"><b><o:p> </o:p></b></span></p> <p class="MsoNormal"><span style="font-size:85%;"><b><o:p> </o:p></b></span></p> <p class="MsoNormal"><span style="font-size:85%;"><b><o:p> </o:p></b></span></p> <p class="MsoNormal"><span style="font-size:85%;"><b><o:p> </o:p></b></span></p> <p class="MsoNormal"><span style="font-size:85%;"><b><o:p> </o:p></b></span></p> <p class="MsoNormal"><span style="font-size:85%;"><b><o:p> </o:p></b></span></p> <p class="MsoNormal"><span style="font-size:85%;"><b><o:p> </o:p></b></span></p> <p class="MsoNormal"><span style="font-size:85%;"><b><o:p> </o:p></b></span></p> <p class="MsoNormal"><span style="font-size:85%;"><b><i>PREMIERE PARTIE.<o:p></o:p></i></b></span></p> <p class="MsoNormal"><span style="font-size:85%;">(voir annexe 1)<o:p></o:p></span></p> <p class="MsoNormal"><span style="font-size:85%;"><o:p> </o:p></span></p> <p class="MsoNormal"><span style="font-size:85%;"><o:p> </o:p></span></p> <p class="MsoNormal"><span style="font-size:85%;"><u>Historique.<o:p></o:p></u></span></p> <p class="MsoNormal"><span style=";font-size:85%;" > </span></p> <p class="MsoNormal" style="text-indent: 45pt;"><span style="font-size:85%;"><span style=""> </span>Au Moyen Age, on trouvait dans presque toutes les sociétés, la présence de femmes qui guérissaient et soignaient, elles ont acquis tout un savoir-faire en matière de soin (hygiène, grossesse, soins divers). Considérées comme des « sorcières », L’Eglise (notamment) et l’Etat voulaient des médecins professionnels issus des classes privilégiées, ce sont des hommes pour la plupart. Fin 18<sup>e</sup> siècle, l’administration des soins se fait en majorité par les religieux sous la domination de l’Eglise. En France, la philosophie des Lumières s’interroge et demande plus de rationalité et de raison.<span style=""> </span><o:p></o:p></span></p> <p class="MsoNormal"><span style="font-size:85%;"><o:p> </o:p></span></p> <p class="MsoNormal" style="text-indent: 45pt;"><span style="font-size:85%;">A partir de 1900 jusqu’au début des années 70, le métier d’infirmier (première définition en 1902) réside dans une relation de dépendance avec la médecine. Au début, ont un rôle purement d’exécutant : soumission et obéissance au médecin pour exercer ce métier marqué par le modèle religieux (rappel le mode d’organisation patriarcale de la famille et de la société). La mission de l’hôpital reste encore marqué par l’accueil des pauvres et des marginaux comme au siècle précédent.<o:p></o:p></span></p> <p class="MsoNormal"><span style="font-size:85%;">En psychiatrie, il y a d’avantage de personnel homme et son rôle est parfois confondu avec celui de gardien, faute de médicaments actifs pour calmer et soulager les malades mentaux.<o:p></o:p></span></p> <p class="MsoNormal"><span style="font-size:85%;"><o:p> </o:p></span></p> <p class="MsoNormal" style="text-indent: 45pt;"><span style="font-size:85%;">De 1970 à 1980, on remarque une nette évolution, une tendance à la collaboration avec la médecine avec un modèle professionnel moins traditionnel, plus rationnel et plus scientifique.<o:p></o:p></span></p> <p class="MsoNormal"><span style="font-size:85%;"><o:p> </o:p></span></p> <p class="MsoNormal"><span style="font-size:85%;">Egalement une évolution dans les textes avec la reconnaissance officielle du rôle propre d’infirmier en 1978, et émergence des soins infirmiers comme discipline à part entière (il faut de la pratique et du savoir-faire).<o:p></o:p></span></p> <p class="MsoNormal"><span style="font-size:85%;">Evolution parallèle de la psychiatrie et des soins infirmiers dans les années 80, débouchant par une unification entre les 2 filières avec un programme commun d’études en 1992 conduisant à la formation et au diplôme unique.<o:p></o:p></span></p> <p class="MsoNormal"><span style="font-size:85%;"><o:p> </o:p></span></p> <p class="MsoNormal"><span style="font-size:85%;"><o:p> </o:p></span></p> <p class="MsoNormal"><span style="font-size:85%;"><o:p> </o:p></span></p> <p class="MsoNormal"><span style="font-size:85%;"><o:p> </o:p></span></p> <p class="MsoNormal"><span style="font-size:85%;"><o:p> </o:p></span></p> <p class="MsoNormal"><span style="font-size:85%;"><o:p> </o:p></span></p> <p class="MsoNormal"><span style="font-size:85%;"><u><o:p><span style="text-decoration: none;"> </span></o:p></u></span></p> <p class="MsoNormal"><span style="font-size:85%;"><u>Aujourd’hui.<o:p></o:p></u></span></p> <p class="MsoNormal" style="text-indent: 45pt;"><span style="font-size:85%;"><o:p> </o:p></span></p> <p class="MsoNormal" style="text-indent: 45pt;"><span style="font-size:85%;">Aujourd’hui, en France, on assiste (comme dans la plupart des pays européens) à une pénurie d’infirmiers. Paradoxalement, les étudiants en soins infirmiers sont pour 20% d’entre eux dans une telle situation de précarité qu’ils sont contraints d’arrêter leur formation. Cette situation est en partie due au fait que les étudiants en soins infirmiers dépendent du ministère de la santé, et non du ministère de l’Education Nationale.<o:p></o:p></span></p> <p class="MsoNormal"><span style="font-size:85%;">Une fois diplômé, la profession bénéficie de conditions relativement favorables (en terme d’emploi mais pas en terme de conditions de travail), en effet, durant les cinq premières années d’exercice le taux de chômage est l’un des plus faible de toutes les formations de même niveau, soit 0,7%. En outre, 49% des infirmiers renouvellement diplômés exercent au sein de services publics. On retrouve des infirmiers dans plusieurs milieux tel que l’entreprise, l’humanitaire, la crèche ou la scolarité.<o:p></o:p></span></p> <p class="MsoNormal"><span style="font-size:85%;"><o:p> </o:p></span></p> <p class="MsoNormal"><span style="font-size:85%;">Toujours en début de carrière, le revenu mensuel moyen est de 1296€.<o:p></o:p></span></p> <p class="MsoNormal"><span style="font-size:85%;"><o:p> </o:p></span></p> <p class="MsoNormal"><span style="font-size:85%;"><o:p> </o:p></span></p> <p class="MsoNormal"><span style="font-size:85%;"><u>Recrutement et formation.<o:p></o:p></u></span></p> <p class="MsoNormal"><span style="font-size:85%;"><u><o:p><span style="text-decoration: none;"> </span></o:p></u></span></p> <p class="MsoNormal"><span style="font-size:85%;"><b><span style=""> </span></b></span><span style="font-size:85%;">Au début, ce savoir et savoir-faire se transmettaient par l’interne de l’Eglise ou de mère en fille, mais il n’était pas encore question du métier d’infirmier où les premières écoles éclorent au début du 20<sup>e</sup> siècle. La création du Diplôme d’Etat Infirmier (DEI) en 1938 et la loi de 1946 le rendant obligatoire pour exercer montrent une volonté de règlementer et d’encadrer cette formation.<o:p></o:p></span></p> <p class="MsoNormal" style="text-indent: 45pt;"><span style="font-size:85%;"><o:p> </o:p></span></p> <p class="MsoNormal" style="text-indent: 45pt;"><span style="font-size:85%;">Aujourd’hui, l’accès à cette profession est réglementé. Il faut tout d’abord être titulaire du baccalauréat ou d’un diplôme équivalent, puis la réussite du concours d’entrée en institut de formation en soins infirmiers subordonne l’accession à un institut de formation en soins infirmiers (IFSI) dans lequel une formation en alternance débouche sur la présentation du diplôme d’état infirmier. Celle-ci est d’une durée de plus de 3 ans mais n’est reconnue que BAC +2.<o:p></o:p></span></p> <p class="MsoNormal"><span style="font-size:85%;"><o:p> </o:p></span></p> <p class="MsoNormal"><span style="font-size:85%;">Par la suite, il est possible de se spécialiser (7 spécialisations différentes existent comme infirmier hygiéniste, infirmier anesthésiste, infirmière puéricultrice…) durant les 2 ans après obtention du DEI, donc 5 ans après le BAC, mais reconnue seulement BAC+2.<o:p></o:p></span></p> <p class="MsoNormal"><span style="font-size:85%;"><b><i><o:p> </o:p></i></b></span></p> <p class="MsoNormal"><span style="font-size:85%;"><b><i><o:p> </o:p></i></b></span></p> <p class="MsoNormal"><span style="font-size:85%;"><b><i>DEUXIEME PARTIE.<o:p></o:p></i></b></span></p> <p class="MsoNormal"><span style="font-size:85%;"><b><o:p> </o:p></b></span></p> <p class="MsoNormal"><span style="font-size:85%;"><b><o:p> </o:p></b></span></p> <p class="MsoNormal"><span style="font-size:85%;">Etude du métier d’infirmier psychiatrique sous la forme d’une interview,<o:p></o:p></span></p> <p class="MsoNormal"><span style="font-size:85%;"><o:p> </o:p></span></p> <p class="MsoNormal"><span style="font-size:85%;"><o:p> </o:p></span></p> <p class="MsoNormal"><span style="font-size:85%;">Y.P : Tout d’abord racontez nous votre parcours et expliquez nous pour quelle(s) raison(s) vous avez choisi cette formation.<o:p></o:p></span></p> <p class="MsoNormal"><span style="font-size:85%;"><o:p> </o:p></span></p> <p class="MsoNormal"><span style="font-size:85%;">A.C : Après mon BAC ES, je voulais suivre une formation semi professionnelle afin d’avoir une première approche du monde du travail tout en continuant d’appréhender la théorie. Je voulais déboucher sur un métier où la communication, l’encadrement et l’altruisme pouvaient être des qualités requises, de plus, je connais un peu ce milieu en ayant une mère cadre infirmière à l’Hôpital de Saint-Quentin (02). Il m’a fallu 3 ans et demi pour obtenir mon DEI à l’école infirmière d’Amiens dont l’alternance nous permit de prendre une certaine expérience, l’évaluation finale était sous la forme d’un mémoire et d’une mise en pratique. Voilà 2 ans que je travail au C.H Edouard Toulouse de Marseille en tant qu’infirmier en psychiatrie, l’année prochaine je compte commencer une spécialisation.<o:p></o:p></span></p> <p class="MsoNormal"><span style="font-size:85%;"><o:p> </o:p></span></p> <p class="MsoNormal"><span style="font-size:85%;"><o:p> </o:p></span></p> <p class="MsoNormal"><span style="font-size:85%;">Y.P : Pourquoi le milieu psychiatrique ?<o:p></o:p></span></p> <p class="MsoNormal"><span style="font-size:85%;"><o:p> </o:p></span></p> <p class="MsoNormal"><span style="font-size:85%;">A.C : Ma formation m’a permis d’effectuer des stages de différentes natures, c’est lors de mon stage pré professionnel de 2 mois au centre hospitalier Pinel d’Amiens que mon choix s’est effectué, ce qui m’a touché c’est tout d’abord l’aspect humain et relationnel, on se sent concerné à tout moment et à tous les niveaux. Même si notre rôle est souvent confondu à celui de « gardien de la paix » au vue de la difficulté relative aux comportements déviants, c’est un travail plein de vie où l’on reste actif la plupart du temps. Contrairement au métier d’infirmier en général, on recherche plus d’hommes en psychiatrie. Les soins en psychiatrie visent à favoriser la reconstruction de la personne et de ses relations, c’est-à-dire de rétablir le lien entre la personne soignée et la réalité.<o:p></o:p></span></p> <p class="MsoNormal"><span style="font-size:85%;"><o:p> </o:p></span></p> <p class="MsoNormal"><span style="font-size:85%;"><o:p> </o:p></span></p> <p class="MsoNormal"><span style="font-size:85%;">Y.P : Quels sont les tâches effectuées dans votre service ?<o:p></o:p></span></p> <p class="MsoNormal"><span style="font-size:85%;"><o:p> </o:p></span></p> <p class="MsoNormal"><span style="font-size:85%;">A.C : Tout d’abord la prestation de soins techniques comme la prise en charge de la surveillance et préparation des perfusions et des différents traitements mais aussi la rédaction de dossiers infirmiers (il en existe un pour chaque patient). Puis les soins relationnels qui suivent l’accompagnement du patient lors des ateliers thérapeutiques ou lors des sorties accompagnées. Dans certains cas une prestation d’encadrement en participant à la mise en pratique des étudiants en soins infirmiers.<o:p></o:p></span></p> <p class="MsoNormal"><span style="font-size:85%;"><o:p> </o:p></span></p> <p class="MsoNormal"><span style="font-size:85%;"><o:p> </o:p></span></p> <p class="MsoNormal"><span style="font-size:85%;">Y.P : Vous nous parliez, précédemment, de reprendre une formation. Pouvez vous nous en dire plus ?<o:p></o:p></span></p> <p class="MsoNormal"><span style="font-size:85%;"><o:p> </o:p></span></p> <p class="MsoNormal"><span style="font-size:85%;">A.C : A l’interne il nous est proposé la formation continue (15 jours sur l’année, soit 2 heures par mois) étant obligatoire, cela se traduit par des réunions sur les nouveaux dispositifs juridiques, sociaux ou concernant l’évolution des soins. Pour ma part, je compte reprendre des cours universitaires, en complément de mon activité, et préparer un master en sciences sanitaires et sociales pour répondre à la mobilité interne de l’établissement au poste de cadre (direction). <o:p></o:p></span></p> <p class="MsoNormal"><span style="font-size:85%;"><o:p> </o:p></span></p> <p class="MsoNormal"><span style="font-size:85%;"><o:p> </o:p></span></p> <p class="MsoNormal"><span style="font-size:85%;">Y.P : Même si cela est assez exhaustif, pouvez-vous nous parler de votre d’emploi du temps et de votre rémunération ?<o:p></o:p></span></p> <p class="MsoNormal"><span style="font-size:85%;"><o:p> </o:p></span></p> <p class="MsoNormal"><span style="font-size:85%;">A.C : Dans mon cas je travail des journées de 8H : 4 matins, 2 repos, 3 soirs, 2 repos… tout cela en complément des ateliers (du sport notamment) et des sorties accompagnées. Quand à la rémunération, cela dépend si l’on travail dans le public ou le privé. Le salaire est de 1550€ net (1700€ avec les heures supplémentaires) pour un échelon 2 (débutant), mais le salaire peut évoluer selon l’ancienneté, l’institution où l’on travail… le maximum est l’échelon 8 correspondant à la classe supérieure et pouvant atteindre 3000€ mais cela arrive souvent en fin de carrière. <span style=""> </span><span style=""> </span><o:p></o:p></span></p> <p class="MsoNormal"><span style="font-size:85%;"><o:p> </o:p></span></p> <p class="MsoNormal"><span style="font-size:85%;"><b><o:p> </o:p></b></span></p> <p class="MsoNormal"><span style="font-size:85%;"><b><o:p> </o:p></b></span></p> <p class="MsoNormal"><span style="font-size:85%;"><b><o:p> </o:p></b></span></p> <p class="MsoNormal"><span style="font-size:85%;"><b><o:p> </o:p></b></span></p> <p class="MsoNormal"><span style="font-size:85%;"><b><o:p> </o:p></b></span></p> <p class="MsoNormal"><span style="font-size:85%;"><b><o:p> </o:p></b></span></p> <p class="MsoNormal"><span style="font-size:85%;"><b><o:p> </o:p></b></span></p> <p class="MsoNormal"><span style="font-size:85%;"><b><o:p> </o:p></b></span></p> <p class="MsoNormal"><span style="font-size:85%;"><b><o:p> </o:p></b></span></p> <p class="MsoNormal"><span style="font-size:85%;"><b><o:p> </o:p></b></span></p> <p class="MsoNormal"><span style="font-size:85%;"><b><o:p> </o:p></b></span></p> <p class="MsoNormal"><span style="font-size:85%;"><b><o:p> </o:p></b></span></p> <p class="MsoNormal"><span style="font-size:85%;"><b><o:p> </o:p></b></span></p> <p class="MsoNormal"><span style="font-size:85%;"><b><o:p> </o:p></b></span></p> <p class="MsoNormal"><span style="font-size:85%;"><b><o:p> </o:p></b></span></p> <p class="MsoNormal"><span style="font-size:85%;"><b><o:p> </o:p></b></span></p> <p class="MsoNormal"><span style="font-size:85%;"><b><o:p> </o:p></b></span></p> <p class="MsoNormal"><span style="font-size:85%;"><b><o:p> </o:p></b></span></p> <p class="MsoNormal"><span style="font-size:85%;"><b><o:p> </o:p></b></span></p> <p class="MsoNormal"><span style="font-size:85%;"><b><i>TROISIEME PARTIE :<o:p></o:p></i></b></span></p> <p class="MsoNormal"><span style="font-size:85%;"><b><i><o:p> </o:p></i></b></span></p> <p class="MsoNormal"><span style="font-size:85%;">Dans cette dernière partie nous allons essayer de repérer les divers enjeux sociaux se rapportant au métier d’infirmier.<o:p></o:p></span></p> <p class="MsoNormal"><span style="font-size:85%;"><o:p> </o:p></span></p> <p class="MsoNormal"><span style="font-size:85%;"><o:p> </o:p></span></p> <p class="MsoNormal"><span style="font-size:85%;"><u>La reconnaissance sociale : <o:p></o:p></u></span></p> <p class="MsoNormal"><span style="font-size:85%;"><o:p> </o:p></span></p> <p class="MsoNormal" style="text-indent: 45pt;"><span style="font-size:85%;">Alors que les médecins se voient continuellement sous hausse salariale, le monde infirmier est toujours dans l’attente d’accords concernant la revalorisation de divers actes et indemnités. En effet, le salaire des infirmiers n’a plus augmenté depuis une vingtaine d’années, c’est pour cela que les infirmiers diplômés demande le passage en catégorie A en vue d’une revalorisation salariale. Comme nous l’avons vu précédemment, le DEI n’est reconnu que BAC+2, de même que pour la spécialisation ; ils demandent donc également la reconnaissance de leur diplôme en BAC+3 en suivant le modèle LMD universitaire. Cependant cela pose problème car ils n’ont pas le statut propre d’étudiant et dépendent du ministère de la Santé (et non du ministère de l’Education Nationale).<o:p></o:p></span></p> <p class="MsoNormal"><span style="font-size:85%;"><o:p> </o:p></span></p> <p class="MsoNormal"><span style="font-size:85%;"><o:p> </o:p></span></p> <p class="MsoNormal"><span style="font-size:85%;"><u>Le développement du travail intérim :<o:p></o:p></u></span></p> <p class="MsoNormal"><span style="font-size:85%;"><o:p> </o:p></span></p> <p class="MsoNormal" style="text-indent: 45pt;"><span style="font-size:85%;">Face à cette précarité salariale, l’activité intérimaire est de plus en plus prisée par les jeunes diplômés, ils travaillent surtout en clinique privée et quelques hôpitaux ayant l’autorisation pour pallier au manque d’effectif. L’intérim permet surtout à des agents en poste d’avoir un revenu supplémentaire en travaillant en intérim sur leurs jours de repos (ce qui est strictement interdit aux fonctionnaires).<o:p></o:p></span></p> <p class="MsoNormal"><span style="font-size:85%;"><o:p> </o:p></span></p> <p class="MsoNormal"><span style="font-size:85%;"><o:p> </o:p></span></p> <p class="MsoNormal"><span style="font-size:85%;"><u>Le salaire, un problème lié à la féminisation ?<o:p></o:p></u></span></p> <p class="MsoNormal"><span style="font-size:85%;"><u><o:p><span style="text-decoration: none;"> </span></o:p></u></span></p> <p class="MsoNormal" style="text-indent: 45pt;"><span style="font-size:85%;">La féminisation importante chez les infirmières est plus qu’un handicap (surtout en psychiatrie où un infirmier est plus « sécurisant ». Il est vrai que cette profession n’est pas concernée par la parité car, pour certains, ce qui justifie son maintien de salaire d’appoint et de catégorisation sous-développée, ce n’est pas la pénibilité de l’exercice ou le niveau de formation mais c’est une profession comprenant 87% de femmes.<o:p></o:p></span></p> <p class="MsoNormal" style="text-indent: 45pt;"><span style="font-size:85%;"><o:p> </o:p></span></p> <p class="MsoNormal" style="text-indent: 45pt;"><span style="font-size:85%;"><o:p> </o:p></span></p> <p class="MsoNormal"><span style="font-size:85%;"><u>Les conditions de travail : <o:p></o:p></u></span></p> <p class="MsoNormal"><span style="font-size:85%;"><o:p> </o:p></span></p> <p class="MsoNormal" style="text-indent: 45pt;"><span style="font-size:85%;">La plupart des revendications actuelles reposent également sur les conditions de travail dans les services où les effectifs sont peu importants et où les rythmes de travail dans les grands établissements sont aux limites de l’ « esclavage moderne », sans compter la dégradation de beaucoup de locaux.<o:p></o:p></span></p> <p class="MsoNormal" style="text-indent: 45pt;"><span style="font-size:85%;"><o:p> </o:p></span></p> <p class="MsoNormal"><span style="font-size:85%;"><o:p> </o:p></span></p> <p class="MsoNormal"><span style="font-size:85%;"><u>Une disparité dans les soins reflétant les tendances à la mobilité :<o:p></o:p></u></span></p> <p class="MsoNormal"><span style="font-size:85%;"><u><o:p><span style="text-decoration: none;"> </span></o:p></u></span></p> <p class="MsoNormal" style="text-indent: 45pt;"><span style="font-size:85%;">Au niveau géographique le métier suit les grandes tendances de migration interne. Au Nord, où les effectifs sont parfois sous-représentés, les infirmiers prennent seulement en charge les actes de soins médicaux. Dans le Sud, ils sont en plus grand nombre et pratique essentiellement le « nursing » (soins courants destinés aux personnes âgées).<span style=""> </span><o:p></o:p></span></p> <p class="MsoNormal" style="text-indent: 45pt;"><span style="font-size:85%;"><o:p> </o:p></span></p> <p class="MsoNormal" style="text-indent: 45pt;"><span style="font-size:85%;"><o:p> </o:p></span></p> <p class="MsoNormal" style="text-indent: 45pt;"><span style="font-size:85%;"><o:p> </o:p></span></p> <p class="MsoNormal" style="text-indent: 45pt;"><span style="font-size:85%;"><o:p> </o:p></span></p> <p class="MsoNormal" style="text-indent: 45pt;"><span style="font-size:85%;"><o:p> </o:p></span></p> <p class="MsoNormal" style="text-indent: 45pt;"><span style="font-size:85%;"><o:p> </o:p></span></p> <p class="MsoNormal" style="text-indent: 45pt;"><span style="font-size:85%;"><o:p> </o:p></span></p> <p class="MsoNormal" style="text-indent: 45pt;"><span style="font-size:85%;"><o:p> </o:p></span></p> <p class="MsoNormal" style="text-indent: 45pt;"><span style="font-size:85%;"><o:p> </o:p></span></p> <p class="MsoNormal" style="text-indent: 45pt;"><span style="font-size:85%;"><o:p> </o:p></span></p> <p class="MsoNormal" style="text-indent: 45pt;"><span style="font-size:85%;"><o:p> </o:p></span></p> <p class="MsoNormal" style="text-indent: 45pt;"><span style="font-size:85%;"><o:p> </o:p></span></p> <p class="MsoNormal"><span style="font-size:85%;"><b><i>Conclusion :<o:p></o:p></i></b></span></p> <p class="MsoNormal" style="text-indent: 45pt;"><span style="font-size:85%;"><o:p> </o:p></span></p> <p class="MsoNormal" style="text-indent: 45pt;"><span style="font-size:85%;">Le métier d’infirmier s’est développé au cours du siècle dernier après avoir était sous la main mise de l’Eglise, et donc de l’Etat. Ces dernières années ont permis l’encadrement juridique de la profession et une volonté d’établir un processus sélectif de recrutement. Les grands mouvements d’aujourd’hui relèvent d’une envie d’être reconnue socialement, c’est-à-dire une mise à niveau de la formation par rapport au cursus universitaire et une revalorisation salariale étant bloquée depuis des années.<o:p></o:p></span></p> <p class="MsoNormal"><span style="font-size:85%;">Même si la profession et son système de formation reste méprisés alors qu’elle délivre un service de qualité, et que cette activité restera marquée par un taux de féminisation écrasant, nous pouvons conclure par cette citation de J. JACQUES : « la fonction soignante est un exercice important et utile socialement à la population, voir un art précieux ».<o:p></o:p></span></p> <p class="MsoNormal"><span style="font-size:85%;"><o:p> </o:p></span></p> <p class="MsoNormal"><span style="font-size:85%;">J’espère avoir été le plus explicite possible dans cette présentation de la profession d’infirmier, et vous avoir mieux éclairé sur son mode de fonctionnement et ses différentes attentes.<span style=""> </span><o:p></o:p></span></p> <p class="MsoNormal" style="text-indent: 45pt;"><span style="font-size:85%;"><span style=""> </span><o:p></o:p></span></p> <p class="MsoNormal"><span style="font-size:85%;"><b><i><o:p> </o:p></i></b></span></p> <p class="MsoNormal"><span style="font-size:85%;"><b><i><o:p> </o:p></i></b></span></p> <p class="MsoNormal"><span style="font-size:85%;"><b><i><o:p> </o:p></i></b></span></p> <p class="MsoNormal"><span style="font-size:85%;"><b><i><o:p> </o:p></i></b></span></p> <p class="MsoNormal"><span style="font-size:85%;"><b><i><o:p> </o:p></i></b></span></p> <p class="MsoNormal"><span style="font-size:85%;"><b><i><o:p> </o:p></i></b></span></p> <p class="MsoNormal"><span style="font-size:85%;"><b><i><o:p> </o:p></i></b></span></p> <p class="MsoNormal"><span style="font-size:85%;"><b><i><o:p> </o:p></i></b></span></p> <p class="MsoNormal"><span style="font-size:85%;"><b><i><o:p> </o:p></i></b></span></p> <p class="MsoNormal"><span style="font-size:85%;"><b><i><o:p> </o:p></i></b></span></p> <p class="MsoNormal"><span style="font-size:85%;"><b><i><o:p> </o:p></i></b></span></p> <p class="MsoNormal"><span style="font-size:85%;"><b><i>ANNEXE :<br /><!--[if !supportLineBreakNewLine]--><br /><!--[endif]--><o:p></o:p></i></b></span></p> <p class="MsoNormal"><span style="font-size:85%;">Dates importantes,</span></p> <p class="MsoNormal"><span style="font-size:85%;"><o:p> </o:p></span></p> <p class="MsoNormal"><span style="font-size:85%;">1902 : circulaire, 1ere définition du poste d’infirmier.</span></p> <p class="MsoNormal"><span style="font-size:85%;"><o:p> </o:p></span></p> <p class="MsoNormal"><span style="font-size:85%;">1907 : 1ere école infirmière à la Salpetrière (Paris).</span></p> <p class="MsoNormal"><span style="font-size:85%;"><o:p> </o:p></span></p> <p class="MsoNormal"><span style="font-size:85%;">1938 : création du DEI.</span></p> <p class="MsoNormal"><span style="font-size:85%;"><o:p> </o:p></span></p> <p class="MsoNormal"><span style="font-size:85%;">1946 : le diplôme est obligatoire pour pouvoir exercer.</span></p> <p class="MsoNormal"><span style="font-size:85%;"><o:p> </o:p></span></p> <p class="MsoNormal"><span style="font-size:85%;">1975 : certificat cadre infirmier.</span></p> <p class="MsoNormal"><span style="font-size:85%;"><o:p> </o:p></span></p> <p class="MsoNormal"><span style="font-size:85%;">2004 : décret de compétence du 11/02/02 relatif aux actes professionnels (décret de 84) et à </span></p> <p class="MsoNormal"><span style="font-size:85%;">l’exercice de la fonction profession d’infirmier est abrogé. La profession est maintenant régie par le Code de la santé publique.</span></p> <p class="MsoNormal"><span style="font-size:85%;"><o:p> </o:p></span></p> <p class="MsoNormal"><span style="font-size:85%;">2006 : adoption d’une proposition de loi portant sur la création d’un ordre national des infirmiers.</span></p>Antoinehttp://www.blogger.com/profile/16737879546070521972noreply@blogger.com1tag:blogger.com,1999:blog-5486001451692991983.post-28681906397745605962007-05-02T10:22:00.000-07:002007-05-02T10:25:51.011-07:00monographie "les enseignants du primaire"<table id="HB_Mail_Container" height="100%" cellspacing="0" cellpadding="0" width="100%" border="0" unselectable="on"><tbody><tr height="100%" unselectable="on" width="100%"><td id="HB_Focus_Element" valign="top" width="100%" background="" height="250" unselectable="off"><br />Introduction<br /><br /><br />L’enseignant qui choisit le premier degré exerce en principe, selon ses vœux, soit en maternelle, soit en école élémentaire, nous étudierons ici le cas des enseignants du, primaire.L’école élémentaire débute à l’âge de la scolarité obligatoire, à six ans.En charge de jeunes élèves, les maîtres ne peuvent se contenter de faire de l’enseignement. Ils doivent veiller aussi au développement de la personnalité de l’enfant.L’école primaire est également un lieu d’apprentissage de la vie sociale. La relation avec l’élève comporte, en primaire, une forte charge psycho-affective: le maître se voit souvent investi du rôle de parent de remplacement.Cet aspect du métier explique la très forte proportion de femmes : plus de 70% des maîtres du premier degré sont de sexe féminin.<br /><br /><br /><br />1-L’histoire du groupe professionnel<br /><br /><br />Le métier d’enseignant apparaît à la création de l’école de la République avec les lois Jules Ferry.Tout au long du XIXème siècle, l’Etat, l’Eglise ont voulu contrôler le savoir et ont assigné des tâches à l’école et aux instituteurs.<br />A partir de 1960 l’avènement de la Vème République provoque des changements structurels et pédagogiques au cœur même de l’école ; le système des degrés succède à celui des ordres.<br />A partir des années 1990, on constate un changement d’esprit dans la société, l’individualisme est le maître mot. L’élève est au centre du système éducatif.Les professeurs des écoles doivent rendre des comptes sur le plan tant pédagogique (devant le conseil de l’école) que juridique (mise en examen de quelques professeurs des écoles).<br />Entre 2003 et 2007 des lois sur la décentralisation assignent aux enseignants, aux côtés des missions traditionnelles :instruire, éduquer, former, celle de socialiser.<br />Au XXIème siècle, les professeurs des écoles doivent être à la fois des professionnels de l’école qui travaillent avec les différents acteurs du système éducatif (élus, parents, collectivités locales…) et aussi des transmetteurs de valeurs.<br /><br />La considération sociale de l’enseignant s’est modifiée ;il n’y a pas encore très longtemps , on avait de l’estime pour l’instituteur ;on avait de la considération pour leur savoir , leur abnégation et leur vocation alors qu’actuellement, notre société tend à établir le statut social en fonction du niveau des revenus.Pour beaucoup de parents, le fait que quelqu’un ait choisi d’être enseignant n’est plus associé à l’existence d’une vocation, mais plutôt à l’idée d’une issue palliant son incapacité à « faire quelque chose de mieux » .<br /><br />Pendant ces vingt dernières années, l’activité de l’enseignant en primaire s’est fragmenté, avec une diversification de fonctions si grande que beaucoup d’enseignants font mal leur travail, non pas parce qu’ils ne savent pas le faire, mais parce qu’ils ne peuvent pas mener à bien, simultanément, les diverses tâches qu’ils ont censés devoir accomplir.En plus de leur cours, ils doivent s’occuper de tâches administratives, se réserver du temps pour élaborer leurs programmes, pour évaluer, pour se recycler, pour orienter les élèves et recevoir les parents ;ils doivent organiser des activités extrascolaires, assister à des conseils d’enseignants et peut-être même surveiller les bâtiments et le matériel, les récréations et les réfectoires.De nombreuses recherches ont dénoncé comme cause fondamentale de l’épuisement de l’enseignant le manque de temps pour pouvoir remplir les multiples responsabilités qui se sont accumulées sur lui ; on peut citer notamment.<br /><br />Depuis 1991, la scolarité à l’école primaire est divisée en deux cycles: le cycle des apprentissages fondamentaux (CP, CE1), et le cycle des approfondissements (CE2, CM1, CM2).Cette nouvelles organisation n’est pas sans incidence sur les manières de travailler des enseignants, invités à collaborer entre eux et à se concerter plus fréquemment afin d’adopter des modes de fonctionnement adaptés aux besoins de leurs élèves.<br />A l’école élémentaire, les programmes sont arrêtés par le ministère. Le maître doit enseigner l’apprentissage de la lecture, l’histoire, la géographie, l’éducation civique, les mathématiques, les sciences, la technologie, les disciplines artistiques , voire une langue vivante.<br /><br /><br />2- Evolutions des modes de recrutement<br /><br /><br />En ce qui concerne le recrutement des instituteurs on ne constate pas de réelle crise avant 1984.<br />Nous débuterons notre analyse de l’évolution des modes de recrutement en 1955.Entre cette période et aujourd’hui nous constatons de grands changements notamment sur le mode d’accès et le niveau scolaire des candidats.<br />En effet, jusqu’en 1973 la majorité des candidats est recrutée à la fin de la 3ème et une minorité par le biais du concours post-baccalauréat.<br />Entre 1977 et 1984, le baccalauréat devient obligatoire pour se présenter au concours d’entrée, puis le DEUG sera ensuite exigé et maintenant et ce depuis 1991 la licence est imposée.<br /><br />On peut situer une période propice au métier d’enseignant au primaire entre 1955 et 1984.En effet, durant cette période les demandes et les nombres de postes mis au concours sont très importants.Il faut noter que l’accès au concours est ouvert à des personnes peu diplômées (après la 3ème ou après le baccalauréat) ce qui permet d’attirer un grand nombre de candidature.<br /><br />Provoquée par des difficultés de recrutement et des exigences scolaires, une période d’ajustement a eu lieu entre 1984 et 1991.En effet on va assister, durant cette période à une baisse considérable des candidatures.Ceci est du notamment à l’élévation du niveau de recrutement des instituteurs au niveau du DEUG.En passant ainsi le concours du recrutement à un niveau supérieur au baccalauréat en 1985, plus de la moitié des candidats traditionnels est mise de côté.<br />Par la suite, la société va connaître une forte augmentation des diplômés de l’enseignement supérieur, ce qui justifiera l’accroissement progressif des candidats à se présenter au concours.<br /><br />Jusqu’en 1991, l’établissement qui recrutait les enseignants du primaire était l’Ecole Normale mais ensuite les IUFM (Institut universitaire de formation des maîtres) sont crées.Ces nouveaux établissements vont provoquer des changements au niveau du recrutement.Désormais les candidats désirant passer le concours devront être titulaire d’une licence mais à l’issue de leur formation seront reconnus comme des cadres de la fonction publique.<br />Dans les années 90, on assiste à un grand nombre de départs en retraite d’enseignants ayant été recrutés au milieu des années 50 ; ceci provoquant une offre importante de postes vacants.<br /><br />Le concours préparé est le CRPE (concours de recrutement des professeurs des écoles).Le CRPE est académique il s’agit donc d’un recrutement local, il se prépare souvent à l’IUFM.Une fois reçus au concours, les professeurs des écoles effectuent un stage puis suivent une année de formation professionnelle à l’IUFM.La titularisation se fera par une évaluation des stages d’un mémoire et de l’année de formation.<br /><br /><br />3- Modes d’exercice<br /><br /><br />Privé/public<br />Concernant le secteur public ; le Ministère de l’Education nationale est en charge de la plupart des établissements du cycle du préélémentaire et du primaire.<br />Si des professeurs des écoles désirent enseigner dans le privé, ils peuvent préparer le diplôme des CFP (centres de formation pédagogique des professeurs d’école de l’enseignement catholique) .Les enseignants du privé sont des contractuels de droit public exerçant dans un établissement privé .Ils n’ont donc pas les avantages des fonctionnaires.Leur supérieur hiérarchique est le chef d’établissement mais l’employeur officiel est l’Education nationale.<br /><br />Perspectives d’évolutions<br />grâce à la formation continue et à la promotion interne, un professeur des écoles peut, par exemple, devenir directeur d'école, maître formateur en I.U.F.M., psychologue scolaire, inspecteur, enseignant au collège ou au lycée.<br /><br /><br />4- Interview<br /><br /><br />Après avoir recueilli les témoignages de 5 professeurs des écoles, j’ai décidé de relater celui d’une enseignante du primaire âgée de 53 ans.<br />Mon choix d’interroger une personne de cet âge est volontaire de sorte qu’elle ait suffisamment d’ancienneté.<br /><br />Pouvez vous s’il vous plait vous présenter<br />« Je suis enseignante au primaire du secteur privé depuis 35 années. J’ai actuellement une classe de CE2 de 32 élèves. »<br /><br /> Pourquoi avoir choisi ce métier ?<br />« Depuis toute petite je souhaitais devenir institutrice, évidemment ce terme n’existe plus maintenant nous sommes des professeurs des école ! Pour moi c’est une vrai vocation car j’adore travailler auprès d’enfants. »<br /><br />Quelles satisfactions vous apportent cette profession ?<br />« Déjà, le fait de travailler avec des enfants m’épanouie pleinement; ensuite j’apprécie beaucoup la grande autonomie qui nous est offert, on est seul à gérer sa classe et on peut faire nos cours comme bon nous semble;aussi, ce métier est polyvalent car on enseigne différentes matières, on organise des sorties avec des élèves,etc ce qui nous permet de ne jamais s’ennuyer ; ensuite, les vacances sont intéressants pour ma vie de famille, et puis aussi j’ai la sécurité de l’emploi, chose non négligeable de nos jours !<br />Egalement j’éprouve une certaine fierté lorsque je rencontre d’anciens élèves ou leurs parents qui ont bien réussi professionnellement. De même le coté relationnel est agréable que ce soit avec les collèges, les enfants ou leurs parents»<br /><br />Et à l’inverse quels reproches auriez vous à faire à cette profession ?<br />« Le problème c’est qu’au fil des années on demande aux enseignants d’en faire toujours plus, depuis quelques années je suis obligée de faire des surveillances pendant la récréation et même le midi je dois filtrer les élèves selon qu’ils rentrent chez eux pour manger ou non, on fait un peu le pion! Egalement au niveau des matières on nous en demande plus: maintenant on va devoir enseigner l’anglais !<br />Et puis au niveau discipline beaucoup de choses on changé, avant les instituteurs étaient très respectés, moi-même quand j’étais élève, je me souviens qu’au moindre écart on était sanctionné et il fallait pas broncher, alors que maintenant pour le peu qu’on donne une petite punition on se fait traiter de tous les noms et en plus de cas on aura les parents sur le dos !<br />Et au niveau discipline il y a de quoi dire ! On passe notre temps à « faire la police » !<br />Sinon une autre difficulté que je rencontre aussi c’est l’exigence de certains parents qui n’hésite pas à critiquer votre façon d’enseigner !<br />Et puis bien sur dans ce métier il faut être capable de s’adapter à tous les enfants, de 3 à 11 ans car on peut nous changer de niveau et dans ce cas on à tout à refaire, mais ceci dit avec les changements de programmes même les enseignants qui ne changent pas de niveau doivent modifier leurs préparations de cours. »<br /><br />Vous avez choisi de travailler dans le privé, pourquoi ?<br />« J’ai préféré opter pour l’école libre car les principes de discipline et de religion me tenaient à cœur. »<br /><br />Au final, étés vous plutôt contente de votre carrière ou pensez vous que vous auriez du choisir un autre métier ?<br />« Je suis très contente de ma carrière d’autant que je suis devenue cadre grâce à mon ancienneté et c’est vraiment le métier que je voulait exercer mais c’est certain que si j’étais jeune aujourd’hui je ne sais pas si je m’aventurerai dans ce métier car déjà pour rentrer dans l’Education nationale c’est beaucoup plus difficile qu’avant, maintenant il faut tout de même la licence, d’une part et d’autre part il faut avoir des nerfs solides ! Mais lorsqu’on a la vocation, il faut suivre son idée.»<br /><br />L’ambiance au travail, comment est-elle ?<br />C’est une ambiance chaleureuse voire même familiale car entre collèges de liens solides se créent lorsqu’on reste dans une même école, dans mon cas j’ai exercé dans deux écoles, une à la campagne et une à la ville.<br /><br />Avez-vous constaté des fortes différences entre ces deux établissements ?<br />« Je dirai qu’en ville l’organisation est beaucoup plus structurée contrairement à la campagne où c’est davantage « bon enfant ».Au niveau de l’ambiance, il est vrai que l’effectif d’enseignants étant plus faible à la campagne les rapports sont plus proches.Au niveau des enfants, on est plus proches d’eux qu’en ville car on les connaît bien, ce sont des voisins, des enfants d’amis, dans un village tout le monde se connaît ! »<br /><br />En complément de cet entretien, ci-joint une vidéo.(source <a href="http://www.lesmétiers.net/">www.lesmétiers.net</a>) montrant une enseignante du primaire en activité.<br /><br />IV- Un enjeux actuel et social<br /><br /><br />Le métier d’enseignant au primaire est un métier dont on aura toujours besoin,et en grand nombre de sorte à répondre à l’éducation des populations futures.Les jeunes désirant devenir professeurs des écoles se comptent en grande quantité car c’est un métier passionnant épargné par le chômage.Ceci dit de grandes modifications ont eu lieu quant à ce métier, un thème actuel et malheureusement de plus en plus fréquent que doivent aborder les enseignants est la violence.Ce phénomène est relaté dans de nombreux articles de presse, un exemple récent est joint en annexe p9.<br /><br /><br /><br /><br /><br />Conclusion<br /><br /><br />Depuis 1992, la filière de l’enseignement en primaire a la côte ; on peut argumenter ce fait de part la sécurité que l’emploi offre, les salaires revalorisés, les perspectives de carrières améliorées, sans compter la durée des vacances.Et désormais les professeur des écoles ont le statut de cadre.<br />Bibliographie<br /><br /><br /><br />Barlow Michel (1999), Le métier d’enseignant, Essai de définition, Economica, Anthropos.ISBN2-7178-3811-2.<br /><br />Bronner Luc (2001), Les métiers de l’enseignement, rebondir guides pratiques, métiers. ISBN 2-84593-033-X<br /><br />Caglar Huguette (1999), Etre enseignant.Un métier impossible ?, L’Harmattan. ISBN 2-7384-7705-4.<br /><br />Charles Frédéric, Clément Jean-Paul (1997), Comment devient-on enseignant ? l’ IUFM et ses publics, Pus.ISBN 2-86820-668-9.<br /><br />Cornu Bernard (2000), Le nouveau métier d’enseignant Paris, La documentation française.ISBN 2-11-004645-7.<br /><br />Delecroix Germain (2003), Guide juridique de l’enseignant, scérenCRDP Poitou-Charentes.ISBN 2-86632-544-3<br /><br />Delecroix Germain, Esteve Mireille (2004), Guide juridique du Professeur des Ecoles, scérenCRDP Poitou-Charentes.ISBN 2-866-32-5591<br /><br />Develay Michel (1994), Peut-on former les enseignants, Paris, ESF éditeur, collection Pédagogies.ISBN 2 7101 1038-5<br /><br />Faucon Guy (1996), Guide de l’instituteur et du professeur d’école, Hachette éducation, ressources formation acteurs du système éducatif. ISBN 2-01-170463-4<br /><br />Hoenn Anne (2002), Profession:enseignant, Jeunes Editions, collection Guide J. ISBN 2-84472-229-6<br /><br />Kerviel Sylvie (1994), Les métiers de l’enseignement, Le Monde-Editions, marabout. ISBN 2-501-02072-3<br /><br />Tardif Maurice, Lessard Claude (2004), La profession d’enseignants aujourd’hui, Evolutions, perspectives et enjeux internationaux, Pul, De boeck, pédagogies en développement.ISBN 2-7637-8034-2<br /><br /><a href="http://www.education.gouv.fr/">www.education.gouv.fr</a><br /><br /><a href="http://www.enseignants-du-primaire.info/">www.enseignants-du-primaire.info</a><br /><br /><a href="http://www.lamaisondesenseignants.com/">www.lamaisondesenseignants.com</a><br /><br /><a href="http://www.lesmétiers.net/">www.lesmétiers.net</a><br /><br /><a href="http://www.planete-enseignant.com">www.planete-enseignant.com</a><br /><br />Annexe<br />Article issu du site internet www.lexpress.fr<br /><br /><a href="http://lexpress.fr/info/societe/">Société</a> //<br />mardi 6 février 2007, mis à jour à 10:42<br />Violence<br />Deux institutrices agressées LEXPRESS.fr<br />Deux jeunes gens ont frappé deux enseignantes dans une école primaire à Châlons-en-Champagne, afin de venger le frère de l'un deux. Sérieusement touchée, l'une d'elles est hospitalisée. Les deux agresseurs doivent être jugés en comparution immédiate mardi<br /><br /><br /><br /><br /><br />eux institutrices ont été serieusement molestées lundi dans une école primaire de Châlons-en-Champagne, dans la Marne, par deux jeunes gens qui reprochaient à l'une des enseignantes d'avoir fait une remontrance au petit frère de l'un d'eux samedi.<br />Les deux agresseurs sont entrés dans l'école Verbeau lors de la récréation de 10h30 et se sont dirigés vers l'institutrice qui avait réprimandé l'écolier. Selon Didier Garrez, président de des parents d'élèves FCPE de la ville, ils auraient "roué de coups" l'institutrice devant les enfants, qui s'est retrouvée à terre, avant de s'en prendre également à l'une de ses collègues, venue s'interposer.<br />"Sérieusement touchée", la première enseignante a reçu des coups à la tête, aux jambes et bras, et était toujours hospitalisée lundi soir. Les deux jeunes gens ont été interpellés et doivent être jugés en comparution immédiate mardi.<br /><br /><br /><br /><br /></td></tr><tr unselectable="on" hb_tag="1"><td style="FONT-SIZE: 1pt" height="1" unselectable="on"><div id="hotbar_promo"></div></td></tr></tbody></table>emiliehttp://www.blogger.com/profile/06377850215714429327noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-5486001451692991983.post-61321152706232750252007-04-24T12:23:00.000-07:002007-04-24T12:25:59.138-07:00Le travail des femmes en France : trente ans d’évolution de MARTINE LUROLLe travail des femmes en France : trente ans d’évolution<br />des problématiques en sociologie (1970-2000)<br /><br />DE MARTINE LUROL<br />Le texte que j’ai du analyser et que je vais aujourd’hui vous présenter s’intitule : Le travail des femmes en France : trente ans d’évolution des problématiques en sociologie (1970-2000) il a été écrit par Martine Lurol en Mars 2001.<br /><br />Tout d’abord je vais vous expliquer comment j’ai préparé cette présentation. Premièrement j’ai lu mon texte entièrement une première fois pour comprendre de quoi il s’agissait, avoir une vision globale de l’article. Puis je les relu une seconde fois en surlignant les idées principales de l’auteur et ce qui me paraissait le plus important. Ensuite j’ai fait un résumé de tout ce que j’avais surligner auparavant. A la lecture de l’article j’ai remarqué que tout au long de son texte, Martine Lurol s’appuie sur différents auteurs et ouvrages pour étayer son argumentation. En partant de ce constat ainsi que de mon résumé, j’ai utilisé internet pour aller chercher des informations sur les sources que Martine Lurol mentionnait dans son article, comme cela j’ai pu développer mon résumé, établir des liens avec d’autres auteurs et d’autres ouvrages pour en arriver à mon travail finalisé.<br /><br /><br />Avant tout, je vais vous présenter en deux mots l’auteur de ce texte. Martine Lurol est chargée de mission et sociologue au CEE, c'est-à-dire le Centre d’Etudes de l’emploi. Ses domaines de compétences sont la Sociologie du travail et de l'emploi et la sociologie des politiques publiques.<br /><br />Pour se faire, Martine Lurol utilise surtout des méthodes qualitatives en sociologie (comme par exemple les enquêtes de terrain, enquêtes auprès des personnes).Au niveau de ses thèmes de recherche, Martine Lurol se penche surtout sur :Les politiques publiques concernant l'emploi et l'égalité entre les hommes et les femmes,Relations travail et hors-travail ,Représentations et pratiques du temps de travail,les 35h,ainsi que la Précarité.<br /><br />Je vais passer à présent à la présentation proprement dite de mon texte. Je l’ai divisé en 2 parties : la première que l’on pourrait intituler : Le féminisme naît du travail domestique féminin .Puis une seconde partie appelée : Inégalité du travail homme/femme.<br />Tout au long de ma présentation, il faut surtout garder en tête que les thèses misent en avant dans ce texte<br />Ont une trentaine d’années, donc ne sont plus à l’ordre du jour aujourd’hui.<br /><br />En guise d’introduction nous pouvons dire qu’en France, depuis les années soixante-dix, les problématiques traitant du travail des femmes se sont transformées. Les années 70 représentent un tournant dans le travail des femmes dû à différents facteurs.(notamment l’expansion de la consommation et une demande accrue de main d’œuvre).De ce fait, Les femmes au foyer entrent sur le marché du travail.<br />Parallèlement le mouvement féministe dénonce l’oppression des femmes par les hommes. Dans ce texte, nous tenterons de montrer comment les problématiques appliquées au travail des femmes ont évolué en sociologie au cours de ces trente dernières années.<br /><br />Au niveau de l’ Evolution de la condition féminine ( p 6)<br /><br />Les années soixante-dix se caractérisent par une croissance économique importante,favorisant le plein emploi.Additionné à ce phénomène, il y a de plus en plus de femmes scolarisées. A cette période il n’y a que peu de sociologues qui s’intéressent à la condition féminine et commencent à rendre visibles les inégalités entre les sexes dans l’activité professionnelle. Parmi les sociologues traitant du travail des femmes, on distingue trois courants théoriques. Guilbert (1966),<br /><br /> dans la lignée de Friedmann ,Naville (1964) et du courant marxiste. Michel en (1967) dans l’ouvrage intitulé Activité professionnelle de la femme et vie conjugale, met en avant l’exploitation domestique des femmes et les rapports de pouvoir qui se jouent dans la famille.Ces recherches montrent pour la première fois que les femmes actives occupent les emplois les moins qualifiés et les moins payés, ont une vie professionnelle discontinue et plus courte que les hommes, sans possibilité de carrière, et occupent la plupart du temps des emplois subalternes ou à temps partiel.<br /><br />Aujourd’hui j’ai tout de même le sentiment que les choses s’équilibrent du fait que les femmes deviennent de plus en plus indépendante, le mariage n’est plus aussi important que dans le temps , en conséquence les hommes doivent plus en plus se plier aux tâches ménagères s’ils veulent réussir à garder leurs femmes. En mettant au coeur des débats le travail domestique ,Chaudron dans Les transformations des problématiques sur le travail des femmes en France (1960-1980) écrit en 1980 emploie l’expression « d’oppressions Spécifiques » auxquelles les femmes seraient confrontées au quotidien à domicile.<br /><br />Passons à présent au féminisme .( p 7)<br /><br />Selon le mouvement féministe Deux tendances s’affirment : la première pense que toutes les femmes ne sont pas opprimées au même niveau selon la classe sociale à laquelle elles appartiennent ; la seconde reconnaît une oppression commune et spécifique à toutes les femmes.<br /><br />Selon Martine Lurol le travail domestique à l’origine du mouvement féministe<br /><br />Les analyses des militantes féministes partent de l’oppression des femmes produite par la relation de couple. Les analystes s’attachent à montrer que l’ensemble des femmes sont astreintes à la production domestique ou familiale, Selon Delphy en 1970 dans «Libération des femmes, année zéro » les femmes sont une classe exploitée et compare le mari à un EMPLOYEUR ( p 7). Ici on compare le mari à un employeur ; mais gardez encore à l’esprit que ces idées ont plus de 30 ans, aujourd’hui la donne à changer.<br /><br />Si on se place du côté marxiste, les tâches domestiques sont reléguées dans le «hors travail» et ne sont pas socialement reconnues. Elles ne sont donc pas comptabilisées dans le produit national brut (PNB), ce qui n’est pas le cas lorsqu’elles sont effectuées hors de la famille, par des spécialistes. Pour les marxistes on ne peut pas mesurer le travail domestique féminin car il ne crée pas de valeur.<br /><br /><br />Observons à présent les rôles et rapports entre sexes.<br /><br />De Singly (1987) dans Fortune et infortune de la femme mariée. Sociologie de la vie conjugale, est très dur à mon goût, selon lui la force de travail de la femme par l'homme est en échange de son entretien, il évoque des négociations entre les conjoints, L'étude montre que ce phénomène décroît à mesure que s'élève le niveau scolaire et professionnel de la femme.<br /><br />Les analyses en termes de rapports sociaux de sexes montrent que si le travail domestique est effectué par l'homme ou par la femme, il change de sens. S'il est pris en charge par les<br />femmes, il définit leur place dans la famille.<br /><br /><br /><br />En revanche si les hommes participent à ce travail ; ils assurent des taches relevant d’ une compétence spécifique comme l’énonce Chabaud 1984 dans «Problématiques de sexes dans les recherches sur le travail et la famille» .De ce fait , le mari préférera gérer le budget et s’occuper des comptes ce qui lui donne du pouvoir, et laissera à sa femme l’ensemble des tâches ménagères.<br /><br />Kergoat en 1978 dans «Ouvriers, ouvrières» explicite le rapport au travail entre le travail professionnel et le travail domestique ; les femmes devenant ouvrières ne le sont pas à cause de leur sous formation mais parcequ’elles sont bien formées grâce au travail domestique. Les qualités de rapidité et de minutie leur sont innées. ( p 10).<br />Kergoat montre que la mobilité horizontale des femmes , par exemple quand elle passe du secondaire au tertiaire, même si elles occupent des emplois différents , sont toujours déqualifiés et sous payés .<br />On peut dire que ce qui ressort de ces théories est que la place des femmes dans le milieu professionnel est le reflet de la place qu’elles occupent au sein de leur famille. <br />Dans une enquête qualitative portant sur les femmes non qualifiées, AM Daune Richard (1983) montre que plusieurs d'entre elles ont dû renoncer à acquérir une formation pour aider ou remplacer leurs mères dans les tâches domestiques.<br /><br />Lorsqu'elles ont suivi une formation, la plupart ont été poussées par leur famille dans des filières considérées comme «utiles» à une femme mariée et mère de famille, comme la cuisine ou la couture.<br />Ainsi elles Habitent dans le quartier où est localisée leur entreprise pour être absente le moins de temps possible de la maison.<br />Attention il faut garder à l’esprit qu’AM Daune Richard a écrit cela en 1983, aujourd’hui les femmes ne se soucient plus de travailler proche de chez elles pour être présente le plus possible à la maison, au contraire elles sont de plus en plus indépendantes, et justement fuient leur domicile en travaillant et font un maximum de loisirs.<br /><br /><br />SOfer en 1984 est très dur dans ses propos dans son ouvrage mais énonce la réalité des choses : La division du travail entre les hommes et les femmes, ( p 13) :pour lui «les femmes ont été jusqu'à maintenant considérées de façon quasi universelle comme des instruments de reproduction au service de l'homme». Cet état de fait entraîne une infériorité économique globale des femmes sur le marché du travail. Celle-ci se manifeste par une importance secondaire accordée par les femmes à leur insertion professionnelle, une moindre formation professionnelle, une moindre mobilité, ce qui a pour conséquence des inégalités dans les salaires, dans les types d'emploi occupés.<br /><br /><br />II L’inégalité entre le travail féminin et masculin<br /><br />Le travail à temps partiel se développe en effet là où il y a des femmes. Selon Maruani 1985 « C’est à elles qu’on le propose ou qu’on l’impose en priorité ou en exclusivité ».<br />De plus il ne faut pas croire que le travail à temps partiel est forcément une chance , une meilleure articulation entre temps de travail et temps libre. Une enquête de Bué ,en 1986 précise que le travail à temps partiel n’exclut pas de très longues journées de travail, avec des horaire très flexibles . De plus les salariés sont plus souvent astreints à travailler le week-end que les salariés à temps complet.<br />Attention : Sois disant que le temps partiel qui est proposé aux femmes est proposé pour leur permettre une meilleure conciliation entre activités professionnelle et domestique. Je trouve hallucinant de lire des bêtises pareilles, la réalité des choses, l’entreprise ne se soucis aucunement d’offrir un tps partiel à des femmes pour qu’elles puissent concilier leur travaux domestiques, l’entreprise en a strictement rien à fiche, ce qu’elle veut c’est maximiser son bénéfice, si les entreprises font appel à un tps partiel c’est seulement pour faire des économies, c’est tout ! Mais ca peut etre une politique d’entreprise en terme de communication en disant: OUI NOUS OFFRONS DES TPS PARTIELS AUX FEMMES POUR QUELLES CONCILIENT LEURE TRAVAIL A DOMICILE, les entreprises sont contraints à dire cela pour leur image de marque.<br /><br />Ensuite<br />Une recherche sur les employés masculins et féminins de la sécurité sociale (Battigliola, 1984) montre encore les inégalités hommes/femmes. Ainsi, au bout de dix ans d'ancienneté, les hommes et les femmes interviewés, de profils identiques, occupent des positions très différentes : une partie des hommes est passée cadre ou agent de maîtrise grâce à des formations ou par promotion interne, aucune femme n'a eu de proposition à un poste d'encadrement, la grande majorité stagne à des postes très féminisés. Cette différenciation jouerait ensuite sur le fonctionnement de la familial.<br /><br /><br />Selon Marine Lurol, L’emploi des femmes est perçu sous deux axes différents : dans certaines entreprises, dès que des difficultés économiques apparaissent, c'est l'emploi des femmes qui est menacé. Dans d’autres entreprises, la main d'œuvre féminine est un atout car elle est moins chère, plus docile, plus agile, moins exigeante.<br /><br /><br />La politique de lutte contre le chômage conduit à aggraver la pauvreté des salariés ainsi que la situation en France par la création d’emplois à temps partiels sans qualification ou d’emplois sous-qualifiés à statut précaire et sans évolution de carrière. Finalement à mon avis, la précarité est une sorte de chômage camouflé par les politiques. Le développement du travail à temps partiel favorise l'émergence d'une catégorie de «travailleurs pauvres» peu qualifiés. Le tps partiel masque la réalité , car grâce à lui les chiffres du chômage baissent mais parallèlement on observe en contrepartie l’émergence de travailleurs pauvres.<br /><br />7 Les écarts de salaire<br /><br />Les modèles de (Sofer, 1995) ou de Silvera montrent à niveau de formation, d’expérience, catégorie professionnelle, d’âge, de secteur d'activité supposés équivalents, les femmes gagnent encore entre 10 et 15% de moins que les hommes. La persistance de préjugés sociaux à l'égard du travail des femmes : relative à leur moindre disponibilité dans le travail, moindres besoins financiers du fait de la rémunération du mari, etc., ont des conséquences sur les salaires<br /><br />On note une absence de dynamisme en matière de négociation salariale chez les femmes. De plus, l'attribution des primes se fait davantage en faveur des hommes, dans la mesure où des facteurs de discrimination importants interviennent pour les femmes : absentéisme pour garde d'enfants, promotions moins fréquentes...<br /><br />D’autres évaluations effectuées au Canada ont montré que les catégories d’emploi à prédominance féminine étaient sous-payées par rapport à des catégories masculines de même valeur, on observe ces résultats (dans L’équité salariale, mise en oeuvre et enjeux, de Chicha en 1997)<br /><br />8 Au niveau du chômage<br /><br />Les taux de chômage s'élèvent à 10,2% pour les hommes et 13,8% pour les femmes selon l'Insee en mars 1998, soit un écart de près de 4 points.<br /><br />Quelles que soient la profession et la catégorie socioprofessionnelle, les taux de chômage des femmes sont supérieurs à ceux des hommes, Le système de congé parental, tel que revisité par la loi sur la famille de 1994 qui incite certains parents, en fait des femmes, plutôt de milieu modeste, à quitter le marché du travail, va dans ce sens .Selon Demaziere en 1999 dans «Les logiques de recherche d’emploi, entre activités professionnelles et activités domestiques» au chômage, les femmes ont plus de difficultés que les hommes à retrouver un emploi, car elles doivent concilier la recherche d'emploi et le travail domestique, alors que les hommes se centrent exclusivement sur la démarche de recherche.<br />A mon avis cette tendance s’inverse car les femmes n’hésitent plus à mettre leur conjoint dehors et à vivre seul, on observe cela par une dévalorisation du mariage et accentué à ce phénomène une augmentation des divorces.<br /><br />Le marché du travail semble devenir de plus en plus l'élément central qui détermine nos rythmes de vie : le développement de la flexibilité et de la diversification des horaires de travail entraîne un émiettement du temps et par répercussion une complexité de la vie familiale . Une enquête récente montre qu’une majorité d’hommes et de femmes est à la recherche d’un meilleur équilibre entre travail et hors travail (Godechot, Lurol, Méda, 1999).<br /><br /><br /><br /> Finalement, au niveau des études et de la formation, on en revient à ce qu’on disait la semaine dernière .<br />Aujourd’hui le taux de scolarisation des filles n'a cessé de croître, et les filles accèdent plus souvent que les garçons au baccalauréat. Cette avance se retrouve également dans l'enseignement supérieur. À l'université, la part des filles était de 44% en 1968, 50% en 1980, 52% en 1985 et 55% en 1993 (Marry, 1995). Dans ce domaine, l'égalité semblerait donc acquise. Cependant, là encore, cette égalité apparente masque des différences. Un fort clivage existe entre filières féminines et masculines. De plus, le nombre de filières intéressant les filles est plus restreint que pour les garçons .Les filles suivent des études moins longues et surtout elles restent, malgré une tendance à la hausse ces dix dernières années, peu présentes dans les classes préparatoires et les écoles d'ingénieurs<br /><br /><br />Une recherche sur les Écoles normales supérieures et l'École polytechnique, ouverte aux filles en 1992,<br />montre que très peu d’entre elles se présentent et réussissent les concours de sélections. La mixité des grandes écoles a entraîné une quasi disparition des filles<br /><br /><br /><br />Pour conclure sur la question de la discrimination H/F. On peut dire tout simplement que ces discriminations ont depuis toujours existé et la femme a toujours été reléguée au second plan derrière l’homme. Je voudrais vous relire les propos de qui résume bien la réalité en disant que lui «les femmes ont été jusqu'à maintenant considérées de façon quasi universelle comme des instruments de reproduction au service de l'homme».<br />Historiquement, préhistoire, Grèce, Antiquité, Royauté, entre deux guerres.<br />Aujourd’hui malgré certains interdits juridiques qui one été levés pour permettre aux femmes d’entrer sur le marché du T, les discriminations persistent.<br /> 1924 accès à l’université 1944 Droit de vote/ 1965 suppression de la tutelle maritale.<br />De toute manière, observons le nombre de femmes présidentes, de femmes PDG, de membre du parlement européen, du sénat…EN gros il y a 95% d’hommes, et ces postes sont offerts exclusivement aux hommes. Ce que je veux dire c’est que la discrimination existe depuis la naissance de l’être humain sur terre, donc ce n’est pas en 30 ou 50 ans que l’on peut changer des choses ancrées dans le monde entier, et que l’on retrouve dans tous les domaines. La seule chose qui pourrait faire avancer les choses, ce sont des mouvements massifs de millions de femmes pour obliger les politiques à mettre en place des quotas dans tous les domaines pour qu’il y ait 50% d’hommes et 50% de femmes. Le problème , aujourd’hui c’est que les gens constatent les faits mais n’osent pas tous se serrer les coudes et manifester massivement tant que rien n’aura évolué. C’est l’individualisme qui règne aujourd’hui au détriment du collectivisme.Unknownnoreply@blogger.com2tag:blogger.com,1999:blog-5486001451692991983.post-61537027998107380662007-04-24T12:06:00.000-07:002007-04-24T12:14:31.299-07:00Monographie Infirmière LibéraleINTRODUCTION<br /><br /><br />Fort peu d’études se sont attardées sur le métier d’infirmière libérale. Ce fait est a priori plutôt étonnant, compte tenu de la place particulière qu’occupent, au sein des interventions médicales à domicile, les quelques 55 000 professionnels en exercice en France aujourd’hui...Les femmes représentant, environ 86 % de ces professionnels exerçant en libéral.<br /><br /> A l’heure actuelle, on assiste à de nombreuses mutations au sein de ce groupe. En effet, selon les propos de professionnels ; le métier d’infirmière libérale évolue dans le mauvais sens car nous assistons de plus en plus à une dévalorisation du travail. Les pratiques des infirmières libérales se limitent de plus en plus à de simples travaux d’aides ménagères ou psychologiques.<br /><br />J’ai choisi d’effectuer ce travail sur les infirmières libérales, car souffrant de la maladie de Crohn depuis 2 ans, je voulais faire un clin d’œil à ces femmes qui ont sues être là pour moi dans les moments difficiles.<br /><br />La monographie que je vais vous présenter se décline en 3 parties complémentaires.<br /><br />La première, fondée sur une recherche bibliographique, portera sur l’histoire de ce groupe, le mode de recrutement, les modes d’exercice de l’infirmière ; de plus nous étayerons notre argumentation par quelques chiffres.<br /><br />Puis dans une deuxième partie sera consacrée au portrait emblématique d’une infirmière libérale tiré d’une interview menée dans un cabinet d’infirmières libérales situé à Compiègne dans l’Oise.<br /><br />Enfin, dans une troisième et dernière partie, nous tenterons de repérer à partir d’une analyse de la presse, un enjeu actuel et central concernant ce groupe ; avant de passer à une conclusion générale où nous émettrons des hypothèses quant à l’avenir de la profession.<br /><br /><br /><br /><br /><br /><br />I- Recherche bibliographique<br /><br />1-Historique du métier d’infirmière libérale<br /><br />Le métier d’infirmière libérale, au sens strict du terme, n’émerge qu’à la fin de la Seconde guerre mondiale, et ses effectifs seront durant les années 1950-1960 encore très réduits.<br />Historiquement l’apparition du concept d’infirmière a vu le jour à la fin du XIXème siècle au sein du monde religieux.<br /><br />Les augustiniennes en particulier, étaient très présentes dans les hôpitaux et les hospices qui se développent tout au long des années 1850-1880. De la cuisine au cellier, de la lingerie aux immenses dortoirs où les malades sont alités, ces religieuses s’affairent à la tâche.<br /><br /> Les premières écoles s’ouvrent dans les années 1870-1880.Très vite,on utilisera l’appellation d’infirmière visiteuse d’hygiène sociale. Ces dites infirmières visiteuses doivent beaucoup aux initiatives de médecins hygiénistes qui vont entreprendre avec méthode une lutte sans merci contre la tuberculose.<br /><br />En 1905 Léonie Chaptal inaugure à Paris la première « maison école d’infirmières privées » qui va former spécialement des « infirmières visiteuses de la tuberculose » aptes à aller au domicile. Peu à peu , un nouveau métier se développe même si les effectifs sont fort modestes. Certes quelques autres écoles vont s’ouvrir mais en 1914, il n’y a pas au total plus de 500 infirmières en France.<br /><br />A partir de 1947 marque la naissance officielle du métier d’infirmière libérale. Il fallait, pour exercer, s’être fait enregistrer à la préfecture et posséder une carte professionnelle. Au jour d’aujourd’hui nous pouvons sans conteste dire que l’histoire proprement dite du métier d’infirmière libérale reste à faire étant donné qu’il s’agit encore d’un métier « jeune ».<br />2- Le mode de recrutement <br />Pour passer le concours d'infirmière, il faut être âgé d'au moins 17 ans et être titulaire du baccalauréat. Lorsque l'on ne possède pas le baccalauréat, il est possible dans certaines conditions (justifier d'un travail pendant 3 ans dans le secteur hospitalier ou de 5 ans dans un autre secteur) de passer le concours après autorisation de la DRASS. La validation des acquis de l'expérience (VAE) devrait se mettre en place à moyens termes et permettra vraisemblablement une plus grande souplesse<br /><br />dans l'accès à la formation. La durée des études est un peu plus de 3 ans, soit 4760 heures. La formation en soins infirmiers a la particularité d'être une pédagogie de l'alternance, qui vise à faciliter une certaine professionnalisation par l'articulation qu'elle offre entre la théorie et la réalité pratique.<br />Les stages sont diversifiés et permettent le développement de compétences dans les différents secteurs (pédiatrie, chirurgie, psychiatrie ...), en hospitalier ou extra - hospitalier. L'étudiant est alors encadré par l'équipe soignante avec un infirmier référent. Les cours théoriques sont assurés par des professionnels : cadres de santé en IFSI ou en unité de soins, médecins, psychologues, juristes... La multiplicité des intervenants est liée à la diversité des disciplines : anatomie, pharmacologie, législation, éthique, sciences humaines, soins infirmiers aux personnes atteintes d'affections cardiologiques, digestives ... 30 modules sont ainsi abordés au cours des 3 ans. L'évaluation des connaissances et des aptitudes des étudiants est effectuée tout au long de leur formation au moyen d'un contrôle continu des connaissances théoriques, des connaissances cliniques et des stages. La formation d'infirmier est sanctionnée par le diplôme d'Etat d'infirmier. Les épreuves de ce diplôme d'Etat sont un travail écrit de fin d'études et une mise en situation professionnelle.<br />3- Les modes d’exercice de l’infirmière libérale<br />Le diplôme d'Etat ouvre les portes de toutes les structures de soins qui ont un besoin d'infirmières, qu'elles soient publiques ou privées, hospitalières ou extra- hospitalières (PMI, infirmière d'entreprise, infirmière scolaire...) Quelle que soit la structure, le salaire de départ est sensiblement le même, soit : 1400 € à 1500 € . Pour s'installer en libéral, il est obligatoire selon la législation actuelle de cumuler une expérience de 4 800 heures (en services de soins). Cette exigence me semble tout à fait cohérente en égard aux responsabilités qu'une infirmière doit assumer et aux différentes décisions qu'elle doit prendre. Dans un service de soins, lorsque vous avez une interrogation ou un doute, vous demandez conseil auprès d'une collègue plus expérimentée. Lorsque le problème semble plus important, un médecin est toujours joignable.<br /> L'activité libérale présente certains avantages : elle permet une conception de soins où l'aspect relationnel peut prendre toute sa dimension. Le patient est chez lui, il conserve ses repères, sa façon de vivre. L'infirmière libérale partage donc cette intimité, et va s'adapter aux habitudes du patient. Il s'établit le plus souvent une relation de confiance de grande qualité. Le travail d'une infirmière libérale est conséquent, le plus souvent elle démarre tôt le matin (6 h), s'arrête vers 12 à 13 h pour reprendre sa tournée vers 16 h jusque parfois 20 h à 21 h.<br />La nécessité de la continuité des soins auprès du malade oblige une infirmière libérale à s'associer, sinon elle ne bénéficiera d'aucun repos. Cette association permet des organisations plus compatibles avec une vie familiale. La rémunération est fonction de l'activité mais tourne autour de 2 000 euros net/mois.<br />4- L’évolution du métier en chiffres (cf Annexes)<br /><br />Selon les différentes sources observées,nous pouvons dire que le nombre d’infirmière libérale augmente de façon régulière depuis la dernière décennie : 46 750 en 1999 ; 47 750 en 2002 pour atteindre 55 000 aujourd’hui.<br /><br />En 2003, la tranche d’âge représentant la plus grande part d’infirmières libérales est la tranche 42-47 ans avec 25,5 % d’infirmières.<br /><br />De plus, la répartition des infirmières libérales et des infirmiers libéraux par tranches d’âge en 2003 est semblable.<br /><br />De par l’observation de l’origine sociale des infirmières libérales selon la profession de leur père,retenons que l’hétérogénéité des horizons sociaux est frappante. 19,7 % des infirmières libérales ont un père agriculteur , 17,1 % un père cadre et 15 % ont un père ouvrier.<br /><br />En ce qui concerne l’origine sociale des infirmières libérales selon la profession de leur mère, on note cette fois ci certaines disparités. 31,4 % des infirmières libérales ont une mère employée contre seulement 6,3 % de mère cadre. Notons que 5,7 % des infirmiers libéraux ont une mère agricultrice.<br /><br />Observons finalement, les principales raisons qui poussent les infirmières à choisir l’exercice libéral. Hommes et femmes classent en premier la teneur des relations avec les patients. Pour autant l’écart subsiste dans leurs réponses. Les femmes sont plus sensibles aux horaires de travail. Les motivations masculines sont, quant à elles, plus marquées par la satisfaction de monter son affaire et les revenus plus conséquents.<br /><br />II- Portrait d’une infirmière libérale<br /><br />Pour effectuer cette interview, je me suis permis de solliciter une infirmière libérale et lui ai soumis une série de questions relatives à son activité . J’ai également inclus dans cette partie la courte vidéo d’une consultation type d’une infirmière (Cf Annexes) , collectée sur internet. Cet élément me parait indispensable, pour permettre aux lecteurs de mieux percevoir la réalité quotidienne de ce métier, et rend cette analyse plus attrayante.<br /><br />1- Entretien avec une professionnelle (cf Annexes)<br /><br />III- L’infirmière libérale vouée à devenir un « Manager de soins à domicile »<br /><br />A l’heure actuelle le métier est marqué par de profondes mutations au vu des évolutions démographiques. En effet, nous assistons de plus en plus au développement de l’aide à domicile au sein même de l’activité. Le métier d’infirmière libérale « solitaire » tend à disparaître pour laisser place à un métier que l’on peut définir comme étant « manager de soins à domicile ».<br /><br />Selon Monsieur Marcel AFFERGAN, Président de Convergence Infirmière, « les entreprises libérales de proximité, offriront, à domicile, à la fois des services d’aide et de soins aux personnes ». De ce fait, nous devrions voir apparaître des « entreprises infirmières libérales de proximité » qui pourraient salarier des infirmières, des aides-soignantes, des auxiliaires de vie et des aides ménagères. L’infirmière libérale, proprement dite, aurait donc un travail davantage orienté vers la gestion d’entreprise au détriment des soins infirmiers.<br /><br />Cependant, de nombreux avis divergents se manifestent sur cette question. D’un côté , selon Yves BUR, député du Bas-Rhin et vice-président de l’Assemblée Nationale, l’infirmière libérale du XXIème se doit de pratiquer une prise en charge sociale de sa clientèle et non plus se limiter aux soins médicaux. D’un autre côté, la Fédération Nationale des infirmiers, par la voix de sa Présidente, Elisabeth BIAIS-CANHOYEA , s’insurge contre de telles propositions. « Pour le maintien optimal à domicile de la personne, malade, dépendante, âgée, handicapée, l’infirmière libérale doit assumer la coordination avec les différents intervenants sociaux et non se substituer à eux ».<br /><br />A mon avis, l’activité d’infirmière libérale ne peut pas seulement se limiter à soigner les patients sans mettre en avant une aide psychologique précieuse dans la guérison des malades. Les personnes âgées sont au centre du débat, il faut avouer que pour ces patients du 3ème âge ont davantage besoin d’un soutien psychologique au quotidien, que des soins médicaux. L’infirmière libérale sera donc contrainte à allier ces deux aspects de la profession si elle souhaite élargir sa clientèle et assurer la pérennité de son activité. Selon moi, cela me parais évident qu’une infirmière ne doit pas se cantonner à des soins médicaux tels que pansements ou piqûres, mais également offrir à ses patients une prise en charge sociale, qui peut souvent s’avérer comme étant « la clé primaire » de la guérison.<br /><br /><br />CONCLUSION<br /><br /><br />Les métiers de la santé sont à l'heure actuelle une véritable manne d'emplois. Différents éléments expliquent cette situation.<br /><br />D'une part, les besoins en santé évoluent et ont considérablement augmenté. Grâce aux progrès médicaux, on vit plus longtemps...<br /><br />En 2040, plus d'un tiers de la population aura 65 ans et plus. Ces années de vie en plus nécessitent bien évidemment un suivi médical régulier et des soins infirmiers spécifiques afin d'assurer une qualité de vie optimale. Même si l'on vieillit mieux, la personne âgée est le plus souvent polypathologique. Cette polypathologie est inéluctablement génératrice d'une augmentation des besoins en santé.<br /><br />Le paysage épidémiologique est donc en pleine évolution et sera vraisemblablement générateur de nouveaux métiers. Aujourd'hui, les métiers d'aide à domicile se développent. Demain, il est très probable que d'autres métiers apparaissent aussi, au regard des besoins de la personne soignée : auxiliaire de vie spécialisée auprès du patient Alzheimer, infirmière plus spécialisée auprès de patients diabétiques ?<br /><br />D'autre part, la pyramide des âges n'épargne pas les soignants. D'ici à 2015, une infirmière sur 2 sera en retraite ! Le secteur infirmier n'est pas le seul touché, tous les métiers de la santé sont atteints. Autant de raisons qui font que le métier a encore de beaux jours devant lui, une pénurie d’infirmière libérale est donc à prévoir dans les années à venir…<br /><br /><br /><br /><br /><br /><br /><br />ANNEXES<br /><br />L’infirmière libérale en chiffres<br /><br /><br /><br /><br /><br /><br /><br /><br /><br /><br /><br /><br /><br /><br /><br /><br /><br />BIBLIOGRAPHIE<br /><br /><br /><br /><br /><br />Ynibielher Yvonnne, « Cornettes et blouses blanches », pp. 190-198.<br /><br />Bories-Maskulova Véronique (2005), « Le secteur libéral des professions de santé en 2004 » Point Stat CNAMTS, n°43.<br /><br />Bressé Sophie (2004), « Les services de soins infirmiers à domicile (Ssiad) et l’offre de soins infirmiers aux personnes âgées en 2002 », Etudes et Résultats, n° 350.<br /><br />Carricaburu Danièle, Ménoret Marie (2004), « Sociologie de la santé », Paris, Armand Colin.<br /><br />CNAMTS (1993) , « Le secteur libéral des professions de santé en 1992 », Carnets statistiques, n° 76.<br /><br />CNAMTS (2005), « Le secteur libéral des professions de santé en 2003 », Carnets statistiques, n° 111.<br /><br />Com-Ruelle Laure, Dourgnon Paul, Midy Fabienne (2002), « L’infirmier libéral et la coordination avec les services d’aide au maintien à domicile », CREDES.<br /><br />Daydé Marie-Claude (2003), « Quelle place aujourd’hui pour les infirmiers libéraux ? », Soins, n° 678, pp. 49-50.<br /><br />Dutheil Nathalie (2001), « Les aides et les aidants des personnes âgées », Etudes et Résultats, n° 142.<br /><br />Ennuyer Bernard (2003), « Les aides à domicile : une profession qui bouge », Gérontologie et société, n°104, pp. 135-148.<br /><br />Fucks Marie (1999), « Exercice illégal de la profession d’infirmière : la FNI s’explique », L’infirmière libérale magazine, n° 141.<br /><br />Marquier Rémy (2006), « Les étudiants en soins infirmiers en 2004 », Etudes et Résultats, n° 458.Unknownnoreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-5486001451692991983.post-44441004163634823462007-04-15T09:41:00.000-07:002007-04-15T09:47:48.075-07:00Point de vue et perspective dans la représentation du marché du travail (Le « Lapin chasseur » et l’anamorphose) - Franck<p align="justify">Le texte porte sur la représentation du marché du travail, à savoir qu’avant même d’élaborer des analyses sur le marché du travail, il est essentiel de se demander s’il en existe un.<br /><br />La thèse de l’auteur est qu’il n’existe pas une représentation du marché mais plusieurs. Les définitions que la plupart des spécialistes donnent du marché du travail apparaissent comme étant biaisées et totalement dénuées de sens. Ainsi, on ne peut donc pas établir de « représentation objective » mais seulement avancées quelques hypothèses (ex : opposition entre la représentation du travail dans les pays industrialisés et celle dans les pays du Sud).<br /><br />La problématique qu’il émet est la suivante : Les représentations du marché du travail sont-elles constitutives de celui-ci ?<br />Existe-t-il un marché du travail absolu ou plusieurs marchés du travail relatifs ?<br /><br />Sa thèse se décompose en trois parties :<br />le concept de représentation<br />la question du point de vue (« Lapin chasseur »)<br />la question de la perspective : les anamorphoses<br /></p><blockquote></blockquote><p align="justify"><br />Plan<br /><strong>1. Contexte<br />2. Hypothèses de l'auteur</strong><br />2.1. La représentation<br />2.2. Point de vue<br />2.3. Les perspectives<br /><strong>3. Contre hypothèses<br /></strong>3.1. Représentation<br />3.2. Point de vue - Oxymore<br />3.3. Précision<br />3.4. Perspectives<br /><strong>4. Conclusion et ouverture</strong><br /> </p><p align="justify"><br /><a name="_Toc160783568"><strong>1. Contexte</strong></a><br /><br /><em>Métier</em><br />- Economiste et sociologue considéré comme l'un des meilleurs spécialistes de l'économie informelle.<br />- Professeur de sociologie à l'Institut d'étude du développement économique et social (IEDES) de l'université Paris I et membre associé du GERS (Genre et rapports sociaux).<br />- GERS : Etudes sur l’anthropologie et la sociologie du politique et du développement<br />L'objectif est d'associer une recherche scientifique de pointe et la prise en compte de grands problèmes de notre temps.<br /> </p><p align="justify"><br /><em>Axes de recherche</em></p><p align="justify">- Politiques sociales et la pauvreté particulièrement en Amérique latine<br />- Economie du travail domestique et de l'éducation- Economie informelle- Travail industriel, précarisation et flexibilisation en Amérique latine- Analyse du paternalisme- Théorie de la citoyenneté.<br /> </p><p align="justify"><br /><em>Livres</em></p><p align="justify">- « L'économie informelle dans le tiers monde »<br />- « Représentations et régulation étatique de la pauvreté en Amérique latine »<br />- « Pauvreté et politiques de la pauvreté au Mexique »<br />- « L'insoutenable misère du monde : économie et sociologie de la pauvreté. »<br /></p><p align="justify"><a name="_Toc160783569"><strong>2. Hypothèses de l'auteur</strong></a><br /><br /><a name="_Toc160783570"><em>2.1. La représentation</em></a><br /><br />La représentation du marché du travail n'est pas le marché lui-même.<br />Cela peut s'apparenter au premier pilier de la programmation neurolinguistique : « la carte n'est pas le territoire ». La perception de la réalité n’est pas la réalité. Il est donc question de représentation personnelle et de subjectivité sensées représenter une objectivité établie.<br /><br />De cela, l'auteur parvient à décrire son point de vue par le biais de comparaisons avec les arts picturaux du 16ème et 17ème siècle et d'une pièce de théâtre intitulée le « lapin chasseur ». Il utilise également comme outil de compréhension et d'explication le marché du travail principalement vu sous les angles du nord et du sud. En effet, il s'appuie sur la représentation interne et la représentation externe du marché du travail couplé à une différenciation Nord / Sud.<br /><br />Il est nécessaire de différencier la représentation-acte de la représentation-résultat<br />La première donne lieu à l'exercice d'une compréhension individuelle et d'une subjectivité propre à chacun en fonction d'une réalité. Cette représentation-acte influe donc sur la compréhension de l'individu et donc sur ses actes en rapport avec le marché du travail, ces actions en rapport avec ce dernier découlant directement de la représentation qu'il s'en fait, chacun va donc interférer sur la réalité en fonction de la manière dont il l'a perçoit.<br /><br />L'appréciation unique qu'a chaque individu du marché du travail va donc influer directement sur lui même. Chacun va agir et ainsi influencer le marché du travail selon la manière dont il le perçoit. Cette représentation concourre alors à une modification du marché du travail, donc de sa partie intégrante.<br /><br />CITATION : Jean Piaget (Logique et Connaissance Scientifique) = objectivité<br />« La position constructiviste ou dialectique (qu’il désigna ensuite comme le « constructivisme dialectique ») consiste (…) à considérer la connaissance comme liée à une action qui modifie l’objet et qui ne l’atteint donc qu’à travers les transformations introduites par cette action. »<br /><br />La représentation des objets est indéniablement influencée par le vécu (éducation, valeurs, expériences …). L’objectivité absolue n’existe pas.<br />Concernant, la représentation-résultat, elle établit quant à elle une observation du marché du travail sans interférence avec celui-ci. Il ne s'agit en somme que de l'observer.<br /><br /><br /><a name="_Toc160783571"><em>2.2. Point de vue</em></a><br /><br />En second lieu, l'auteur avance l'idée d'un point de vue objectif (citation texte Point de vue : « L'expression de point de vue a été utilisée plusieurs fois dans les pages qui précèdent, mais dans un sens qui semble aller à l'encontre du sens commun, qui charge ce mot de subjectivité. »)<br /><br />Cet extrait arrête le lecteur dans un premier temps sur l'incompréhension de l'oxymore. En effet, pour le sens commun, le point de vue propre à chacun ne peut être dissocié de la notion de subjectivité. En outre pour certains spécialistes, les actions et les pensées de l'individu, donc sa compréhension d'un phénomène, sont indéfectibles (fidèles) de sa constitution psychologique et sociale. Les actions de l'homme ne sont que fonction de la somme de tout ce qu'il a vécu.<br /><br />L'individu est, par conséquent, le résultat de son éducation, de son existence, de ses pensées, de ses valeurs … . Pourtant, il convient d'aborder le point de vue objectif à travers une notion d'observation. Par exemple, à travers la pièce du « Lapin chasseur » et de Monsieur Banque mondiale d'une part et de Monsieur Mamadou d'autre part, Bruno Lautier n'invite pas à donner son avis mais à apprécier une situation à partir de son observation pure et simple.<br /><br />CITATION : « Lapin chasseur » de Jérôme Deschamps et Macha Malikeieff<br /><em><span style="font-size:85%;">« Très rapidement résumé, et dans les termes mêmes des auteurs, l’argument en est le suivant : « un double dispositif scénique pour raconter l’histoire de ce restaurant : deux plateaux séparés par un mur central ; d’un côté la salle, de l’autre les cuisines. Un double gradin où se partage le public. Dans cette vaste cabane de fête foraine, une nouvelle règle du jeu pour le spectateur qui voit la représentation une première fois du côté des cuisines, puis une deuxième fois du côté de la salle de restaurant. Deux points de vue pour une même histoire. Les publics changeront de côté à l’entracte ». Il n’y a, bien sûr, qu’un texte, qui prend une signification complètement différente selon qu’on voit et entend la pièce d’un côté ou de l’autre, sans parler de gags délirants dus à l’usage immodéré de portes battantes et passe-plats qui percent la cloison »</span></em><br /><br />Même chose pour l’exemple de Mr. Banque Mondiale et Mr. Mamadou, qui se caractérise par une observation d'un même marché, puisqu'ils sont partenaires, mais différents du point de vue occidental et oriental : Mr. Banque Mondiale ayant pour finalité l'argent et Mr. Mamadou ayant pour moyen l'argent, et pour finalité la construction d'une mosquée. Le même marché peut donc être observé de deux points de vue totalement différents voire antagonistes.<br /><br /><br /><a name="_Toc160783572"><em>2.3. Les perspectives</em></a><br /><br />L'auteur rapproche la notion de perspective des anamorphoses.<br />Définition anamorphose :<br />§ Déformation réversible d'une image à l'aide d'un système optique - tel un miroir courbe - ou un procédé mathématique.<br />§ Représentation volontairement déformée d'un sujet, dont le véritable aspect ne peut être découvert par le spectateur que sous un angle déterminé par rapport au plan du tableau.<br />§ Image déformée qui ne peut être comprise que sous un angle de vue particulier ou à l'aide d'un miroir<br /><br />D’après Bruno Lautier, il convient de comprendre que la perception du marché du travail en l'occurrence, se fait comme l'observation d'une image à travers un prisme. De fait, par exemple, l'économiste va « prendre » une réalité économique et la coder à travers des termes scientifiques, des diagrammes, des analyses poussées. En sorte, il va construire une représentation modifiée de la réalité, comme l'anamorphose, qu'il ne sera possible de décoder que si l'on possède la connaissance des mêmes outils qui ont permis cette transformation.<br /><br />Il s'agit d'édifier une réalité sous forme de symboles qui ne seront compréhensible que pour ceux qui possèdent les mêmes références. A ce titre, nous pouvons mettre en avant le rapprochement entre la notion de perspectives de Lautier et donc les anamorphoses avec la machine de cryptage allemande de la Seconde Guerre Mondiale « Enigma ». En effet, « Enigma » était la machine électromécanique de cryptage allemande dont l'usage fut répandu, en nécessité de la Blitzkrieg (guerre éclaire) mais qui fut également le symbole de la victoire des briseurs de chiffres Alliés, dont les efforts auraient écourté la guerre d'un an.<br />Ainsi, seul celui qui possède les mêmes outils peut percevoir la réalité qui se cache derrière la construction symbolique.<br /></p><p align="justify"><a name="_Toc160783573"><strong>3. Contre hypothèses</strong></a><br /><br /><a name="_Toc160783574"><em>3.1. Représentation</em></a><br /><br />Bruno Lautier explique que la représentation du peuple par l'homme politique n'est pas fidèle ; et s'il explique par ailleurs que certaines représentations contraires ou erronées sont bénéfiques, il ne met pas l'accent sur la nécessité en politique d'avoir une différenciation entre le représentant du peuple et le peuple. En effet, celui-ci éprouve naturellement et logiquement le besoin de se rallier à un homme qui lui ait différent, plus capable, un leader. Sans quoi, tout le monde se ressemblerait. Dès lors, l'homme politique perçu différemment de ces concitoyens, ne l'est-il pas réellement ?<br /><br /><br /><a name="_Toc160783575"><em>3.2. Point de vue - Oxymore</em></a><br /><br />L'appréciation d'un point de vue objectif peut d'abord être compris dans un premier temps comme un non sens car selon l'exemple du « Lapin chasseur » et de Mr. Banque Mondiale et Mr. Mamadou, le point de vue objectif de chacun et non du spectateur peut être apprécier s'il est placé dans un système de représentation subjectif propre à chaque acteur. Mr. Mamadou verra la situation différente de Mr. Banque Mondiale, mais chacun de leur point de vue sera objectif dans leur système de représentation. Dès lors, l'objectivité est placée dans un système subjectif. Leur point de vue est objectif par rapport à ce que eux pensent, ce qui est déjà subjectif.<br />Par la suite l'auteur développe le point de vue objectif comme étant du domaine de l'observation, du point de placement physique de l'observateur.<br /><br /><br /><a name="_Toc160783576"><em>3.3. Précision</em></a><br /><br />Selon Bruno Lautier, les représentations du marché du travail sont constitutives de celui-ci. Donc, dans certains marchés du travail comprenant un nombre considérable d'acteurs, on peut en déduire que le marché est construit à partir de dizaines, voire de centaines de milliers de point de vue. A ce titre, nous pouvons en conclure que certains marchés du travail ne peuvent pas être appréhender dans leur totalité à l'échelle humaine, par un, dix ou encore cent chercheurs.<br /><br /><br /><a name="_Toc160783577"><em>3.4. Perspectives</em></a><br /><br />Enfin, l'auteur souligne efficacement que la représentation symbolique d'une réalité entraîne immanquablement une perte de données qui seront donc absentes lors de la reconstitution de cette réalité.<br /><br /><br /><a name="_Toc160783578"><strong>4. Conclusion et ouverture</strong></a><br /><br />Bruno Lautier sous des formes littéraires et des explications poussées, explique un phénomène qui n'est pas nouveau et qui coule de source. (opposition Nord / Sud)<br />ex : les quelques tribus en Amazonie qui sont totalement coupés du reste du monde<br /><br />De plus, il explique que les représentations sont constitutives du marché et donne l'exemple d'un marché commun Nord / Sud (Banque Mondiale et Mamadou). Dans cette optique, peut-on en conclure qu'il existe deux marchés différents qui se recoupent pour en créer un troisième commun aux deux.<br /><br />En allant plus loin et en couplant ce phénomène à la mondialisation qui touche de plus en plus de personnes, peut-on en déduire qu'il existe aujourd'hui autant de représentations que d'individus, donc de marchés objectifs, réels, différents, qui se recoupent les uns les autres pour créer une infinité de marché du travail.<br /><br />Citation sur l’objectivité<br /><em>« Toute objectivité est désormais reconnue comme intersubjective. L'objectivité "objective", absolue, n'est plus qu'une relique du passé. » Mioara Mugur-Schächter<br /></em> </p>Franckhttp://www.blogger.com/profile/06410746222144092696noreply@blogger.com1tag:blogger.com,1999:blog-5486001451692991983.post-2485546322110258532007-04-15T09:33:00.000-07:002007-04-15T09:39:13.388-07:00Monographie - Les Postiers (Franck)<div align="justify">Au travers de recherches, d’enquêtes et de mes analyses, je me suis essayé de présenter ce qu’est le métier de postier, ses évolutions, ainsi que ses enjeux actuels, au travers de différentes parties.<br /></div><div align="justify"><br /><a name="_Toc163657177"><strong>Recherches bibliographiques</strong></a><br /><a name="_Toc163657178"><em>Les services postaux de l’Antiquité</em></a><br />Le métier de postier remonte à plusieurs milliers d’années avant Jésus-Christ, d’abord en Chine, puis en Egypte et en Assyrie. A cette époque, le postier est considéré comme un messager. Il ne transporte que des documents officiels et seule une partie restreinte de la population y a recourt. Au fil du temps, la distribution s’est ouverte aux correspondances privées et les moyens de distribution se sont développés à vive allure, notamment ces deux derniers siècles.<br /><br /><a name="_Toc163657179"><em>L’histoire des postiers ambulants</em></a><br />Voilà une dizaine d’années que les derniers postiers ambulants ont rangé leurs sacs de voyage et que les derniers wagons postaux ont disparu des gares. Autrefois, tout se faisait à la main, dans une grande promiscuité, souvent la nuit, dans la chaleur étouffante l’été ou les courants d’air glacés l’hiver, dans la poussière, le bruit, les cris, les haut-parleurs des gares, les secousses, l’affolement des fermetures, la fatigue et le sommeil. Il fallait vraiment aimer cette vie de nomade difficile, loin de sa famille. Cependant, la plupart des ambulants n’auraient jamais voulu changer d’affectation, tant par l’ambiance qui régnait et la hiérarchie peu pesante, que par le travail en équipe, malgré un état d’esprit souvent très indépendant. Depuis, les conditions de travail ont évolué.<br /><br /><a name="_Toc163657180"><em>Les activités et le rattachement</em></a><br />Sur les 325 000 agents de La Poste, 100 000 facteurs et 20 000 agents de tri sont chargés d'expédier les plis 24h/24, 6/7 jours. Professionnel emblématique de La Poste, les activités du postier se décomposent comme suit :<br />tri du courrier au bureau de poste en fonction des rues et des numéros<br />transport et distribution des plis dans les boîtes aux lettres<br />relevé du courrier dans les différentes boîtes aux lettres réparties dans la ville<br /><br />Le postier est rattaché à une ville donnée, dans l’un des 6.000 bureaux de poste français. Son travail dépend de l'agent de tri qui est relié à l’un des 130 centres de traitement ainsi qu’à l'opérateur de colis qui exerce son activité sur une plate-forme de tri spécialisée. Ces trois types d’agents sont rattachés à un chef d'équipe chargé d'organiser le travail.<br /></div><div align="justify"><a name="_Toc163657181"><em>Les modes de recrutement et les évolutions de carrière</em></a><br />Les méthodes de recrutement à La Poste, qui autrefois demeuraient très simples, se sont complexifiées avec l’ouverture progressive à la concurrence permettant ainsi d'effectuer des prérecrutements. Dorénavant, il faut être au minimum titulaire du BEPC et du permis de conduire B. La sélection s’effectue sur CV, lettre de motivation, tests écrits, entretien d'embauche, puis d’un apprentissage. A ses débuts, le facteur débutant poursuit une formation de poste en doublure avec un facteur plus ancien pendant trois jours et gagne 1 221 € brut par mois.<br /><br />Un postier peut valoriser son expérience au bout de trois années d’ancienneté, en progressant vers un poste de Facteur de niveau senior, vers des fonctions de techniciens ou bien des postes de management où il peut prendre en charge un secteur en encadrant une équipe. Il peut également s'orienter vers des fonctions en bureau de poste en devenant guichetier.<br /><br /><a name="_Toc163657182"><em>Le rôle social des postiers</em></a><br />La courtoisie, le sens du contact et la confidentialité sont les règles d’or, indispensables au métier de postier pour qu’il puisse entretenir de bonnes relations avec la clientèle. « Le facteur sait beaucoup de choses de la vie des gens. Il se doit d’être discret ». « Nous avons un réel rôle social : si on voit les volets fermés, on va se renseigner… » m’a confié un postier de campagne.<br /><br />Au travers de ses tournées journalières, le postier véhicule une bonne image du service public, davantage en campagne que dans les villes, où il connaît souvent les habitants et entretient avec eux des relations très courtoises, voire amicales. Il peut même être le confident de la famille, celui qui sait tout des habitudes, des attitudes, des rumeurs du village… . Il est vrai que le facteur est perçu comme étant un acteur essentiel, qui véhicule du lien social et noue avec ses clients une réelle relation de confiance.<br /><br />En outre, le postier peut servir d’intermédiaire pour certaines opérations financières pour des personnes incapables de se déplacer. Il peut également délivrer certaines provisions pour les villages relativement éloignés des villes.<br /> <br /><a name="_Toc163657183"><em>Le vélo du postier</em></a><br />Le vélo est pour le postier plus qu’indispensable : il est vital. « Un postier sans vélo, c’est comme une France sans fromage » m’a dit ironiquement un ancien postier. D’ailleurs, c’est à cela que le postier est reconnu. Ce lève-tôt effectue chaque jour sa tournée à vélo quelque soit le temps. Au travers de cela, les postiers sont fiers de contribuer à la bonne tenue du service public et de jouer un rôle social dans certains cas. La pratique du vélo implique donc une bonne endurance physique et morale (lorsqu’il pleut ou qu’il fait –10°). L’ensemble des postiers parcourent ainsi chaque jour près de 50 fois le tour de la terre… Mais que va-t-il advenir du vélo avec l’ouverture à la concurrence d’ici 2009 ? Ne va-t-on pas le remplacer ?<br /><br /><br /><a name="_Toc163657184"><strong>Grandes évolutions</strong></a><br /><a name="_Toc163657185"><em>Statut de l’entreprise et des agents</em></a><br />La loi QUILES du 2 juillet 1990, relative à l’organisation du service public de la poste et des télécommunications, a profondément réformé les PTT en créant 2 entités distinctes : La Poste et France Télécom. La loi a fait évoluer le statut de ces 2 anciennes administrations publiques en leur conférant, dès le 1er janvier 1991, la personnalité morale de droit public. La Poste est ainsi devenu un service public géré de façon autonome par un Conseil d’Administration, finançant elle-même ses activités. De plus, tout nouvel entrant devenait systématiquement salarié de droit privé.<br /><br /><a name="_Toc163657186"><em>Les évolutions technologiques et l’ouverture à la concurrence</em></a><em><br /></em>Le développement des nouvelles technologies a eu de fortes incidences sur la distribution du courrier. D’une part, le déploiement des nouveaux moyens de transport et l’apparition des machines ont permis de gagner en productivité et de « pré trier » le courrier, activité qui restait auparavant à la charge des postiers. D’autre part, l’arrivée des nouveaux canaux électroniques ont modifié les comportements des clients : les particuliers utilisent moins le courrier physique ; les entreprises modifient leur façon d’acheter et de consommer le courrier.<br /><br />La Poste, groupe multi-métiers, est concurrencée à hauteur des 2/3 de ses activités. Sous l’impulsion de directives européennes, le quasi monopole du Courrier devrait disparaître dès 2009. L’entreprise cherche donc à faire des économies en privilégiant la voie du personnel. De plus, la priorité est maintenant le courrier d’entreprises étant donné que les particuliers sont moins rentables.<br /><br /><br /><a name="_Toc163657187"><strong>Portrait des postiers</strong></a><br /><a name="_Toc163657188"><em>Le syndicalisme</em></a><br />Né aux alentours de 1900, le syndicalisme aux PTT s'est très vite distingué du syndicalisme de l'ensemble de la fonction publique, en se dotant d'organisations spécifiques à la "corporation", qui tiennent leur légitimité du nombre des agents concernés et des luttes particulièrement vives menées au sein de l'Administration des PTT. Les grèves de 1909 marquèrent durablement les relations sociales dans ce service de l'État. Le conflit de l'automne 1974 fut un évènement mémorable tant il paralysa l'économie française durant plusieurs semaines. Le syndicalisme, toujours plus puissant, a souvent été tenté de privilégier le "rapport de force" conflictuel plutôt que la négociation, rendant ainsi difficile le "dialogue social" dans l'entreprise. La fragmentation du syndicalisme, l'étendue du territoire, le nombre des salariés et le bureaucratisme des structures de l'organisation n’ont certainement pas contribué à l’amélioration de cette tendance. Tandis qu’à France Télécom, dont le secteur d'activité est ouvert depuis quelques années à la concurrence rude d'autres opérateurs, les défis technologiques et les modes de gestion ont déstabilisés les anciennes structures syndicales, le syndicalisme a La Poste a toujours tenu une place importante, son objectif étant de faire face à la "libéralisation" du marché des services publics. Force est de constater qu’en 2005, 6,7 millions de jours d’absence ont été dénombrés.<br /><br /><a name="_Toc163657189"><em>Olivier BESANCENOT : un postier engagé</em></a><br />Fils d'un professeur de collège et d'une psychologue scolaire, Olivier BESANCENOT est né le 1 avril 1974 à Levallois-Perret. Aux vues de son cursus universitaire (licence d'histoire et maîtrise d'histoire contemporaine), il était vraiment difficile de deviner que cet étudiant modèle deviendrait un jour postier. Pour quelles raisons ? Pourquoi n’est-il pas devenu professeur ? Sans doute parce qu’il avait la révolte dans la peau. Il a choisi un tout autre parcours : la politique et pas n’importe laquelle. En effet, aux côtés d'Alain KRIVINE et de Roseline VACHETTA, Olivier BESANCENOT est l'un des trois porte-paroles de la Ligue communiste révolutionnaire (LCR), une des formations politiques d'extrême gauche françaises. Il se définit comme un « communiste altermondialiste » et combat ce qu'il appelle « le capitalisme moderne ». Il dénonce les profits réalisés par les entreprises qui, selon lui, ont trop souvent tendance à se répartir entre l'État et l'entreprise elle-même, au détriment de la distribution de dividendes aux salariés. Selon ses idées politiques, ce capitalisme moderne aurait acquis une certaine puissance visant à influencer les décisions politiques. Après s’être présenter à l'élection présidentielle de 2002 où il a remporté 4,25% des suffrages (1 300 000 voix), il réitère l’opération pour 2007. Son slogan : « Nos vies valent plus que leurs profits ». Comment un étudiant aussi diplômé a-t-il choisi de devenir postier, les conditions de travail n’étant pas des plus optimales ? <br /><br /><br /><a name="_Toc163657190"><strong>Analyse de la presse</strong></a><br /><a name="_Toc163657191"><em>L’offensive contre les régimes de retraite spéciaux</em></a><br />En pleine période d’élection présidentielle, les différentes classes politiques ne s’empêchent pas de condamner l’existence des régimes spéciaux de retraite de certaines catégories de fonctionnaires, la SNCF étant la principale entité visée. D’autres candidats tentent de justifier l’existence de ses « privilèges ». Ce combat d’idées semble regagner l’esprit d’une majorité de français bâti, semble-t-il, sur un amalgame entre les administrations qui jouissent de ces régimes spéciaux, et ce qui ne sont pas concernés. Or, La Poste semble être assimilée à ces administrations qui « profitent du système ». Pourtant, il n’en est rien. En effet, ouverture à la concurrence oblige, La Poste n’est plus, depuis 1991, et au même titre que France Télécom, une administration publique, mais une entreprise de droit public. Cette évolution de la terminologie signifie que le groupe ne perçoit plus aucunes subventions de l’Etat et qu’elle finance ses projets, rémunère ses agents, et traite ses fonctionnaires elle-même. En revanche, il est à noter que La Poste participe en partie au financement des retraites des anciens agents la SNCF.<br /><br /><a name="_Toc163657192"><em>L’avenir du service public</em></a><br />Le 14 novembre dernier, un postier sur trois était en grève pour contester la directive européenne qui prévoit l’ouverture totale du courrier à la concurrence d’ici 2009 dans toute l’Europe mais surtout pour dénoncer leurs faibles salaires, l’aggravation des conditions de travail, les suppressions d’emplois et la dégradation du service rendu aux usagers. Ces manifestations avaient pour objet de faire pression sur le gouvernement français qui dispose d’un droit de veto contre la directive. Les postiers redoutent de voir un service public affaibli et totalement dépourvu de son rôle social. La crainte est perceptible et compréhensible car de plus en plus de postes sont supprimés. Si l’on étudie les répercutions de l’ouverture à la concurrence des télécoms, les anciennes unités syndicales chez France Télécom semblent avoir totalement disparu.<br /><br /><a name="_Toc163657193"><em>La disparition du métier de postier</em></a><br />Il semblerait que l’ouverture à la concurrence ait un impact sur le métier de postier qui selon les médias risque de subir de plein fouet cette évolution. La libéralisation totale du marché du courrier représente une véritable menace pour ce métier. Le facteur pourrait faire les frais d’une réorganisation de l’entreprise sur les activités qui lui rapporte le plus, sachant que la priorité est maintenant donné à la distribution du courrier aux entreprises, les particuliers étant moins rentables. De plus, l’arrivée massive de concurrents est redoutée par les habitants de villages éloignés des centres-villes. Ceux-ci voient d’un mauvais œil l’arrivé de concurrents sur la marché. Les services que pouvaient rendre certains facteurs de campagne font l’objet de pression de l’entreprise publique. On interdit aux agents de faire dans le social ce qui dénature de plus en plus l’image emblématique que l’on se fait du métier de postier. Même si certains s’opposent fortement à de telle mesure, il semblerait que le postier d’antan n’ait plus trop de ressemblance avec le postier de demain.<br /><br /><br /><strong>Conclusion</strong><br />L’étude que j’ai réalisée autour du métier de postier reste marquée par la libéralisation totale du courrier dans toute l’Europe. Le métier de postier est en passe d’endurer de grandes restructurations que le groupe expérimente actuellement. En effet, pour économiser la main-d’œuvre, nombreuses sont les requalifications que subissent les postiers. J’ai été frappé par le nombre de blog, de forum ou de site internet de facteurs qui témoignent de la vision qu’ils se font de l’avenir, de leurs inquiétudes quant à la destinée de leur métier. Pour conclure, je me permettrais de dénoncer non pas l’ouverture des frontières dans le domaine du courrier, mais les conséquences et les incidences que cette mesure fait émerger : la disparition du rôle social du facteur.<br /> </div><div align="justify"><br /><strong>Bibliographie</strong><br />§ RIVOIRE Emmanuelle (2002), Raconte-moi … La Poste, Paris, Nouvelle Arche de Noé Editions, Collection du Citoyen, 2002, 31 p.<br />§ DOUMAYROU Fanny – Un postier sur trois en grève – L’Humanité, 15 novembre 2006<br />§ TRENTESAUX Jacques – Le postier nouveau est arrivé – L'Express, 6 juillet 2006<br />§ MICHEL Anne – Grève à La Poste du Louvre – Le Monde, 28 mars 2007<br /><br /><strong>Webographie</strong><br />§ www.wikipédia.fr<br />§ www.tout-savoir.net<br />§ www.facteurs-en-france.com<br />§ www.laposte.fr<br /><br /><br /><br /><br /> </div>Franckhttp://www.blogger.com/profile/06410746222144092696noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-5486001451692991983.post-37355231017815176612007-04-15T01:48:00.000-07:002007-04-15T01:51:52.037-07:00COMMENTAIRE DOCUMENTS TELETRAVAILCOMMENTAIRES<br />TEXTE : LE TELETRAVAIL DES CADRES : ENTRE SURACTIVITE ET APPRENTISSAGE DE NOUVELLES TEMPORALITES<br /><br />Le texte que je vais vous présenter, a été écrit par Jean-Luc METZGER et Olivier CLEACH qui sont tous les deux sociologues. Les auteurs ont étudié le télétravail des cadres.<br />Afin de commenter ce texte, je l’ai lu plusieurs fois puis j’ai retenu les idées essentielles et je les ai mises en relation avec d’autres éléments trouvés sur Internet. Je vais faire une description en suivant l’ordre du texte.<br /><br />1/Tout d’abord, le télétravail a été promu par les pouvoirs publics, les associations de développement du télétravail et les télétravailleurs indépendants, ceci afin de mieux équilibrer vie professionnelle et vie privée. Cependant, certains ne sont pas en accord avec les initiateurs du télétravail tels que les syndicats qui considèrent que le télétravail est un instrument de flexibilité qui risque de détruire les identités professionnelles et c’est une menace pour la capacité d’action collective.<br />Deux visions du télétravail sont envisagées comme l’archétype du travail dominé féminin et l’autre est la vision des cadres supérieurs.<br />Ici, les auteurs mettent en avant l’importance de clarifier le sens donné au télétravail et ont effectué deux études menées auprès de cadres.<br /><br />2/Le télétravail se définit comme du travail à distance mais se définit de deux manières :<br />- de façon restreinte, c’est une modalité d’exercice de l’activité inscrite dans le contrat de travail selon laquelle l’intégralité du temps de travail se déroule au domicile du salarié ;<br />- et de façon extensive, le télétravail peut être occasionnel et ne pas se traduire par une modification du contrat de travail. Il faut aussi tenir compte du télétravail alterné et en débordement.<br />Le télétravail alterné est l’alternance régulière de jours travaillés à domicile et de jours travaillés en entreprise.<br />Le télétravail en débordement se traduit par du travail le soir, le week-end ou les vacances.<br />Il y a 2 types de télétravailleurs :<br />- ceux qui exercent des emplois administratifs d’exécution et pratiquent le télétravail à domicile à temps plein.<br />- et ceux qui occupent des emplois de cadres supérieurs pratiquant le télétravail occasionnellement et inscrits dans les collectifs professionnels.<br /><br />En résumé, le télétravailleur est un salarié qui exerce ses activités professionnelles en dehors de son entreprise habituelle de rattachement, de façon relativement régulière et pendant une période variable, maintenant un contact avec celle-ci et ses collègues par l’usage de procédés de télécommunications.<br /><br />3/Les deux études menées, permettent d’obtenir des résultats sur les personnes qui exercent leur activité professionnelle par du télétravail.<br />La première étude est quantitative et est menée auprès d’entreprises de services, sur 278 personnes. On remarque que 66% des télétravailleurs sont des cadres supérieurs et 77% sont des hommes. Les auteurs définissent un télétravailleur type qui est un homme de 43 ans marié, père de famille, diplômé, cadre supérieur ayant 17 ans d’ancienneté, gros utilisateur de TIC. Ce télétravailleur type exerce depuis 1 à 2 ans, travaille à distance en débordement au domicile à 97%, et occasionnellement à 81% ou de manière alternée à 51%.<br />La seconde étude est qualitative et est menée auprès de 25 cadres dans la même entreprise. Les experts techniques et fonctionnels qui pratiquent le télétravail, le font de façon alternée, en débordement et en nomades.<br />On remarque que le télétravail est beaucoup plus présent dans le secteur des services aux entreprises tel que le secteur financier (banques, assurances) que dans le secteur du bâtiment et des travaux publics ou des transports.<br /><br />4/Je vais maintenant vous expliquer que le temps de travail a été transformé et qu’il y a donc une volonté de télétravailler.<br />Le télétravail est à la fois vu comme un instrument de flexibilisation et un instrument disposé à agir dans l’urgence.<br />Les apports de la sociologie dans ce domaine se sont faits grâce à Durkheim pour qui le temps résulte d’une organisation collective, à Grossin pour qui l’utilisation des innovations technologiques qui accompagnent les décisions d’organisation contribuent à structurer le temps de travail et les représentations sociales du temps. D’après Lallement, il y a trois temps de travail : le temps AU travail qui résulte de l’organisation de travail, le temps DU travail qui permet d’acquérir un statut social et le temps DE travail qui est opposé au hors-travail (temps consacré à l’activité professionnelle, temps de transport et temps de formation).<br />On distingue deux manières sur la pratique du télétravail :<br />- c’est une modalité d’aménagement du temps du travail car les nouvelles technologies agissent sur l’organisation du temps de travail<br />- et le télétravail empiète sur la vie familiale<br /><br />On remarque que l’introduction des TIC a conduit à l’émergence de « l’entreprise en réseau » et améliore l’organisation de travail. Grossin définit 2 dimensions du temps de travail : le contenant qui est la durée formelle et le contenu qui est les normes, les rythmes, la cadence et les pauses.<br />Les TIC sont des instruments d’intensité temporelle, de surcharge de travail et de travail à développer les usages.<br />Il y a plusieurs manières d’augmenter l’intensité temporelle du travail salarié avec l’intensification (cadences augmentent plus vite que la durée du travail ne diminue), et la densification ou la chasse aux temps morts.<br />La surcharge de travail amenée par les TIC se voit par la facilité offerte dans le travail au quotidien et l’utilisation intensive du courrier électronique.<br />Il faut donc travailler pour développer les usages en multipliant les initiatives pour trouver de nouveaux marchés et présenter des idées de service à des professionnels en dehors des heures ouvrables.<br />Les télétravailleurs ont des horaires plus souples et une grande flexibilité dans l’organisation et la répartition du temps de travail.<br /><br />Cependant, l’engagement dans le télétravail est un choix largement contraint. Suite aux évolutions de l’organisation de travail et à la mobilisation des TIC, les cadres se sont engagés dans le télétravail.<br />L’engagement dans le télétravail se fait souvent pour des raisons professionnelles car il sert à terminer les dossiers à domicile, à éviter la surcharge de travail, éviter de se déplacer et améliorer l’organisation du temps de travail.<br />Certains cadres ont changé de fonctions pour télétravailler car ils veulent réaliser un nombre croissant de tâches complexes pour une durée donnée, s’adapter à une organisation de plus en plus éclatée et changeante, répondre dans des délais très brefs aux demandes de renseignement (mails) et ne pas passer un temps exorbitant au bureau.<br />Le salarié doit s’équiper avec ses propres moyens.<br /><br />5/La pratique du télétravail risque d’aggraver les contraintes temporelles, de choisir une articulation entre les deux sphères et d’aménager l’espace du télétravailleur.<br /><br />L’extension du temps de travail peut se produire par la pratique du télétravail au lieu d’être réduite. L’empiètement sur le hors-travail représente 10 à 20% de la durée du temps de travail total pour les cadres au télétravail en débordement. Le télétravailleur à distance est tenté d’en rajouter car il se croit coupable de ne pas travailler comme les autres. Les proches critiquent l’empiètement sur la vie privée.<br /><br />Cette forme de travail privilégie cependant une certaine réactivité par rapport aux proches et une présence rassurante au domicile. On remarque une évolution de la qualité des activités domestiques car il y a plus de tranquillité et d’apaisement. De plus, le stress est beaucoup moins présent car il n’y a pas de trajet domicile/travail. Néanmoins, cette forme de travail apporte une confusion entre les deux sphères de travail. Il faut donc arriver à les différencier en prenant conscience des effets négatifs. Le télétravailleur trouve qu’il participe plus et mieux à la vie de la maison.<br /><br />Pour aménager son espace de télétravailleur, il faut une pièce réservée à cet effet afin de s’isoler et de se concentrer sur les dossiers complexes, pour mettre le travail à distance pour les proches et maintenir une frontière entre la sphère professionnelle et la sphère privée. Le télétravailleur doit aussi être équipé d’un téléphone, fax et avoir une bonne maîtrise des logiciels.<br />Les proches sont partie prenante dans l’articulation des deux sphères et limitent la confusion de celles-ci en rappelant les devoirs familiaux.<br /><br />6/Le télétravail est un indicateur des évolutions à l’œuvre des organisations car l’autonomie octroyée par celui-ci constitue à la fois une opportunité d’enrichissement et un risque d’épuisement.<br /><br />CONCLUSION<br />Le point de vue de ces auteurs peut se comprendre car ils prennent en compte dans le télétravail, l'activité que de nombreux cadres réalisent à leur domicile, après leurs heures de bureau, voire pendant les fins de semaines et les vacances. Or, lorsque le travail entre à la maison, il y a danger. Dans un contexte d'intensification du travail, il est facile de laisser le travail envahir l'ensemble de la journée. D'autant plus que c'est au télétravailleur de marquer les limites, tracer les frontières entre le temps de travail et le repos.<br />Selon le récent rapport du Forum des droits sur l'Internet, le phénomène concerne aujourd'hui 7 % des salariés français.<br /><br /><br />DOCUMENTS INTERNET SUR LE TELETRAVAIL<br /><br />Le télétravail entre dans les chaumières<br /><br />Xavier de la Vega<br />Mettez dans une casserole un fond d'Internet, versez l'aspiration des salariés à concilier vie professionnelle et vie privée, épaississez avec la recherche de flexibilité des entreprises, agitez, c'est prêt : voici le télétravail. Le turbin loin des bureaux prend son essor lentement mais sûrement. Selon le récent rapport du Forum des droits sur l'Internet, le phénomène concerne aujourd'hui 7 % des salariés français, un pourcentage qui se situe dans la bonne moyenne européenne. Le chiffre est cependant à prendre avec précaution : seuls 2 % des salariés travaillent à domicile. Les autres 5 % rassemblent pour une bonne part les professions qui, comme les agents commerciaux, exercent traditionnellement leur activité hors les murs de l'entreprise.<br />Il n'empêche : le phénomène n'est plus marginal. Des entreprises comme EDF-GDF ou France Telecom proposent à une partie de leurs salariés des formules de télétravail « en alternance » - deux ou trois jours au bureau, le reste chez eux. IBM France a pour sa part choisi de créer de petites unités de travail proches des lieux de résidence de ses salariés - manière de réduire les coûts immobiliers en transférant une partie de ses locaux à la périphérie des centres urbains. Plus rare, certaines entreprises n'ont pas de locaux et leurs salariés travaillent intégralement à domicile. Plusieurs configurations donc, mais un trait commun : les télétravailleurs sont les salariés qui réalisent tout ou partie des tâches prévues par leur contrat de travail loin de leur hiérarchie.<br />Les salariés ont-ils à se réjouir du télétravail ? Les heureux élus sont les premiers à dire qu'ils y gagnent en temps de transport réduit et en présence accrue auprès de leurs proches. Jean-Luc Metzger et Olivier Cléach se demandent cependant si le télétravail est véritablement un choix. Les auteurs constatent que l'informatique et Internet, les technologies mêmes qui rendent aujourd'hui possible le télétravail, ont considérablement alourdi la charge de travail des cadres : nombre exorbitant de messages électroniques à traiter, actualisation des systèmes informatiques, etc. Les salariés concernés par le télétravail, en grande majorité des cadres, ne choisiraient-ils pas d'effectuer une partie de leur travail à domicile parce qu'il est devenu impossible de le faire au bureau ? Le point de vue de ces auteurs se comprend, il est vrai, d'autant mieux qu'ils incluent dans le télétravail l'activité que de nombreux cadres réalisent à leur domicile, après leurs heures de bureau, voire pendant les fins de semaines et les vacances. Or, lorsque le travail entre à la maison, il y a péril en la demeure. Dans un contexte d'intensification du travail, il est facile de laisser le travail envahir l'ensemble de la journée. D'autant plus que c'est au télétravailleur de marquer les limites, tracer les frontières entre le temps de travail et le repos.<br />« Savoir "quand arrêter le travail" devient une compétence à part entière », observent J.-L. Metzger et O. Cléach. Compétence indispensable pour que le télétravail soit effectivement porteur d'un meilleur équilibre entre vie professionnelle et vie privée.<br /><br />Ce premier cadrage statistique sur le télétravail a été réalisé à l’occasion du rapport sur le « Télétravail en France » élaboré par le Forum des Droits sur l’Internet. Il s'appuie sur l'enquête permanente sur les conditions de vie des ménages réalisée par l'Insee (enquête PCV). À l'intérieur de cette enquête, c'est plus précisément le module réalisé en octobre qui a été utilisé. Il comprend un questionnement succinct sur les conditions de travail, la localisation de l'activité de travail et l'usage de l'informatique.<br />Le système statistique public ne dispose pas, en fait, d'enquête spécifique pour dénombrer et caractériser les salariés qui pratiquent le télétravail.<br /><br />Surtout des cadres<br />Les « télétravailleurs » sont essentiellement des salariés très qualifiés. Qu'ils le pratiquent à domicile ou de façon nomade, près de la moitié d'entre eux sont ingénieurs ou cadres et près d'un tiers exercent une profession intermédiaire. Pratiquement aucun ouvrier et très peu d'employés pratiquent le télétravail. Par contre, 10 % des cadres peuvent être considérés comme des télétravailleurs à domicile (4 % fixes, 6 % alternants), mais seulement 2 % des professions intermédiaires (respectivement 1 % et 1 %), et moins de 1 % des employés. Toutefois, dans la mesure où l'enquête ne permet pas de déterminer le lieu d'utilisation de l'informatique, on surestime sans doute la proportion de cadres exerçant un télétravail. Par ailleurs, 20 % des cadres font du télétravail nomade, 9 % des professions intermédiaires et 3 % des employés.Les femmes et les jeunes en retrait<br />Les femmes sont minoritaires parmi les télétravailleurs : elles représentent 43 % des télétravailleurs fixes à domicile (soit deux points de moins que leur part dans la population salariée), et seulement 17 % des télétravailleurs alternants et 24 % des travailleurs nomades. La probabilité qu'une femme soit télétravailleuse à domicile ne dépend pas du fait qu'elle ait des enfants, ni de leur nombre éventuel. Ceci semble infirmer l'hypothèse, parfois avancée, selon laquelle les femmes choisiraient le télétravail pour mieux concilier leur vie professionnelle et leur vie familiale.<br />Si les jeunes recourent un peu moins fréquemment que leurs aînés au télétravail fixe à domicile, ce n'est pas tant du fait de leur âge que de la moindre proportion de cadres parmi eux.<br />Pour leur part, les seniors sont moins souvent des « télétravailleurs » nomades que leurs cadets : seulement 4 % des salariés de 50 ans et plus, contre 5 % de l'ensemble des salariés. Cette différence est faible, mais elle est néanmoins significative, toutes choses égales par ailleurs.<br />Principal secteur utilisateur : les services aux entreprises<br />Deux secteurs se distinguent par une utilisation plus intensive du télétravail : le secteur financier (banques et assurances), avec 3 % de télétravailleurs à domicile, surtout fixes, et 9 % de télétravailleurs nomades ; et, surtout, les services aux entreprises, qui comptent 4 % de télétravailleurs à domicile (plutôt alternants) et 16 % de télétravailleurs nomades. Le secteur du bâtiment et des travaux publics, le commerce, les services aux particuliers et les transports sont nettement en retrait car ils emploient proportionnellement beaucoup moins de cadres. L’industrie et l'administration se situent dans la moyenne.<br />Globalement, le secteur public compte un peu moins de télétravail à domicile, puisque seulement 1 % de ses salariés sont concernés. Il en irait toutefois différemment si on incluait les enseignants parmi les télétravailleurs. Mais, « toutes choses égales par ailleurs », les salariés du public et du privé y recourent de façon comparable, pour le télétravail nomade comme pour le télétravail à domicile.<br /><br />Des horaires plus souples mais plus longs<br />Les télétravailleurs ont des horaires plus souples. Ainsi, chez les cadres, 57 % des télétravailleurs à domicile et 53 % des télétravailleurs nomades déterminent librement leurs horaires de travail, contre 35 % des cadres ordinaires. Cette liberté s’accompagne d’une plus grande flexibilité dans l’organisation et la répartition du temps de travail : les « télétravailleurs » sont beaucoup plus nombreux à signaler travailler la nuit, le samedi ou le dimanche. Les plus concernés sont les « télétravailleurs » alternants à domicile : 20 % d'entre eux déclarent travailler « habituellement» la nuit, « après 22 heures et avant 6 heures », contre 10 % des autres salariés. Alors que 70 % des salariés ordinaires ne travaillent jamais la nuit, c'est le cas de seulement 30 % des télétravailleurs alternants (58 % pour les « nomades » et 60 % pour les « télétravailleurs » fixes à domicile). 29 % des travailleurs alternants déclarent travailler habituellement le samedi et 20 % le dimanche. Ces pratiques sont beaucoup moins répandues parmi l'ensemble des cadres : 11 % d'entre eux travaillent le samedi et 3 % le dimanche. Le questionnaire ne comporte pas de question directe sur la satisfaction au travail. Néanmoins, 7 à 8 % des télétravailleurs évoquent un risque de démission au cours des douze prochains mois, contre seulement 3 % des salariés ordinaires, un écart significatif uniquement pour les travailleurs nomades.<br /><br />Une insertion plutôt bonne dans leur emploi<br />Les télétravailleurs n'apparaissent pas marginaux par rapport à leur entreprise ou à leur collectif de travail. Ils sont plus souvent en CDI à temps plein ; de même ils sont plus nombreux à avoir reçu une formation au cours des 12 derniers mois, par exemple, 47 % des nomades, contre 28 % des salariés ordinaires. Certes, cela s'explique surtout par le fait que leur niveau élevé de qualification les favorise dans l'accès à la formation, mais pas seulement : le lien résiste à une analyse « toutes choses égales par ailleurs ». Les télétravailleurs déclarent aussi souvent que les salariés ordinaires pouvoir espérer une promotion dans leur entreprise. Ils ne souffrent pas non plus d'un isolement social particulier, au contraire : les télétravailleurs alternants signalent plus souvent (63 %) fréquenter des collègues hors du travail que les autres salariés (52%). Source : Thomas COUTROT (Dares)- Décembre 2004.<br /><br />DEFINITIONS<br />Télétravail, au n. m.(Rare au plur.) : Mode de travail pratiqué à distance d'un lieu centralisateur, et dont la mise en oeuvre nécessite des outils de télécommunication (fax, ordinateur connecté à un réseau, etc.). Sont ainsi comprises dans cette définition quasiment toutes les catégories de statut : télétravailleur indépendant ou salarié, télépendulaire ou non, utilisant internet ou non.<br />Quel travail ?<br />L’image qui vient à l’esprit en premier lieu est celle d’une secrétaire devant son ordinateur à la maison. C’est le télétravailleur "de base" (sans note péjorative) mais toute compétence peut être exercée dans le télétravail. Tout dépend de ce que va vous demander votre client.<br />Une large palette de métiers : le télétravail compte quelque 300 métiers qui ont en commun de traiter de l’information : textes, images, sons. Le secrétariat informatique reste le créneau le plus classique, mais les graphistes PAO, programmeurs informatiques, comptables, secrétaires de rédaction, traducteurs, correcteurs d’édition en freelance exercent de plus en plus à domicile. Et bon nombre de professions peuvent aujourd'hui se décliner en télémétiers : téléjuristes, télébricoleurs, télévendeurs, etc. Nous pourrions en écrire toute une page. Nous sommes d’ailleurs certains que la liste est loin d’être connue, les clients ne sachant pas encore eux-mêmes ce qu’ils peuvent vous demander de faire. Le tableau parait donc idyllique. Mais...?Mais l’ombre au tableau est qu’on ne s’improvise pas télétravailleur. Il faut au départ de solides compétences, bref il faut posséder un métier. Vous vous dites que pour de la saisie de documents, cela va baigner. Essayez donc. Votre client va vous envoyer une thèse à mettre en page. Vous connaissez ce type de mise en page ?<br />Nous ne disons pas qu’il faut des diplômes à ne plus savoir qu’en faire, on peut faire du télétravail avec de bonnes connaissances sans diplômes mais on ne peut pas tout faire. Il faut obligatoirement se limiter. Sinon on passe pour un incompétent.<br />Les moyens<br />Bien sûr l’Internet est idéal pour transférer le fruit de votre travail au particulier ou l’entreprise qui vous a missionné. Mais le courrier, le téléphone et le fax font aussi partie des moyens de communication du télétravailleur. Le véhicule se révèle également utile lorsqu’il faut se déplacer pour rencontrer le client. Certaines missions consistent également à faire du démarchage. C’est aussi du télétravail.<br />Si nous revenons aux moyens informatiques, ceux-ci devront être conséquents et adaptés au travail fourni. La maîtrise des logiciels va de soi. Si vous faites de la retouche photo et que vous mettez une semaine au lieu des deux heures que vous aviez prévues, vous allez perdre de l’argent. Car votre travail, c’est vous qui le tarifez. Et cette tarification dépend avant tout du statut sous lequel vous allez exercer.<br />Le statut du télétravailleur<br />Un statut est-il obligatoire ? Vos clients demandent quelqu’un de compétent et de sérieux. Eux-mêmes ont une comptabilité à tenir et votre facturation doit y être inclue.Il est donc hors de question de travailler au noir. On aborde donc un sujet épineux mais qui a ses solutions.<br />On peut distinguer trois types de télétravailleurs :<br />- Salarié d’une entreprise<br />De plus en plus d’entreprises pour des raisons budgétaires (location des locaux entre autres) permettent à certains de leurs salariés de travailler de chez eux ce qui évite à ceux-ci d’aller tous les jours au bureau. Bref il faut déjà être dans une entreprise.<br />- Indépendant<br />Il faut bien y arriver. Si vous voulez travailler en solo, il faudra choisir : indépendant ou en portage salarial. Devenir indépendant revient à s’enregistrer au registre du commerce et donc avoir un numéro de SIRET comme toute bonne entreprise. Vous pouvez ainsi vous constituer en entreprise individuelle, EURL, SARL, et j’en passe. Un processus très carré (charges salariales et tout ce qui va avec). Un système à conseiller pour celui qui est sûr d’avoir une clientèle et de fournir des prestations de qualité.<br />Il est en effet inutile et très "casse-gueule" de commencer à payer les charges de votre entreprise si vous n’avez encore aucun client ni mission.<br />- Le portage salarial<br />Très bonne alternative pour celui qui veut s’essayer au télétravail sans prendre trop de risques. Voyons en quoi consiste ce système.<br />Vous vous mettez en relation avec une entreprise de portage salarial (très simple un coup de téléphone suffit). Après avoir trouvé vos clients et des missions, vous communiquez à l’entreprise de portage la facturation que vous allez appliquer à vos différentes missions. Celle-ci va envoyer la facture à votre client et se faire payer. Elle va ensuite vous payer après avoir payé vos charges et autres frais.<br />Vous êtes donc plus ou moins le salarié de cette entreprise.<br />L’avantage est que vous pouvez avoir des missions quand vous voulez, vous n’avez pas de comptes à rendre à votre service de portage.<br />L’inconvénient est que vous ne récupérez que 50% sur ce que vous facturez au client. Le service de portage se sert au passage. Cela reste tout de même la meilleure façon de s’essayer au télétravail histoire de voir ce que vous valez. Si cela démarre sur les chapeaux de roues, vous pourrez devenir indépendants et faire le grand saut.<br />ConclusionLe domaine du télétravail est actuellement bien délimité. Mais il reste bien des services à proposer, il y a forcément des domaines dans lesquels les clients potentiels demanderont des télétravailleurs. Et ils ne le savent pas encore. Il reste à les découvrir et surtout à les faire découvrir à vos clients. C’est pourquoi toute compétence est bonne à mettre en avant. Mais cela demande du travail et de l’énergie.<br />Télétravailler ne veut pas forcément dire travailler à domicile en permanence. La possibilité d'alterner aussi dans une semaine de travail périodes de travail à domicile et de travail dans l'entreprise existe. C'est même la solution la plus développée par les entreprises car elle permet au télétravailleur et au management de préserver le lien professionnel.<br />Le télétravail est la solution idéale pour les salariés qui…<br />- aspirent à un équilibre entre leur vie professionnelle et leur vie privée<br />- passent beaucoup de temps dans les trajets<br />- travaillent beaucoup par téléphone et par e-mail<br />- doivent souvent se concentrer sans être dérangés au bureau<br />- ont un handicap de mobilité<br />Comment devenir télétravailleur salarié :<br />- soit l’entreprise propose le télétravail au salarié.<br />- soit le salarié propose le télétravail à son entreprise.<br />- soit l’entreprise recrute un télétravailleur expérimenté.<br />LES FORMES DE TELETRAVAIL<br />I -Le travail Sédentaire alterné ou " Pendulaire "<br />Les salariés alternent périodes passées sur leur lieu habituel de travail et périodes dans d'autres endroits : domicile, bureau de proximité mis à disposition par l'entreprise, bureau dans une autre société, chez un client ou un fournisseur par exemple. Leurs métiers et fonctions ? Chef de projet, manager à distance, ingénieur, webmaster, chargé de développement, consultant, etc.<br /><br />II - Le travail Coopératif ou Travail de Groupe à Distance<br />Concerne les équipes de projet en entreprise.<br />Il consiste à faire travailler ensemble sur un site commun des salariés éloignés géographiquement des locaux de l'entreprise et/ou rattachés à des fonctions différentes de l'entreprise : marketing, production, recherche et développement, etc. Le travail coopératif s'est fortement développé avec la montée en puissance du management par projet.<br /><br />III - Le Nomadisme ou "Remote Work"<br />Concerne essentiellement les populations commerciales.<br />Équipés d'un téléphone portable et d'un micro-ordinateur relié aux systèmes d'information de l'entreprise, les commerciaux peuvent dorénavant transmettre les commandes de leurs clients ou obtenir les dernières documentations techniques concernant leurs produits. Dans ce contexte, passant l'essentiel de leur temps avec leurs clients, ils ne disposent plus au sein de leur entreprise d'un bureau personnel, mais d'un espace partagé qu'ils occupent, par exemple, un après-midi par semaine, voire une fois par mois.<br />IV - Le Travail à Domicile<br />Le salarié effectue l'essentiel de son temps de travail chez lui, ne se rendant plus qu'une fois par semaine ou par mois dans l'entreprise qui l'emploie.<br />V - Le Travail en Télécentre<br />Les télécentres sont des bureaux mis à la disposition de télétravailleurs par une entreprise. Ils sont équipés d'outils informatiques et de télécommunications. Les télétravailleurs peuvent être soit des salariés d'entreprises ou d'administration distantes, qui réalisent leurs tâches en restant en liaison permanente avec leurs organisations, soit des télétravailleurs indépendants ou des professions libérales. Les " call centers " ou centres d'appel représentent une forme de télétravail en télécentre. Pour les salariés, les secteurs concernés sont la vente, le service après-vente, le marketing, les services bancaires, les renseignements téléphoniques…<br /><br /><a title="http://www.teletravailenfrance.com/experiences/index.htm" href="http://www.teletravailenfrance.com/experiences/index.htm" target="_blank">Expériences de télétravail d'entreprises pionnières</a>Anne-Laurehttp://www.blogger.com/profile/14169044174625856956noreply@blogger.com1tag:blogger.com,1999:blog-5486001451692991983.post-27394002587480027962007-04-15T01:45:00.000-07:002007-04-15T01:47:29.685-07:00MONOGRAPHIE ASSISTANTE MATERNELLEINTRODUCTION<br /><br />Agréée, formée, encadrée, l’assistante maternelle est plus que jamais considérée comme une professionnelle de la petite enfance. Elles sont près de 300 000 en France, à exercer leur métier chez elles et à la journée.<br />Cette profession tire ses origines de la fonction nourricière exercée, depuis des siècles, par certaines femmes. Elle assure beaucoup plus que de simples fonctions vitales et de gardiennage.<br />Dans une première partie, nous étudierons l’histoire de ce groupe puis dans un second temps, nous établirons un entretien et enfin, nous mettrons en avant les enjeux actuels et centraux concernant ce groupe.<br /><br /><br />I- Recherche Bibliographique<br /><br />A- Histoire du groupe<br /><br />A la fin du XVIIIème siècle, le législateur se préoccupe pour la première fois du métier de la nourrice, en instaurant un code de ses droits et devoirs. Puis, au XIXème siècle, la loi Roussel instaure une surveillance médico-sociale des nourrices. Enfin, la fin de la 2nde guerre mondiale voit la création des services de Protection Maternelle et Infantile, chargés d’organiser la surveillance et les placements nourriciers. L'ordonnance du 2 novembre 1945 fait évoluer la fonction nourricière vers une fonction de garde et de soins, toujours dans un souci de baisse du taux de mortalité infantile.<br /><br />Jusqu'en 1977, l'emploi de nourrice était un mode de garde peu ou pas reconnu légalement et mal rémunéré. De ce fait, les parents n'avaient aucune certitude sur les qualités et les compétences réelles de la nourrice. Or, au milieu des années 70, la demande de garde se développa avec la généralisation du travail des femmes, entraînant la croissance du nombre de nourrices. Il fallait donc définir un statut professionnel ainsi que des normes pour la garde, afin que celle-ci développe l'éveil intellectuel et affectif de l'enfant. La loi du 17 mai 1977 créée un statut professionnel pour les nourrices en fixant les modalités d'agrément et en changeant leur dénomination, instaurant le terme d’assistante maternelle. La loi fixe une base de rémunération, 2 fois le SMIC horaire pour une garde de 8 heures par jour et une égalité de droits avec l'ensemble des salariés en termes de congés payés (1/12ème du salaire annuel) et de sécurité sociale. De plus, elle instaure le droit à des indemnités en cas d'absence de l'enfant, celles-ci s'élevant à la moitié du SMIC horaire par jour, payé par les parents.<br />Mais certaines contraintes s’imposent aux assistantes maternelles car la loi définit une fonction "d'assistance aux parents dans leurs tâches éducatives", notamment en précisant les règles d'agrément mais aussi en proposant une formation de 60 heures au cours des 5 premières années et impose aux parents employeurs de déclarer l'assistante maternelle employée donc ces dernières se trouvent soumises à l’impôt sur le revenu.<br /><br />La loi du 6 juillet 1990 incita les parents à déclarer l’assistante maternelle agréée, puisque le coût lié à cet emploi devenait moindre, les charges étant payées par la CAF.<br /><br />La loi du 12 juillet 1992 modifie profondément le statut professionnel des assistantes maternelles car les conditions d’obtention de l’agrément sont simplifiées, il est instruit par les services départementaux de la Protection Maternelle Infantile (PMI) ; et est valable 5 ans et le nombre d’enfants que peut garder l’assistante maternelle est limité à 3 ; l’assistante maternelle peut avoir le soutien d’une assistante sociale et d’une puéricultrice ; sa rémunération est revalorisée : 2,5 fois le SMIC horaire par enfant et par jour ; la formation devient obligatoire : 60h sur 5 ans pour l’accueil non permanent ; les parents bénéficient d’une réduction fiscale de 25% des sommes dépensées. Le nombre de familles bénéficiaires étant passées de 159000 fin 1992 à 468000 fin 1998.<br /><br />D’autres réformes ont aussi amélioré le statut des assistantes maternelles comme la modulation de la majoration AFEAMA qui a pour objectif de favoriser le recours aux assistantes maternelles pour les familles aux revenus modestes sans porter atteinte à l'aide déjà consentie aux familles plus favorisées. Ce sont donc 30 000 nouvelles familles qui ont bénéficié de cet effort public et ainsi confirmer la prédilection des parents pour ce mode de garde en France.<br /><br />Le Gouvernement a remplacé toutes les aides existantes pour les enfants nés à partir du 1er janvier 2004 par un nouveau dispositif en faveur des familles : la PAJE (Prestation d’Accueil des Jeunes Enfants).<br />L’objectif consiste à permettre à tous de choisir plus librement le mode d’accueil de l’enfant. Une autre réforme a été annoncée : rénover le statut des assistantes maternelles.<br />L’extension de la convention collective en janvier 2005 signée le 1er juillet 2004 a été arrêtée. Elle apporte des réponses aux revendications des assistantes maternelles au point de vue de leur professionnalisation mais aussi de leurs conditions de travail. Elle affirme le caractère normal de la mensualisation de la rémunération, la reconnaissance des frais auxquels elles doivent faire face en accueillant des enfants, la nécessité d’un contrat de travail écrit et l’obtention d’un bulletin de salaire mensuel à date fixe mais aussi en instaurant un régime de prévoyance pour prévenir les pertes de salaire en cas de maladie ou d’accidents. Cette convention diminue la précarité de la situation.<br /><br /><br />B- Evolution des modes de recrutement et des modes d’exercice<br /><br />Une assistante maternelle choisit sa profession. Il ne faut aucun diplôme pour exercer ce travail mais une formation doit être effectuée suite à l’agrément. Il n’y a pas de modes de recrutement car une assistante maternelle garde des enfants à domicile et ses employeurs sont principalement menés vers elle grâce à un réseau relationnel ou le bouche à oreille. Souvent une assistante maternelle acquiert une certaine renommée qui lui offre la confiance des employeurs.<br /><br />L’assistante maternelle peut exercer son travail de différentes façons :<br /><br />-Indépendante, ses employeurs sont les parents de l’enfant accueilli. Ils fixeront ensemble la rémunération pour la réalisation du bulletin de paie ainsi qu’un contrat de travail pour déterminer les jours et horaires d’accueil de l’enfant. Une fois agréée, elle doit suivre obligatoirement une formation de 60h dans un délai de 5 ans suivant l’agrément.<br /><br />-D’une crèche familiale, elle est rattachée à la municipalité, à une association ou à une mutuelle et exerce son activité dans un cadre lui permettant un meilleur suivi, soutien et partage de son expérience. Elle est encadrée par l’équipe de la crèche proposant des séances d’activités en collectivité. Les parents versent directement à la crèche familiale une somme calculée en fonction de leurs ressources et de leurs charges familiales. La crèche offre des garanties comme un suivi régulier de l’enfant par un médecin de la crèche, la directrice de la crèche se rend périodiquement au domicile de l’assistante maternelle et il existe un règlement intérieur que s’engagent à respecter les parents et les assistantes maternelles. Elle doit suivre une formation d’une durée minimale de 120h à réaliser dans un délai de 3 ans suivant l’agrément.<br /><br />-D’Aide Sociale à l’Enfance, elle est employée par le Conseil Général et doit être agréée à titre permanent et se voit confier des enfants issus de famille en difficultés, à plein temps. Elle intervient dans le cadre de mesures de placements familiaux ordonnées par la justice ou l’Aide Sociale à l’Enfance.<br /><br />-Des Placements Familiaux Spécialisés, elle est embauchée par des associations spécialisées dans l’accueil d’enfants présentant des troubles graves et doit être agréée à titre permanent pour l’accueil de l’enfant à plein temps.<br /><br /><br /><br />II- Portrait emblématique d’un membre du groupe tiré d’un entretien<br /><br />Suite à un entretien avec deux assistantes maternelles, diverses questions ont été posées et des réponses ont pu être données.<br /><br /><br />Quelle formation avez-vous suivie pour devenir assistante maternelle?<br />Au niveau du diplôme scolaire, il n’y en a aucun qui soit nécessaire pour exercer ce métier. Personnellement, je n’ai pas le Baccalauréat. La seule chose vraiment indispensable pour être assistante maternelle, c’est obtenir l’agrément de la Protection Maternelle et Infantile. Cet agrément est valable 5 ans.<br />Depuis combien de temps faites-vous ce travail et pourquoi avoir choisi celui-là plutôt qu'un autre?<br />J’exerce maintenant depuis environ une dizaine d’années. Avant, j’étais mère au foyer et je m’occupais de mes trois enfants. Mais, ils ont grandi et aujourd’hui, ils n’ont plus vraiment besoin de moi. Deux d’entre eux sont en études supérieures quant au dernier, il a 14 ans. Je voulais rester auprès de celui-ci et une ancienne collègue m’a proposé de garder son fils. J’ai accepté et j’ai demandé un agrément. Ensuite je trouvais que ce travail était très bien et en plus il me permettait de rester chez moi.<br />Quelles sont vos tâches quotidiennes ?<br />Je fais le ménage dans la maison afin d’accueillir les enfants dans les meilleures conditions. Les parents les amènent entre 7h20 et 8h puis partent pour la journée. Ensuite, cela dépend de l’âge des enfants : les petits qui ont moins de 3 ans ne vont pas à l’école, ainsi je les mets au lit, leur donne le biberon, les change ou leur propose des activités telles que la pâte à modeler ou encore des jeux éducatifs (certains sont habitués à regarder la télévision) ; pour ceux qui vont à l’école, ce n’est pas compliqué, les parents les déposent directement à l’école puis je les récupère le midi, leur donne à manger puis ils jouent. Ensuite je les dépose à l’école puis vais les rechercher vers 16h45 et leur donne le goûter puis ils font leurs devoirs ou jouent. Ensuite les parents viennent les reprendre entre 17h et 18h30.<br />Quelles sont les qualités requises pour ce type de profession ?<br />Il faut aimer les enfants, être patiente et disponible, avoir du tact, de la douceur et également être affectueuse. Ceci parce qu’on a un peu un rôle de maman de substitution. Dans le travail, il faut aussi de la pédagogie et être capable de trouver des activités susceptibles d’éveiller les enfants.<br />Voyez-vous des avantages, ou même des inconvénients, à ce métier ?<br />Même si certains jours sont plus difficiles que d’autres, on ne peut pas dire que ce soit un inconvénient. En étant assistante maternelle, on reçoit beaucoup d’amour de la part des enfants que l’on accueille chez soi. On peut les voir grandir, s’éveiller, évoluer jour après jour. On partage des moments forts et inoubliables avec eux. Je trouve que le fait de travailler avec des enfants est une chance et c’est quelque chose de fabuleux. Il est vrai que certains enfants se montrent parfois coléreux et capricieux mais cela n’est que passager.<br /><br /><br />III- Enjeux actuels et centraux concernant les assistantes maternelles<br /><br />Suite à une enquête menée en juin 2005 en France, on remarque qu’en moyenne les assistantes maternelles sont:<br />-99,8% de femmes de 44 ans vivant en couple avec 1,53 enfants à charge<br />-leurs conjoints sont à 80% des ouvriers ou employés<br />-50% résident en ville et 50% en campagne<br />-70% avaient exercé un autre métier d’assistante maternelle pour concilier vie de famille et salaire<br />-Durée moyenne du métier : 11,4 ans<br />-36,4% ont un niveau CAP/BEP et 19,9% un niveau lycée<br />-2,88 enfants gardés par semaine en période scolaire<br />-4,6 jours de travail par semaine et 8h20 par jour<br />-2,6 employeurs<br /><br />Grâce à de nombreux articles parus sur Internet, de nombreux enjeux s’annoncent pour les assistantes maternelles que ce soit au niveau financier qu’au niveau de la formation et de l’accès à la profession.<br /><br />-En 2006, les assistantes maternelles ont vu la création du chèque emploi service universel, la mise en place d’une agence nationale des services à la personne ainsi que le développement d’enseignes nationales qui faciliteront la mise en relation des salariés et des employeurs.<br /><br />-Le 14 septembre 2006, un arrêté a prévu que la formation obligatoire qui sera dispensée à compter du 1er janvier 2007 permettra d’acquérir les compétences et les savoirs associés à l’Unité Professionnelle « Prise en charge de l’enfant au domicile » du CAP Petit Enfance.<br /><br />-Le 1er janvier 2007, l’assurance chômage baisse de 0,04% pour les assistantes maternelles et l’accès à la formation continue est soumis à un accord entre l’assistante maternelle et l’employeur. L’utilisation du Droit Individuel à la Formation doit être privilégié (24h de droit de formation acquises par année pleine d’activité limitées à 120h sur 5 ans).<br /><br />-Le 15 février 2007, le Ministère de l’économie annonçait que des indemnités kilométriques allaient être versées aux assistantes maternelles qui utilisent leur véhicule pour le transport des enfants confiés en 2007.<br /><br /><br />Cependant les perspectives d’évolution sont limitées. En effet, une assistante maternelle qui souhaite développer ses connaissances en puériculture, doit généralement miser sur ses propres ressources et se former elle-même. Elle peut aussi solliciter son employeur pour tenter de se faire financer une formation. Quant aux perspectives d’évolution professionnelle, elles demeurent réduites. Si elle souhaite changer de mode d’exercice, elle peut devenir indépendante ou postuler dans une crèche ou passer un CAP petite enfance pour exercer en école maternelle, en halte-garderie… D’ici peu, les assistantes maternelles devraient pouvoir faire valider leurs acquis afin d’être éventuellement dispensées d’une partie de la formation en CAP.<br /><br /><br /><br />CONCLUSION<br /><br /><br />Une assistante maternelle offre bien plus qu’un simple mode de garde, elle donne un mode de vie plus familial qu’à la crèche, un meilleur respect des rythmes de l’enfant, une plus grande souplesse d’accueil en cas de petite maladie et des horaires plus flexibles. Cependant elle a une formation moins poussée que les auxiliaires de puériculture, les visites de la Protection Maternelle Infantile sont espacées et elle est libre de fixer ses dates de vacances. Ce métier reste tout de même intéressant pour les propres enfants de l’assistante maternelle car elle est disponible toute la journée pour ceux-ci. Ce mode de garde est de plus en plus prisé par tous les parents car il offre une certaine stabilité pour les enfants et les parents.<br /><br /><br /><br /><br /><br /><br /><br /><br />BIBLIOGRAPHIE<br /><br /><br />Sites Internet<br />- <a href="http://www.assmat.com/">www.assmat.com</a><br />- <a href="http://www.assistante-maternelle.org/">www.assistante-maternelle.org</a><br />- <a href="http://www.uf-am.org/">www.uf-am.org</a><br />- <a href="http://www.fepem.fr/">www.fepem.fr</a><br />- <a href="http://www.bebeannonces.com/">www.bebeannonces.com</a><br />- <a href="http://www.nounou.net/">www.nounou.net</a><br />- <a href="http://www.pajemploi.urssaf.fr/">www.pajemploi.urssaf.fr</a><br /><br /><br />Livres<br /><br />Carles Isabelle (2007), Guide de l’Assistante Maternelle, Editions Dunod, ISBN 2-10 050-971-3<br /><br />Dauvergne Géraldine (2004), L’assistante maternelle, Editions du Puits Fleuri, ISBN 2-86 739-252-7<br /><br />Desprès Françoise, Choisir sa garde d’enfant, Editions Declics Collection Choisir, ISBN 2-84 768-115-9<br /><br />Jardy-Masson (2002), Etre Assistante Maternelle, Editions de Masson, ISBN 2-29 401-229-1<br /><br />Lefevre, Foucault-Haguenauer (2003), Manuel Assistante Maternelle (4èmeédition), Editions de Lefevre, ISBN 2-22 402-750-8<br /><br />Sellenet Catherine (2006), Les Assistantes maternelles, Editions de L’Harmattan, ISBN 2-29 600-811-9Anne-Laurehttp://www.blogger.com/profile/14169044174625856956noreply@blogger.com26tag:blogger.com,1999:blog-5486001451692991983.post-9336054830014259392007-04-14T03:30:00.000-07:002007-04-14T03:32:47.614-07:00Dans cette monographie je vais présenter la profession de directeur de banque et plus particulièrement dans la deuxième et la troisième partie la profession de directeur de banque dans une grande banque de Picardie et de la région Parisienne.<br />Dans une première partie je vais retracer l’historique de cette profession, et ses grandes évolutions à travers les temps.<br />Dans une deuxième partie je vais interviewer un directeur d’agence pour mieux comprendre cette profession aujourd’hui.<br />Dans une troisième partie je vais me concentrer sur un enjeu qui est essentiel pour cette banque et qui a eu de forts impacts, il s’agit des fusions.<br />L’origine des banques remonte au plus lointain passé de l’histoire. On retrouve des traces dans des institutions datant de plusieurs millénaires avant J-C. Bien que le métier au cours du temps ait pris des formes très variées des traits suffisamment stables permettent d’identifier la permanence de la fonction.<br />Les premières traces d’établissement bancaire remonte à 3400 3200 avant J-C en Babylonie. La notion de directeur de banque a subit de grandes évolutions car le directeur de banque d’hier et celui d’aujourd’hui non plus rien à voir.<br />Durant de très nombreux millénaires les directeurs de banque été les propriétaires de celles-ci. Les banques étaient privées et appartenaient généralement à une seule personne car même si elles exerçaient leurs influences et possédaient des représentants dans le monde il n’y avait qu’un seul établissement dont le directeur était le propriétaire. Il s’agissait le plus souvent de grand propriétaire foncier, de grande famille noble, de chef religieux mais aussi de commerçant.<br />Une première évolution du métier avec l’apparition des banques public vers le IVème siècle avant J-C en Grèce car la le directeur de la banque n’est plus le propriétaire mais c’est l’Etat.<br />Une nouvelle évolution entre le moyen age et la renaissance avec le retour des banques privées propriétés des grandes familles européennes. L’évolution réside dans le fait que ces banques avaient une nécessité d’être représentées physiquement dans plusieurs villes et pays, il y a eu création de succursales ou ils mirent à leur tête des membres de leur famille. Puis au fur et à mesure de la croissance de leur présence ils durent mettre à la tête de ces « agences » des personnes extérieur à leur famille c’est ainsi que la notion de directeur d’agence telle que nous la connaissons aujourd’hui a émergé. Pour ce renforcer petit à petit et principalement fin du XIXéme début du XXéme siècle. Puis les banques on du suivre les évolutions de la vie économique avec la mondialisation, la concurrence est on du s’adapter en formant de grand groupe dont la possession revient aux actionnaires. Aujourd’hui les directeurs d’agence sont des salariés de la banque.<br />Le recrutement a également connu des mutations avant le métier de banquier se transmettaient de père en fils du fait que les banques était la propriété d’une personne il s’agissait donc d’un héritage. Puis avec l’apparition des banques publiques les directeurs étaient de haut « fonctionnaire » de l’Etat qui entretenaient de bonnes relations avec ceux qui gouvernaient et décidaient de leur successeur au moment de leur départ. Il y a eu ensuite un retour à la privatisation des banques où la transmission s’effectuait de nouveau de père en fils. Avec l’expansion des agences bancaires pour être directeur d’agence il faut soit avoir le diplôme en ayant étudié dans les institutions de l’époque ou alors on avait recours a ce que l’on appelle la promotion interne notamment après la 2nde guerre mondiale c'est-à-dire que l’on rentrait dans la banque sans qualification au bas de l’échelle puis par le travail et des examens interne on accédait à ce poste, il y avait une volonté de former tout les collaborateurs. Aujourd’hui ce mode de recrutement est beaucoup plus rare puisque déjà pour rentrer dans la banque il faut au minimum un bac +2 et la promotion interne est moins utilisée. Désormais se sont les diplômes qui priment pour accéder à ce poste.<br />L’exercice de la profession a également suivit de grand changement qui sont dus aux évolutions de la profession et à l’histoire.La profession a tout d’abord été privé et indépendante car la propriété d’une banque n’appartenait qu’à une personne. Puis l’activité est devenue publique et elle n’était plus une activité indépendante car la propriété appartient à plusieurs personnes et les décisions ne sont plus du fait d’une personne. Il s’en suit une nouvelle retombée dans le domaine privé mais pas dans l’activité indépendante car création de réseaux. Cette situation a perduré jusqu’aux grandes vagues de nationalisation des banques en France c’est la loi du 2 décembre 1945 puis du 24 janvier 1984 et avec la création d’un secteur bancaire public. Aujourd’hui les banques sont un mélange de privé et de public.<br />Dans cette 2ème partie je vais réalisée l’interview de Mr X directeur d’agence dans la banque X et également représentant syndical et au prud’homme.<br />Question : Pourquoi et comment es tu rentré dans la banque ?<br />Réponse : c’est un peu par hasard, je voulais continuer mes études mais à 17 ans ½ j’ai eu l’occasion de rentrer à la banque X car mon grand père connaissait quelqu’un de cette agence et comme il y avait une place de libre et que le contact commercial me plaisait j’ai passé le concours de l’époque fait par le directeur de l’agence. J’y suis donc rentré par connaissance en 1965 au guichet.<br />Q : Par quels moyens as-tu accédé au poste de directeur d’agence.<br />R : Par promotions interne et en suivant des formations pour obtenir un CAP banque et un diplôme interne équivalent à un DUT. Je suis passé de guichetier à démarcheur rural de 70 à 72 puis démarcheur urbain sur Doullens de 72 à 74 puis animateur commercial de 74 à 78 ou mon travail consistait à aller dans toutes les agences du département j’ai ainsi côtoyé tous les directeurs d’agence et y ait appris le métier en collaborant à la mise en place des politiques commerciales et des séminaires de vente. Puis adjoint de 78 à 82 ou j’assurais le pilotage de l’agence et travaillais avec toutes les délégations. Puis directeur d’agence depuis 82.<br />Q : Y a-t-il eu une évolution dans ce poste ?<br />R : oui car le métier de directeur d’agence depuis 25 ans a considérablement changé.<br />Il y a 25 ans nous étions les responsables de nos agences et de leur fonctionnement le groupe n’intervenait que très peu. Car je m’occupait du financement,de la gestion du budget interne,des prévisions sur les dépenses,des charges du personnel, des investissements mais aussi des RH car c’est moi qui embauchais, accordais les promotions les évolutions des salaires,les appréciations du personnel. Ainsi que de l’organisation administrative et commerciale de l’agence avec le contrôle sur la répartition des tâches, des charges administratives et des taux de prêt. De l’élaboration des objectifs commerciaux, du plan d’action commercial de mon agence en liaison avec le service marketing. De la vérification de l’activité commerciale de chacun. On avait réellement le contrôle sur notre agence. Aujourd’hui progressivement notre responsabilité a considérablement diminué puisque l’on est très peu consulté pour tout ce qui est décision budgétaire, RH car l’embauche et la promotion ne dépendent plus de nous. Il y a une déresponsabilisation. Au niveau des politiques et objectifs commerciaux nous ne sommes plus que des exécutants car aujourd’hui c’est le siége qui les détermines. Des procédures strictes qui sont imposées on ne peu plus diriger son agence comme on le souhaite c'est-à-dire plus de vente conseil car la politique est de vendre plus et de vendre des produits de masse, des tarifications imposées.<br />Et le métier du directeur de demain sera sûrement encore moindre.<br />Q : y a-t-il une différence de traitement entre les hommes et les femmes à ce poste ?<br />R : Oui mais il y a quand même eu une évolution positive du nombre de femmes à ce poste depuis 25 ans. En 1982 sur 43 directeurs il y avait 2 femmes, en 2007 il y en a 5. Il y a également des différences de salaire puisqu’il y a au minimum 20% d’écart entre les hommes et les femmes car généralement les femmes se sont arrêtées pour élever leurs enfants et ce temps n’a pas été rattrapé mais ceci n’est pas la seule explication.<br />Q : quels ont été les changements de la fonction au moment de la fusion ?<br />R : Lors de la fusion il y a eu une révolution culturelle. La fusion en 2005 avec la Brie était une fusion contrainte et forcée car les autres caisses avaient déjà fusionnées entre elles, il ne restait que la Brie et l’Oise. La Brie étant une caisse de 1200 personnes et celle de la Somme de 800 personnes il y a donc eu une absorption de la Somme par la Brie. Depuis les procédures d’Amiens ont été abandonnée au profit de celles de Meaux or ce n’est pas le même environnement ni le même type de clientèle et donc de produit. Il y a eu une incompréhension des clients et du personnel qui n’y ont pas adhéré ce qui a entraîné une opposition du personnel et des clients. Avec la 2éme fusion qui a démarré en 2006 de nouvelle délocalisation de postes et de services pour la Somme ce qui fait que des personnes on changé 2 fois de métier en 1an ½ après 15 ans de maison. Et suite à « 1 DRH incompétente les hommes et les clients ont été oublié au détriment de la rentabilité ».<br />Dans cette 3ème partie je vais présenter l’un des enjeux actuel et central d’une grande banque X qui est la 1ére banque de France, il s’agit des fusions entre des caisses régionales.<br />En effet aujourd’hui pour qu’une banque reste rentable il est nécessaire qu’elle se regroupe, qu’elle fusionne avec d’autres caisses de son groupe pour résister à la concurrence désormais il n’est plus possible d’être ce que l’on appelle une caisse régionale isolée.<br />La fusion entre 2 caisses régionales est réglementée, il y a des règles à respecter notamment ce que l’on appelle un protocole de fusion qui aborde le déroulement et les conséquences de la fusion pour les salariés qui est présenté à la direction nationale du groupe qui doit donner son accord. Après acceptation il y a une multitude d’étapes qui détaillent les changements dus à cette fusion et les organisations jusqu’à la bascule en général cela prend un an. Pour pouvoir donner naissance à la nouvelle caisse régionale, le conseil d’administration de chaque entreprise est dissout et on procède à l’élection du nouveau conseil d’administration.<br />Selon le protocole il n’y aura pas de licenciement économique lié à la fusion pour les CDI ni pour insuffisance et incompétence professionnel consécutif à la fusion. Une mobilité fonctionnelle et géographique sur la base du volontariat, ainsi qu’une formation et un accompagnement aux salariés amenés à changer d’emploi avec un plan de formation individualisé. Et la création d’une cellule spécifique d’accompagnement et d’aide à l’orientation pour mener les entretiens d’orientation, et de réaliser des bilans de compétence pour aboutir à un projet de formation.<br />Sur le papier tout une structure permettant aux salariés qui veulent changer de fonction, d’identifier et d’essayer les fonctions qui les intéresse et pour finir un accompagnement dans ses nouvelles fonctions par le biais du tutorat. Et également un dispositif d’aide financier mis en place pour ceux qui choisissent une mobilité géographique. Mais aussi une sécurité de l’emploi pour ceux dont le poste disparaît avec la fusion.<br />Mais dans la réalité entre l’engagement sur le papier et l’application sur le terrain il y a de grosses différences. En effet les formations proposées et nécessaire pour un changement de poste ne sont pas toujours dispensées. Des promesses sur les mobilités fonctionnelles et géographiques qui ne sont pas tenues. Des suppressions de poste essentiel à la vie de la banque comme la possibilité de supprimer le poste de directeur adjoint ainsi que de mettre des directeurs de secteur qui s’occuperaient de plusieurs agences à la place des directeurs d’agence qui ont au maximum deux agences à leur charge. Il y a donc la naissance de nombreux conflits sociaux avec une grande rivalité entre les sites, une méconnaissance entre l’encadrement, les chefs de service du siège et l’encadrement des réseaux. Surtout que dans la Somme l’entreprise était comme une famille où les clients en faisaient partis alors que dans la Brie c’est une entreprise d’anonyme où l’on traite de la masse. Il y a donc eu une détérioration des conditions de travail au détriment de la qualité du service à la clientèle, il n’y a plus de relationnel, une difficulté pour le réseau de la Somme de comprendre que la notion de client n’ait plus la même propriété et priorité, car la relation avec le client est devenue impersonnelle ils ne sont plus que des dossiers qui doivent être rentables. Et des traitements de dossier long car il n’y a plus de connaissance dans le réseau donc une impossibilité de faire avancer des dossiers ou de les faire accepter car se sont des clients fidèle, de plus il y a une amplification de la paperasse.<br />Qui plus est la fusion est un frein à la promotion interne car il y a moins de postes et plus de salariés, donc des départs massifs vers la concurrence surtout pour les bons éléments.<br />De plus la nouvelle fusion avec l’Oise entraîne une résignation et une démotivation des salariés car ceux de l’ex Somme et de l’ex Brie vont encore perdre de leurs acquis qui avaient déjà été bien diminués avec la première fusion. Egalement un sentiment d’incertitude qui vient du fait que la DRH ne communique pas assez sur les changements consécutifs à la fusion, et ils ont peur de ne pas être défendus et qu’ils d’être une nouvelle fois absorbés par une autre caisse. Il y a également un déphasage entre les résultats financiers de l’entreprise et la reconnaissance de celle-ci à ses employés, car un résultat qui explose et pas de reconnaissance salariale. Tout ceci entraîne donc de forts conflits sociaux, une rancœur entre les salariés des différents sites ainsi que des grèves et des démotivations dont les premières victimes sont les clients. <br />On peut donc constater que dans la banque comme dans tous les autres corps de métier la mondialisation a crée un besoin de rentabilité tel qu’aujourd’hui les hommes et les femmes des agences ainsi que leurs clients ne sont plus la priorité puisque aujourd’hui la priorité est les bénéfices.<br /><br /> <br /><br /><br /> <br /><br /> <br /><br /><br /><br />BIBLIOGRAPHIE :<br /><br />Dauphin-Meunier A (1964), Histoire de la banque, Paris, Presses universitaire de France.<br />De Carmoy Hervé (1995), La banque du XXIème siècle, Paris, Edition Odile Jacob.<br />Bugard Jean-Jacques (1991), La banque en France, Paris, Presse de la fondation nationale des sciences politiques & Dalloz.<br />De Fournas François Xavier (1998), La marre aux banquiers, Paris, Village mondial.<br />Entretien avec MR X, directeur d’agence à la banque X.<br />Document interne de la banque X, Accord sur le dispositif social d’accompagnement de la fusion entre les caisses régionales de X de l’Oise et de Brie Picardie.audreyhttp://www.blogger.com/profile/00831426340029758166noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-5486001451692991983.post-3856937406845001832007-04-13T02:38:00.000-07:002007-04-13T02:38:18.252-07:00Monographie concernant le responsable de formation (Alexandre)<div align="justify">Le responsable de formation appartient à un groupe socioprofessionnel doté d’une identité professionnelle. Cette identité professionnelle du formateur se construirait autour de trois axes : la fonction pédagogue quand le formateur enseigne, la fonction travailleur social quand le formateur est à l’écoute des formés, qu’il est soucieux de leur insertion sociale, la fonction technicien quand il transmet des savoir-faire. (Allouche Benayoun J. & Pariat M., p 122).<br /><br /><strong>Un groupe professionnel incertain</strong><br />Ce groupe professionnel existe mais son identité reste fragile et il est si faiblement institué qu’il apparaît comme un ensemble flou et incertain. : « Les uns et les autres sont « formateurs » parce qu’ils travaillent avec des adultes, au contact direct de la sphère économique : noyau minimal commun d’une identité professionnelle, que nous considérons, comme « la résultante d’une articulation entre les trajectoires vécues par les individus et les rapports au travail ». C’est un groupe pluriel composé de membres dont « les identités, ainsi que les valeurs et les intérêts sont multiples, et ne se réduisent pas à une simple différenciation ou variation ».<br /><br /><strong>De la « fonction formateur » au « métiers de la formation »</strong><br />Ce groupe professionnel aurait connu trois périodes. Jusqu’à la fin des années cinquante, dans les organismes de formation professionnelle, dans les institutions éducatives publiques ou privées, « le formateur » n’existait pas. Certes, depuis l’industrialisation les nécessités d’adapter la « main-d’œuvre » aux exigences de la production (taylorisme, fordisme,) avait conduit les employeurs à mettre en place de « l’instruction » professionnelle et technique. Après la Seconde Guerre mondiale, des cadres, des agents de maîtrise, des militants, des techniciens, vont assurer à temps partiel, des fonctions administratives et pédagogiques de « formation ». Mais ils ne sont pas considérés comme des professionnels de la formation puisque celle-ci n’est pas une activité économique à part entière. Au refus de la professionnalisation qui domine pendant les années 1960 et 1970 succède, le consensus initial laisse place à des conflits. Ce n’est qu’après les bouleversements politiques, sociaux et culturels de la fin des années 60, et notamment, avec l’instauration de la « formation professionnelle continue » (loi de juillet 71 et droit au congé de formation inséré dans le contrat de travail). C’est dans ce contexte de professionnalisation de la formation, que vont rapidement émerger et se généraliser les actions de formation des formateurs. Au cours de cette période, émerge le formateur de formateur. Puis le refus de la professionnalisation est réaffirmé quelques années plus tard par des représentants de la CFDT et de FO qui ne souhaitent pas la constitution d’un corps de professionnels venant répondre aux besoins ouverts par le nouveau cadre législatif. Le formateur ne possède qu’une faible responsabilité puisque son rôle se cantonne à un être un organisateur de situations de formation.<br /><br />Conditions d’émergence de la Formation des Formateurs et diffusion d’un modèle central<br />Après 1968, Le formateur devient une figure sociale, et affirme sa particularité contre les représentations que l’on peut faire de l’enseignant, du maître, de l’éducateur. Il est socialement produit par la réunion de fonctions anciennes et nouvelles, à la fois dans l’entreprise et hors de l’entreprise. On peut parler alors des « métiers de formateur » qui regroupent cinq « profils » : le responsable de formation, le gestionnaire de formation, l’enseignant, le spécialiste des moyens, et le consultant.</div><div align="justify"><br /><strong>Les années 80-90 : Professionnalisation des formateurs</strong><br />Des désaccords interviennent pour attribuer une qualification aux formateurs. Le besoin de reconnaissance des formateurs comme une profession est possible grâce à leur spécificité et la promotion des savoirs qu’ils mettent en œuvre tout en s’appuyant sur l’efficacité prouvée et testée. La Formation des Formateurs se trouve englobée dans le management des savoirs, dans la gestion des compétences. L’individu, tout comme l’entreprise doivent apprendre ensemble pour gérer en continu et en temps réel. Le poste de formateur est souple, adaptable, et flexible. Son statut est lié à une certaine précarité qui selon le code du travail est une activité saisonnière à l’instar des activités de spectacle, de l’audiovisuel, de l’information. Pour éradiquer ce problème, des réseaux d’entraide et des systèmes d’identification de l’offre de formation mettent en évidence les compétences de leurs membres pour leur redonner une confiance envers les différents acteurs.</div><div align="justify"><br /><em>Interview 1<br /></em>Selon une personne interrogée, la fonction de responsable de formation est en pleine mutation, cette personne âgée de 33 ans, dynamique et souriante, son expérience a commencée par la découverte du métier de recruteur, puis d’administrateur du personnel. Mais ne voyant pas de perspective d’évolution, celle-ci ne voulant pas à longueur de journée, partir à la chasse aux recrues a postulé et trouvé un CDD pour un remplacement, qu’elle a tout d’abord accepté comme étant une opportunité, elle s’est vue proposer le poste de responsable de recrutement et de formation à la fin de son contrat. Ce poste s’inscrit dans la continuité de son parcours. A noter selon elle, qu’il faut aimer les relations humaines, la diversité des rencontres, et le côté psychologique et analytique du métier de recruteur. Son intégration a été possible grâce notamment à la mise en place d’un planning, qui était établi en collaboration avec les chefs de services, cette intégration est essentielle pour pouvoir être reconnu de tous. Cette personne me déclare qu’on peut concevoir le recrutement avec humanité, mais de façon très pragmatique, car ceci est nécessaire pour s’ajuster avec les caractéristiques demandées pour les candidats à divers postes. L’ouverture d’esprit donne donc au formateur une vision globale des métiers ainsi que la polyvalence qui permet de gérer plus aisément. Cette personne m’a annoncé qu’il ne fallait pas se méprendre devant un sourire et une évidente sociabilité. Il faut admettre un étonnement et une patience agacée face à certains candidats. Dans un premier temps, on peut être surpris du manque de pertinence de certaines candidatures, mais aussi du manque de professionnalisme au moment de l’entretien. Ceci n’est pas à appliquer à tous les postulants, mais il faut s’attendre à une certaine rigueur et à un minimum d’intérêt pour l’organisation, ou l’entreprise en question.<br /><br /><br /><em>Interview 2 : Au sein d’une entreprise de l’industrie</em><br />Souhaitant évoluer professionnellement, cette personne a obtenu un poste. Rapidement, elle a eu l’opportunité de reprendre la direction de l’atelier, ce qui lui a permis d’encadrer une quinzaine de personnes. Cette première expérience managériale lui a permis de découvrir directement le métier sur le terrain et de mesurer la difficulté de gérer et de régir une équipe. A la fermeture de son établissement en 1969, fort de son expérience, elle savait qu’elle allait postuler pour un poste où elle pourrait exploiter ses nouvelles compétences. De ce fait, elle a retrouvé un emploi comme responsable d’atelier. Durant ces cinq années, elle avait la prise en charge des devis, des commandes, des plannings et de l’encadrement d’une quarantaine de salariés. Son rôle était donc de gérer cet atelier dans toutes ses composantes (humaines, techniques et économiques). En 1975, pour des raisons familiales elle a due changer de société, et de métier, devenir contremaître en fabrication puis en maintenance. Victime à nouveau d’un licenciement économique en 1980 et ayant pu mesurer l’impact du diplôme sur l’évolution d’une carrière, elle a décidé de reprendre ses études et de préparer un diplôme d’ingénieur par le biais de la formation continue. De suite, elle s’est fait embauché en 1983 comme responsable de maintenance puis, rapidement, comme chef d’unité de production. En 1995, on lui a proposé de devenir responsable de formation puis d’élargir ses fonctions avec celle de responsable des ressources humaines d’un groupe de 3 000 personnes.</div><div align="justify"><br /><em>Interview 3 : Au sein d’un service RH</em><br />Quelles sont vos différentes missions ?<br />En tant que responsable de la formation et chargé de la GRH, je suis chargé d’élaborer, de mettre en œuvre et de suivre le plan de formation de l’entreprise au sein d’un grand groupe dans le respect des objectifs définis par la direction. Je participe à la définition de la politique générale de l’établissement. Ayant comme une responsabilité, plus ou moins partagée avec les services centraux, la paie, le recrutement, la gestion des intérimaires, la GPEC, la prévention, la sécurité, la communication interne et les relations sociales et syndicales.<br /><br />Pouvez-vous me décrire votre journée type ?<br />Je gère quotidiennement les imprévus, les problèmes de salaires ou d’affectations et les prises de rendez-vous. Ainsi beaucoup d’interventions se font dans l’urgence. Je suis souvent en déplacement et en réunion avec le DRH et l’ensemble de mes collaborateurs des services paye, communication, recrutement. Je suis un véritable généraliste opérationnel des ressources humaines au sein de l’entreprise.<br /><br />Quels sont les avantages et les inconvénients de votre métier ?<br />C’est une fonction variée qui permet d’établir de larges contacts et qui procure une grande autonomie professionnelle. Cette profession apporte encore un certain pouvoir car elle agit directement sur le devenir des salariés et sur l’évolution de l’entreprise. Mais c’est aussi une fonction ingrate car une de nos responsabilités est de faire respecter la législation ce qui génère parfois des conflits.<br /><br />Pourquoi avez-vous choisi cette orientation professionnelle ?<br />J’ai découvert ce métier grâce à mes premières expériences professionnelles et le côté relationnel m’a tout de suite plu. C’est un enrichissement quotidien car chaque cas est nouveau. De plus, ce qui me plaît c’est de pouvoir être proche des gens, apporter des solutions et gérer les problèmes pour faciliter les situations.<br /><br />Quelles sont les qualités nécessaires à l’exercice de votre profession ?<br />Il faut avoir un bon relationnel, savoir manager les personnes entre elles, fédérer les différentes parties et gérer les antagonismes. Il est aussi primordial d’avoir de bonnes bases théoriques en RH et en législation. Sur le terrain, il faut encore savoir anticiper les problèmes, être à l’écoute, organisé, ouvert, intuitif, aimer les relations sociales et savoir être conciliant tout en étant ferme selon les situations.</div><div align="justify"><br /><strong>Les enjeux du responsable de formation (perspective d’avenir) actuel et central</strong><br />La formation tout au long de la vie est une nécessité. Tout professionnel est amené à actualiser ses connaissances. Ou à développer ses compétences afin d’obtenir une promotion, changer d’entreprise, voire de métier…Depuis les réformes, tous les acteurs de l’entreprise en matière de formation sont impliqués.<br /><br />1. Bien positionner le nouveau rôle du responsable formation<br />Le responsable formation doit élargir ses domaines de compétences concernant le pilotage du processus de formation, de la coordination, et l’implication du management opérationnel dans la démarche d’ingénierie de formation. Le formateur doit identifier les objectifs d’évolution de l’entreprise et se doter des outils et méthodes nécessaires au recueil et à l’analyse des besoins en impliquant les différents acteurs internes concernés dans l’élaboration du plan de formation. Il doit s’appuyer pour cela, sur les nouveaux dispositifs prévus par la loi, c'est-à-dire un entretien professionnel et le passeport formation, ainsi que le bilan de compétences et la Valorisation des Acquis d’Expérience. Enfin, il doit passer des besoins identifiés à l’élaboration du plan de formation en distinguant l’adaptation au poste de travail et l’action de développement des compétences, et établir des choix stratégiques selon l’objectif poursuivi par l’entreprise.<br /><br />2. Utiliser les outils de gestion de l’emploi et des compétences<br />Le responsable de formation doit construire des parcours de formation individualisés répondant aux besoins de l’entreprise, il peut recourir aux contrats de professionnalisation en fonction des salariés concernés. Appliquer le DIF, et déterminer le coût de celui-ci pour l’entreprise, pour le salarié et l’organisme chargé de la formation. Le recours à ces dispositifs a des conséquences non négligeables qui auront un impact sur le choix de la stratégie RH de l’entreprise et sur les perspectives d’avenir des activités du service formation et paye. Le responsable de formation peut choisir ses financeurs, selon les actions à mener et construire un budget formation pluriannuel, en adéquation avec ces propres besoins, et en fonction de la politique d’embauche et de gestion des carrières.<br /><br />3. L’Emergence des NTIC et le formateur<br />Le responsable de formation doit faire face à l’émergence des Nouvelles Technologies de l’Information et de la Communication qui permettent un accès à l’information, rendu possible grâce notamment, à Internet et la pratique du e-learning qui permet à chacun de pouvoir apprendre à son rythme, avec un sentiment d’autonomie et de liberté sans contraintes car la notion de lieu et de temps sont essentiels. En contrepartie, le formateur doit s’approprier le processus de formation, en effet l’apprentissage étant devenu individualisé, celui-ci remet en cause le fonctionnement même du responsable de formation qui avait l’habitude de donner des formations à un groupe d’individus au sein d’un lieu fixe. Les producteurs de savoirs sont parmi nous et utilisent le développement des compétences et des Enterprise Ressource Planning pour contrôler l’information, et veiller au bon fonctionnement des personnes qui utilisent le travail collaboratif comme vecteur de formation transversale. Mais comme l’environnement change constamment, La mobilisation de connaissances et la présence d’un responsable reste primordiale, car le fait d’apprendre seul est plus long et aucune évaluation ne peut avoir lieu directement sur ce que l’on fait. En conclusion, le rôle du formateur reste central car la simulation et la pratique permettent une construction sociale pour faire face à un présent qui sans cesse évolue, de même, le formé devient plus opérationnel grâce à un contrôle direct par une hiérarchie N+1 pour pouvoir mobiliser des connaissances face à un besoin réel.</div><div align="justify"><br />Bibliographie<br />Allouche - Benayoun Joëlle, Marcel Pariat (1993), La fonction formateur : Analyse identitaire d’un groupe professionnel, Toulouse, Privat<br />Bonnet, Bernard (1999), La formation professionnelle des adultes : Une institution et ses formateurs, Paris, L’Harmattan<br />Jobert G., 1987. La professionnalisation des formateurs, in Quels formateurs ? Paris, La Documentation française, p 129-138.<br />Laot Françoise (2002), 40 ans de recherche en formation d’adultes, L’Harmattan, collection Histoire et mémoire de la formation, 158 p<br /><a href="http://www.cereq.fr/">http://www.cereq.fr/</a></div>Alexandre Ghttp://www.blogger.com/profile/10465879594864057983noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-5486001451692991983.post-3078606742934087942007-04-10T03:51:00.000-07:002007-04-10T03:54:35.728-07:00<p class="MsoNormal" style="text-align: center; text-indent: 35.4pt; font-weight: bold;">MONOGRAPHIE DU CUISINIER - <span style="font-size:78%;"><span style="font-style: italic;">(ANTOINE)</span></span><br /></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify; text-indent: 35.4pt;"><br /></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify; text-indent: 35.4pt;">Le cuisinier au sens professionnel, comme il est admis dans l’esprit de chacun, à savoir quelqu’un travaillant dans une organisation et dont l’activité est de faire à manger pour les autres, est apparu pendant l’époque Gréco-romaine. </p> <p class="MsoNormal" style="text-align: justify;">La révolution marque un tournant pour le métier. Le premier restaurant (‘Le Beauvilliers’ à Paris en 1782) apparaît et ouvre le marché de la cuisine. </p> <p class="MsoNormal" style="text-align: justify;">Aujourd’hui, le cuisinier est très respecté. Emissions de télévision, magazines, sites Internet, les médias foisonnent de chefs qui nous racontent leur métier, nous ouvrent les portes de leurs cuisines, dévoilent leurs techniques aux passionnés. </p> <p class="MsoNormal" style="text-align: justify;">Cependant, quelle est la réelle place du cuisinier dans les structures, les conditions de travail sont elles satisfaisantes et le cuisinier est-il heureux ? </p> <p class="MsoNormal" style="text-align: justify;">Dans un premier temps, nous découvrirons le métier à travers les différentes fonctions et les conditions de travail. Nous allons ensuite décrypter la place du cuisinier dans la structure française. Nous verrons aussi les principales caractéristiques du cuisinier à l’international. Enfin nous étudierons les perspectives d’évolutions du métier.</p> <p class="MsoNormal" style="margin-left: 71.4pt; text-align: justify; text-indent: -36pt;"><!--[if !supportLists]--><b><span style="">I.<span style="font-family: "Times New Roman"; font-style: normal; font-variant: normal; font-weight: normal; font-size: 7pt; line-height: normal; font-size-adjust: none; font-stretch: normal;"> </span></span></b><!--[endif]--><span dir="ltr"><b><u>Le métier<o:p></o:p></u></b></span></p> <p class="MsoNormal" style="text-align: justify; text-indent: 35.4pt;"><span style="font-family: Wingdings;"><span style=""></span></span><u>Les différents postes</u></p> <p class="MsoNormal" style="text-align: justify;">Cuisinier est un métier de partage, de passions, de défis. La cuisine s’exerce de multiples façons, selon les compétences et appétences, et offre une palette de débouchés. </p> <p class="MsoNormal" style="text-align: justify;">La brigade est l’ensemble du personnel qui compose une cuisine. </p> <p class="MsoNormal" style="text-align: justify;">Le chef de cuisine est à la fois patron d’entreprise et chef d’orchestre culinaire, il gère l’approvisionnement, la rentabilité du restaurant et sa brigade. Il décide des menus et élabore de nouvelles recettes. </p> <p class="MsoNormal" style="text-align: justify;">Le second de cuisine, manager de proximité entre les différentes parties, contrôle la qualité, l’hygiène et organise la préparation des plats. </p> <p class="MsoNormal" style="text-align: justify;">Le chef de partie, responsable d’un secteur de la cuisine (chaud, froid, poisson…), veille au bon déroulement des composantes du menu dont il a la charge. </p> <p class="MsoNormal" style="text-align: justify;">Le commis de cuisine lave, épluche, découpe, prépare les produits et confectionne certains plats simples. Ce poste est indispensable, avant de prétendre à plus de responsabilité.</p> <p class="MsoNormal" style="text-align: justify; text-indent: 35.4pt;"><span style="font-family: Wingdings;"><span style=""></span></span> <u>Les conditions de travail</u></p> <p class="MsoNormal" style="text-align: justify;">Le cuisinier se doit d’être passionné. Il doit accepter les horaires décalés, la discipline des brigades, et le coup de feu. La plupart du temps debout, le cuisinier ne compte pas ses heures, se brûle, se pique, se coupe. Il doit apprendre à résister nerveusement et physiquement à la pression.</p> <p class="MsoNormal" style="text-align: justify;">Devenir cuisinier, c’est aussi développer sa créativité. Le cuisinier doit voyager pour découvrir et faire découvrir les nouveautés culinaires de la planète. Le besoin d’innovation est constant. « Une cuisine est toujours bonne quand elle est nouvelle » (Tomi Ungerer – dessinateur français). Le marché étant très favorable aux professionnels, le cuisinier peut souvent décider de l’endroit où il va travailler, voire ouvrir sa propre affaire. Etre cuisinier devient alors une gestion des approvisionnements, des stocks et du personnel. </p> <p class="MsoNormal" style="text-align: justify; text-indent: 35.4pt;"><i>- <u>la journée type</u><o:p></o:p></i></p> <p class="MsoNormal" style="text-align: justify;">L’ambiance de travail dans une cuisine est sûrement l’un des principaux avantages du métier. En effet, l’endroit n’est jamais monotone, le partage et la convivialité sont indispensables. « La cuisine, c’est l’envers du décor, là où s’activent les hommes pour le plaisir des autres, dans un esprit de convivialité » (Loiseau – grand chef de cuisine). Au minimum trois heures avant le début du service, la brigade prépare les aliments nécessaires au service :</p> <p class="MsoNormal" style="text-align: justify;">- Dans un restaurant, on découpe et on prépare les principaux « outils de travail » nécessaires à la confection des plats. Lors du coup de feu, l’équipe s’active autour du piano pour confectionner les plats demandés par le client dans un délai qui conditionnera sa satisfaction. Plusieurs fois par jour et en particulier en fin de journée, la brigade nettoie en profondeur (sol, vaisselle, plans de travail, hôtes…) la cuisine.</p> <p class="MsoNormal" style="text-align: justify;">- En collectivité, le coup de feu ne se gère pas de la même façon. Les menus sont déterminés à l’avance, souvent élaborés à la semaine. Les services sont à heures fixes. La brigade prépare l’ensemble des plats qui seront filmés et mis au frais pour être ressortis et mis au four au moment du service. Dans un tel contexte la pression est engendrée par la nécessité d’avoir tout préparé avant l’heure du service. Les conditions d’hygiène et de sécurité sont les mêmes dans toutes les cuisines. </p> <p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><o:p> </o:p></p> <p class="MsoNormal" style="text-align: justify;">Les horaires du cuisinier constituent le principal inconvénient de la fonction. Les conventions de l’hôtellerie permettent de moduler plus facilement les horaires qui ne sont pas fixes (même en collectivité). Le cuisinier doit attendre la fin du service en redoutant qu’un groupe de 10 personnes ne se présente dans le restaurant 5 minutes avant la fin du service. Dans un tel cas, le gérant ne peut refuser le groupe (qui, compte tenu son nombre, aura de bons effets sur les comptes) et le cuisinier qui croyait finir sa journée dans les dix minutes, se remet au travail pour deux bonnes heures. Le cuisinier doit donc être capable de gérer ses aléas qui peuvent déborder sur sa vie extra professionnelle. </p> <p class="MsoNormal" style="text-align: justify;">Les relations humaines sont très importantes pour la brigade. La confiance et la liberté octroyée par les dirigeants du restaurant ou de la collectivité son primordiales. Lors de l’été 2006, j’ai travaillé dans un centre de vacances, les premières semaines furent très agréables, l’ensemble du personnel travaillant en équipe dans un esprit de convivialité et de partage. </p> <p class="MsoNormal" style="text-align: justify;">Soudainement des conflits collectifs sont apparus, la directrice du centre étant constamment en train de critiquer et surveiller la cuisine à l’affût du moindre problème. L’ambiance de travail fut alors pénible, voire insupportable et je fus surpris de voir à quel point les relations humaines conditionnent cette profession. </p> <p class="MsoNormal" style="text-align: justify; text-indent: 35.4pt;"><span style="font-family: Wingdings;"><span style=""></span></span><u>La carrière et la rétribution</u> </p> <p class="MsoNormal" style="text-align: justify;">Le cuisinier a souvent le choix de sa carrière. Le chef étoile ou «macaronnisé » n’est qu’une perspective professionnel et pas forcément le but ultime de tous les passionnés de la cuisine. </p> <p class="MsoNormal" style="text-align: justify;">Un second de cuisine de 24 ans, m’a répondu par mail lorsque je lui ai demandé s’il avait pour ambition de devenir chef de cuisine : « je n’ai aucune envie de devenir chef car je trouve que l’on perd le vrai contact avec la cuisine. Je préfère ma place de second, idéalement dans un restaurant gastronomique, pour pouvoir exercer le même rôle que le chef sans les embêtements et les responsabilités…j’aime le stress aujourd’hui, mais plus tard, je n’aurais peut être plus l’envie de travailler de cette manière particulière ».</p> <p class="MsoNormal" style="margin-left: 53.25pt; text-align: justify; text-indent: -18pt;"><!--[if !supportLists]--><span style=""><span style="">-<span style="font-family: "Times New Roman"; font-style: normal; font-variant: normal; font-weight: normal; font-size: 7pt; line-height: normal; font-size-adjust: none; font-stretch: normal;"> </span></span></span><!--[endif]--><span dir="ltr"><i><u>la formation <o:p></o:p></u></i></span></p> <p class="MsoNormal" style="text-align: justify;">Il y a deux principaux modes de formation : l’apprentissage et la voie scolaire.</p> <p class="MsoNormal" style="text-align: justify;">Un apprenti est une jeune personne qui se présente dans un restaurant en demandant si on veut bien lui apprendre le métier de cuisinier car il veut en faire sa profession. Il débute alors commis de cuisine et s’il fait preuve d’envie et de savoir faire il intégrera la brigade. Cela parait très simple mais la réalité du marché et le manque cruel de cuisiniers débouche régulièrement sur des situations de ce type.</p> <p class="MsoNormal" style="text-align: justify;">La France tient à valoriser l’un de ses atouts culturels et de nombreuses écoles hôtelières ou centres de formations sont compétents pour former les passionnés. Complétée par plusieurs stages pratiques, la formation va du BEP aux grandes écoles de perfectionnement. 60% des cuisiniers entrent dans la vie active avec un seul BEP, le vrai apprentissage se faisant sur le terrain.</p> <p class="MsoNormal" style="text-align: justify;">La carrière dépend des envies et des possibilités (notamment la mobilité) extra professionnelles du salarié. </p> <p class="MsoNormal" style="text-align: justify;">Selon Marc, un chef de cuisine d’une collectivité, « aucun parcours ne ressemble à un autre….néanmoins les qualités requises sont identiques : l’amour du métier, le sens du travail en équipe et l’envie de partager. » </p> <p class="MsoNormal" style="text-align: justify; text-indent: 35.4pt;">-<i><u>la rétribution</u></i></p> <p class="MsoNormal" style="text-align: justify;">Le salaire d’un cuisinier dépend de plusieurs facteurs notamment la structure de l’organisation et l’ancienneté. </p> <p class="MsoNormal" style="text-align: justify;">Un chef de cuisine peut prétendre à un salaire, de 3000 à 5000€, dans les grands restaurants et pourra espérer entre 1800 et 2500€ dans les autres organisations. </p> <p class="MsoNormal" style="text-align: justify;">Le second de cuisine se voit attribuer un salaire compris entre 1300 et 2500€ dans les restaurants. La fourchette diminue entre 1100 et 1800€ dans les collectivités.</p> <p class="MsoNormal" style="text-align: justify;">Le commis doit d’abord faire ses preuves et perçoit généralement le SMIC quelque soit la structure qui l’emploie. </p> <p class="MsoNormal" style="text-align: justify;">Les avantages en nature sont importants. (Frais kilométriques, repas…), les extras comblent les périodes creuses. (Un cuisinier de la foire expo de <st1:personname productid="la Roche-sur" st="on">la Roche-sur</st1:PersonName>-Foron en Haute Savoie gagne 1600€ pour onze heures quotidiennes de travail pendant dix jours)</p> <p class="MsoNormal" style="text-align: justify;">En collectivité ou dans les stations balnéaires, un logement est souvent mis à la disposition du cuisinier. L’ancienneté permet d’appliquer un coefficient intéressant sur le calcul du salaire.<span style=""> </span></p> <p class="MsoNormal" style="text-align: justify;">Marc habite à une trentaine de kilomètres de son lieu de travail et dispose de 3 ans d’ancienneté. Son salaire est de 2200€ pour environ 45 heures effectives par semaine. </p> <p class="MsoNormal" style="text-align: justify;">Par ailleurs, le second d’un restaurant de La Clusaz gagne<span style=""> </span>environ 2000€ pour une moyenne de 65 heures effectives par semaine. Le salaire d’un cuisinier semble correct mais le taux horaire réel est assez bas. De plus, la profession souffre d’un manque de régularité et les heures supplémentaires n’aboutissent pas toujours sur une contrepartie honnête. </p> <p class="MsoNormal" style="text-align: justify; text-indent: 35.4pt;"><b>II.<u> La place du cuisinier dans les structures françaises<o:p></o:p></u></b></p> <p class="MsoNormal" style="text-align: justify; text-indent: 35.4pt;"><span style="font-family: Wingdings;"><span style=""></span></span><u>Les formes d’emploi<o:p></o:p></u></p> <p class="MsoNormal" style="text-align: justify;">La situation du cuisinier est particulière. Excepté le cuisinier<span style=""> </span>travaillant dans les restaurants ‘bon marché’ des villes, il est rarement en CDI mais la réalité du marché ne permet pas de dire qu’il est en situation de précarité irréversible, cuisinier faisant partie des cinq métiers les plus recherchés en 2005.</p> <p class="MsoNormal" style="text-align: justify;">Deux tiers des 200 000 cuisiniers français exercent en restaurant. Les autres travaillent dans la fonction publique ou une collectivité…Ceux qui choisissent le secteur de la restauration s’orientent vers une chaîne hôtelière ou une pizzeria, un restaurant traditionnel ou gastronomique… </p> <p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><o:p> </o:p></p> <p class="MsoNormal" style="text-align: justify;">Généralement, le cuisinier est en CDD. L’activité des restaurants est souvent saisonnière et l’employeur ne peut supporter le coût d’un cuisinier à l’année. Cependant, même si le cuisinier est en CDD il est souvent prioritaire pour le poste de la saison suivante. </p> <p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><o:p> </o:p></p> <p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style=""> </span><span style=""> </span><span style="font-family: Wingdings;"><span style=""></span></span><u>Le rapport aux autres</u></p> <p class="MsoNormal" style="text-align: justify;">Le cuisinier est respecté ; c’est de son travail que dépend le bon fonctionnement de l’organisation dans laquelle il se trouve. Le dirigeant d’un restaurant sait que 80% de la satisfaction de ses clients est généré par la qualité du cuisinier. Le sentiment d’estime est important. Il y a cependant une structure où le cuisinier n’est pas forcément respecté et même parfois assimilé à une machine, l’équipier de fast-food. Les sentiments d’estime et d’utilité sont très forts pour un cuisinier parisien, mais inexistant pour l’équipier de fast food qui remplit pourtant la même fonction à savoir nourrir les autres.</p> <p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><o:p> </o:p></p> <p class="MsoNormal" style="text-align: justify; text-indent: 35.4pt;"><span style="font-family: Wingdings;"><span style="">Ä</span></span><u>Les contraintes</u></p> <p class="MsoNormal" style="text-align: justify;">Les contraintes juridiques et de sécurité sont nombreuses (hygiène, normes HACCP, traçabilité, contrôle des aliments). Idéalement une personne est entièrement dédiée à ces taches. La plupart du temps, la brigade doit effectuer ces tâches et le temps joue contre elle. Un chef peut se faire sanctionner sans avoir eu tous les moyens en sa possession. </p> <p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><o:p> </o:p></p> <p class="MsoNormal" style="text-align: justify;">Le mental chez un cuisinier est primordial. La pression émane de partout (brigade, salle, clients, direction, services de santé) et les répercussions du métier sur la vie extraprofessionnelle sont compliquées. En témoigne le suicide de Bernard Loiseau en 2003, célèbre chef entrepreneur pourtant décoré de trois étoiles au guide Michelin.<span style=""> </span></p> <p class="MsoNormal" style="text-align: justify; text-indent: 35.4pt;"><span style="font-family: Wingdings;"><span style=""></span></span><u>La cuisinière</u></p> <p class="MsoNormal" style="text-align: justify;">Un cuisinier sur quatre est désormais une cuisinière. Une proportion beaucoup plus élevée parmi les moins de trente ans, population représentant la moitié des effectifs. On conçoit plus facilement un homme pour le métier cependant les cuisinières ne souffrent pas de discriminations (hiérarchiques ou salariales) et peuvent prétendre à un poste de chef de cuisine dans les mêmes conditions qu’un homme.</p> <p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><o:p> </o:p></p> <p class="MsoNormal" style="text-align: justify; text-indent: 35.4pt;"><b>III.</b> <b><u>Le cuisinier à l’international</u></b></p> <p class="MsoNormal" style="text-align: justify;">Le cuisinier américain n’a pas autant de considération. Les américains ne mangent pas de façon solennelle et préfèrent accélérer le moment du repas.<span style=""> </span>Cela se traduit par une augmentation de l’implémentation annuelle de fast food aux Etats-Unis où l’équipier travaille dans les mêmes conditions qu’en France. </p> <p class="MsoNormal" style="text-align: justify;">Dans les pays asiatiques, la cuisine est assimilé à de l’art. Une véritable mise en scène est élaborée dans les salles afin d’impressionner le client avant même qu’il goûte un plat. « La cuisine japonaise n’est pas une chose qui se mange, mais une chose qui se regarde » (Junichiro Tanizaki – écrivain japonais). Le cuisinier de restaurant est admiré, comparé à un artiste. </p> <p class="MsoNormal" style="text-align: justify;">C’est dans les pays du Maghreb ou dans les Antilles que le cuisinier est estimé comme en France. Ces peuples ont depuis longtemps innové dans le domaine de la cuisine et la volonté de bien manger perdure au fil des générations. </p> <p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><o:p> </o:p></p> <p class="MsoNormal" style="text-align: justify; text-indent: 35.4pt;"><b>IV</b>. <b><u>L’influence de l’environnement et les perspectives d’évolution<o:p></o:p></u></b></p> <p class="MsoNormal" style="text-align: justify;">L’environnement évolue, le cuisinier ne peut pas tout maîtriser et une brigade mentalement faible peut vite être déstabilisée.</p> <p class="MsoNormal" style="text-align: justify;">Les innovations de l’industrie agro-alimentaire (conservation, cuisson) influent sur l’organisation du travail. Cuisinés à l’avance ou prêts à l’emploi, sous vide, lyophilisés, il faut savoir assembler ces nouveaux produits et utiliser le matériel adapté. </p> <p class="MsoNormal" style="text-align: justify;">La diversité des types de restauration développe des postes où le cuisinier est à la fois en cuisine et ‘en dehors’. Ainsi il peut gérer les équipes de services être l’instant d’après être en contact direct avec le client. Aujourd’hui, il doit être capable de s’adapter et d’avoir des qualités relationnelles. </p> <br /><br /> <p class="MsoNormal" style="text-align: justify;">Cuisinier est donc un métier de création, de passion et d’exigences. On manque pourtant de bras derrière les fourneaux. 35000 professionnels devraient être ainsi recrutés en 2007, dont plus de la moitié en contrats saisonniers. L’emploi progresse d’ailleurs régulièrement depuis 10 ans.</p> <p class="MsoNormal" style="text-align: justify;">L’innovation constante modifie les pratiques culinaires et touche tous les types de restauration engendrant une plus grande polyvalence des cuisiniers. Sans les éléments générateurs de stress, le cuisinier est à priori un homme heureux. </p> <p class="MsoNormal" style="text-align: justify;">Cependant, il est en droit de se demander si son activité sera toujours autant attractive.</p> <p class="MsoNormal" style="text-align: justify;">Les restaurants souffrent depuis plusieurs années d’une baisse du nombre de clients. La baisse du pouvoir d’achat, la médiatisation de la vache folle et de la grippe aviaire ont joué en leur défaveur. </p> <p class="MsoNormal" style="text-align: justify;">L’élément le plus menaçant pour les restaurants traditionnels reste cependant, la hausse exponentielle du nombre de fast food sur toute la planète. Le leader Macdonald’s compte en 2007, 31500 restaurants dans 119 pays et conçoit 50 millions de repas par jour. </p>Antoinehttp://www.blogger.com/profile/16737879546070521972noreply@blogger.com2tag:blogger.com,1999:blog-5486001451692991983.post-9026461856363368542007-02-19T10:13:00.000-08:002007-02-19T10:14:44.147-08:00Bravomerci pour cette création<br />A demain<br />Christian AzaïsChristian Azaïshttp://www.blogger.com/profile/02321547884150827982noreply@blogger.com0