lundi 14 mai 2007

Monographie Nena

L’aide soignante à domicile

L’histoire de ce groupe

L’aide-soignante (AS) à domicile contribue à la prise en charge de la personne dépendante et/ou malade. Elle travaille au domicile des personnes malades et/ou âgées, dans le cadre d’un service de soins infirmiers à domicile rattaché à un hôpital public ou privé ou à une association. La profession est née de l’impératif d’hygiène réclamée par l’institution hospitalière et de l’incapacité pour les patients d’assumer leurs besoins élémentaires comme se laver, s’habiller et manger seuls. La création de la catégorie aide-soignante est une conséquence du processus de professionnalisation des infirmières, elle est une invention de l’administration hospitalière. Cette nouvelle catégorie permet en effet de protéger la profession d’infirmière et son Diplôme d’Etat en 1946. Mais la loi soumettant l’autorisation d’exercer comme infirmière à la possession exclusive de ce DE, présente le risque pour les hôpitaux, dans un contexte de pénurie, de se trouver privés du nombreux personnel infirmier formé sur le tas. Pour pallier ces effets, des mesures transitoires sont envisagées, comme la création d’une catégorie intermédiaire « la catégorie d’aide-soignante ». Elle est d’abord conçue comme provisoire, visant au reclassement statuaire d’une partie du personnel. Mais, se révélant peu à peu un moyen commode d’assurer la promotion du petit personnel hospitalier que réclament les syndicats, la catégorie d’AS est alors retenue. Pour formaliser cette décision, en 1956 est crée le CAFAS (Certificat Aptitude à la fonction Aide-Soignante). Il correspond à une formation de 10 mois dont 40 heures de théorie. En 1960, le CAFAS est obligatoire pour pouvoir exercer la profession d’aide-soignante. Parallèlement, l’Education Nationale instaure un BEP Sanitaire et Social afin d’améliorer le recrutement. C’est en 1981 que l’aide-soignante peut exercer en secteur extra-hospitalier et au maintien à domicile des personnes âgées. En ce qui concerne les modes de formations, ils ont sans cesse évolués. Le 12 août 1996, un décret abolit le CAFAS pour le Diplôme Professionnel d’Aide-Soignante qui devient obligatoire. L’admission dans les écoles à lieu sur concours ou par validation des acquis de l’expérience. Pour se présenter au concours, il faut avoir 17ans, le permis B est nécessaire en raison de la multiplicité des déplacements.

Avant l’AS ne faisait que seconder l’infirmière, cette catégorie a trouvée peu à peu sa place. En janvier 1996, parait une circulaire relative aux rôles et missions de l’aide-soignante, c’est le premier texte officiel sur la fonction.

Deux témoignages

Témoignage d’une AS travaillant à domicile au service de la mutualité française.

Les patients pris en charge sont des personnes âgées (85-90ans en moyenne) très dépendante. Les malades sont entourés de leur conjoint, de leur famille, ou vivent seuls. Ils sont aidés à domicile généralement par plusieurs intervenants (aide ménagère, infirmière, kiné…) dont les tâches sont clairement définies. Notre rôle est essentiellement de faire la toilette du patient, différence d’un AS en hôpital, nous ne donnons ni à manger ni ne faisons le nettoyage des équipements. Toutes les semaines, les AS se réunissent. C’est alors l’occasion de faire un bilan de chaque patient et de discuter des difficultés rencontrées. La coordinatrice établit un planning des tournées pour les semaines et les week-ends à venir. Comme en institution les AS travaillent un week-end sur deux et un jour férie sur deux. Chaque jour, deux séries de tournées sont organisées: le matin de 7h30 à 12h30 environ qui permet à chaque AS de visiter 6 patients en moyenne, le soir de 16h30 à 19h30 qui permet à chaque AS à ¾ temps de visiter 5 patients environ. Le planning tient compte des besoins de chaque patient. Une AS peut rester environ 30minutes à une heure chez lui en fonction de son handicap. Les AS suivent un système de roulement, elles n’ont pas toujours les mêmes patients. Certains patients ou certaines familles peuvent se montrer agressifs envers l’AS qui entre dans leur intimité. 1/3 des patients souffre de problèmes mentaux (démence, maladie d’Alzheimer).

Une journée type : l’arrivée chez le premier patient à 7h30. « Nous venons avec notre mallette, des gants et une blouse blanche. Le matériel dont nous pouvons avoir besoin (chaise-pot, fauteuil roulant, lève-malade, rehausseur) se trouve déjà au domicile. Pour la toilette, nous nous adaptons aux désirs du malade, à son autonomie et aussi à la maison. Il nous est arrivé de faire une toilette avec simplement une cuvette d’eau parce qu’il n’y avait pas de salle de bains! Nous tenons compte des envies du patient, nous ne pouvons pas l’obliger. S’il refuse de se laver un matin, nous réessayons le lendemain mais nous n’insistons pas, sauf si son état risque d’en pâtir ». La toilette du patient peut comprendre en plus de la toilette habituelle un champoing, un bain de pieds…Les AS font également le lit et vident la chaise garde robe. Les AS retourne voir lors des tournées du soir les patients les plus dépendants. A la fin de la toilette, l’AS remplit un cahier de transmission. Chaque intervenant peut ainsi consulter le dossier et faire ses observations. Les AS se déplacent beaucoup pour se rendre aux domicile des patients souvent très dispersés sur les cinq environs dont elles s’occupent. « Nous faisons chaque jour beaucoup de kilomètres. Par exemple, une AS à 3/4temps fait en moyenne 170km par jour. Il ne faut surtout pas avoir de problème de dos pour travailler à domicile. Les toilettes durent plus longtemps qu’en institution. C’est l’occasion de discuter. L’aspect relationnel du métier est bien plus important à domicile. «Nous prenons beaucoup plus notre temps pour faire la toilette. On fait beaucoup plus du relationnel. Chez certains patients, nous prenons même parfois le café. Nous sommes donc beaucoup plus à l’écoute. L’approche du patient est, elle aussi, différente. Nous suivons les patients parfois pendant des années ce qui permet de vraiment faire connaissance avec eux. Au début, c’est quelquefois difficile. Nous allons chez eux, nous sommes perçues comme des intruses. Nous devons nous faire accepter et apprivoiser le patient. Lorsque le contact est bon, il nous parle de sa famille, de ses enfants, de ses secrets aussi, il pose des questions sur nous…En plus du patient, nous devons gérer les familles qui sont généralement très présentes. Nous servons un peu de tampon entre les deux. Les familles sont souvent inquiètes ou dépassées. Nous devons les rassurer. Lorsque nous intervenons chez un couple, nous devons tenir compte des épouses qui peuvent craindre notre visite. Nous devons donc faire preuve de beaucoup de diplomatie. Par rapport à une AS en institution, nous sommes beaucoup plus autonomes et nous prenons plus d’initiatives. En cas de malaises, nous appelons le SAMU. Nous devons être solides psychologiquement. Nous sommes confrontées à la misère et à la souffrance tous les jours. Il nous arrive de constater une situation de maltraitance. Nous devons aussi nous adapter à l’environnement du patient ». Comme dans un service de long séjour, les AS font de l’accompagnement de fin de vie. Les gens meurent souvent chez eux. Les AS à domicile ne ressentent pas un décès de la même façon qu’une AS en hôpital. Elles n’ont pas à faire la toilette mortuaire. Lorsqu’un patient meurt, elles ne retournent plus au domicile et ont immédiatement un autre patient en charge.

Deuxième témoignage Mme X :

Elle a découvert les soins à domicile en 1984 par l’intermédiaire d’une amie, donc elle a fait l’école AS et a obtenu son Diplôme d’Etat. Elle a fait le choix de travailler à domicile car on est plus à l’écoute du patient, on devient son confident. «Je travaille à temps partiel par choix familial, je dois suivre l’emploi du temps élaboré par l’infirmier coordinatrice, mais aussi être en constante liaison avec elle pour tout problème se posant à la personne âgées : sortie, aggravation, renouvellement de prise en charge, materiel. La fonction de l’AS a évolué avant on pouvait faire des courses pour le patient ou faire un peu de ménage aujourd’hui cela nous est interdit. Notre métier est plus défini mais le côté relationnel est un peu plus réduit. C’est un métier difficile qui ne convient pas à tout le monde, il faut aimer les personnes âgées. On travail toujours seule sauf quand nous encadrons des élèves infirmiers de 1ére et 2ième année ou des élèves AS, «je peux encadrer aussi bien des hommes que des femmes». Avant on était juste une aide, maintenant on nous laisse plus de responsabilité, on doit être capable de repérer des hématomes anormaux, surveiller la maltraitance, malnutrition mais aussi le manque d’hygiène. On doit obligatoirement remplir le dossier de soins infirmier et le tenir à jour, puis y apporter des modifications quand cela est nécessaire. Avant on avait le droit de faire des actes médicalisés, c'est-à-dire par exemple: donner des médicaments, faire des pansements, aujourd’hui si un pansement doit être fait on fait appel à l’infirmière rattaché à notre service, on ne fait plus que du nursing, cela a permis de redéfinir notre profession. Le rôle de l’AS a été réduit à du nursing pour permettre à l’Etat de le reconnaître plus facilement. Depuis 10ans tout à évolué, même les patients, il y a plus de cas lourd, on a l’apparition de nouvelle maladie, avant c’était plus une assistance des personnes âgées, pour anticiper cela, on participe a des stages et des formations continues pour faire des remises à niveau, pour connaître les nouvelles technologies, ou développer des sujets sur l’agressivité des patients, l’AS face à la mort. Les personnes étaient souvent seules l’aide provenait de leurs voisins, maintenant de plus en plus, les familles les recueillent chez elle et peuvent être aidé par l’APA (Allocation des Personnes Agées). L’évolution technologique nous a permis de faciliter notre métier, le matériel a changé, on est passé d’une blouse en coton à des blouses jetables pour améliorer l’hygiène. Les patients avaient leur propre lit, des lits très bas, on se retrouvaient à genoux, donc les problèmes de dos étaient nombreux aujourd’hui les personnes doivent disposé de lit médicalisé, d’une table adaptable et une liste de produit obligatoire. Pour découvrir de nouveaux matériels on leur propose de lire des magasines médicalisés. Il est obligatoire que mon service puisse me joindre sur le téléphone portable qu’ils ont mis à ma disposition, en cas de changement de planning. Il faut être capable de supporter le contact avec la maladie, la souffrance et la mort.

J’ai posé la question a savoir : si les gens avaient réellement besoin des AS ?

La réponse vient d’une patiente de Mme X. « Depuis le mois d’octobre, nous bénéficions d’une aide à la personne par le biais d’une prise en charge au niveau de la toilette. Nous apprécions ce service qui sort mon mari de son isolement. Bien sur, nous avons autour de nous de la famille et des amies mais, une personne venant de l’extérieur l’aide a ne pas se désocialiser. Cette personne discute avec mon mari, qui fait l’effort de lui répondre alors qu’il a des problèmes de cordes vocales. Elle nous conseille, nous permet de rendre la situation moins pénible avec du matériel plus performant. Il faut aimer l’humain pour accepter ce genre de travail qui ne doit pas toujours être très facile et nous la remercions ».

L’enjeu social

Il faut bouger la profession des aides-soignantes. Une non reconnaissance de la profession regroupe actuellement plus de 330000 AS en France, on peut porter les revendications de la profession sur :

1) Un décret de compétences définissant un rôle propre et les actes restant sous la responsabilité de l’infirmière (surtout pour les AS travaillant en centre hospitalier). Ce décret est important pour une juridique face aux glissements de tâches de plus en plus nombreux.

2) Un Diplôme d’Etat (DE) est indispensable pour une réelle reconnaissance professionnelle. Même si le DE existe il n’est délivré que par la direction sanitaire et sociale. On ne peut pas passer le DE en privé car il n’y a pas de formation reconnue même s’il en existe.

3) Donc on réclame aussi l’évolution de la formation au regards des compétences avec la possibilité pour les titulaire du Diplôme d’Aide-Soignant la possibilité d’accéder directement en 2ième année de formation infirmière.

4) Une revalorisation salariale, car les derniers reclassements des catégories C nous mettent sur les mêmes grilles salariales que les ASH (Auxiliaires du Service Hospitalier), ce sont les femmes de ménage.

Il y a beaucoup moins de reconnaissance sociale au niveau hospitalier pour les AS. Car une AS fera essentiellement du ménage en remplacement des agents de service supprimés, alors que les AS à domicile on leur rôle mieux défini. Il faut que leur métier, leurs tâches et leurs devoirs soient clairement définis comme tous les autres métiers.

Au niveau des hommes au sein de la profession d’AS à domicile, on remarque une augmentation depuis ces 10 dernières années mais encore beaucoup d’hommes préferont être infirmiers que aide-soignant.

Aide-soignant à domicile est un métier qui a de l’importance du à l’augmentation de la durée de vie de la population, toujours en constante évolution pour permettre de s’adapter au besoin des personnes âgées. Un effort doit être fait sur la formation car de nouvelles maladies apparaissent qui demandent une formation plus actuelle.

La réalité aide-soignante, la profession AS fait partie de cette catégorie de profession dans laquelle beaucoup peuvent se relancer après un échec professionnel. Temps de formation court, niveau scolaire accessible pour beaucoup et espoir d’un emploi rapide sont autant de raisons qui font pousser les portes des instituts aux candidats.

Pourtant la réalité difficile de la profession se rappelle à tous : pénibilité physique : il faut souvent porter le patient qui à de très gros problèmes de mobilité, même si maintenant les AS disposent d’équipement permettant de les aider. L’épuisement professionnel : qui peut être un épuisement moral, l’AS se retrouve face à la mort et à l’évolution de nouvelles maladies.

Stress, agressivité des patients, temps partiel, conflits dans l’équipe ne compensent pas toujours le côté positif de service rendu et de la relation soignant/soigné. Pour tenir dans cette profession, il reste, au-delà du soutien des collègues, la formation continue. En effet, c’est elle aussi qui permet de tenir, notamment en prenant du recul avec le quotidien, et ainsi de rester efficace dans le travail.

Bibliographie

http://www.studya.com: aide-soignante à domicile.

http://www.aide-soignant.com/historique.htm

http://www.sud-sante.org

Beaulieu Marie-bernadette, Beaulieu Marie-pierre (2005), La personne âgée : rôle de l’aide-soignant en institution et à domicile, Masson.

Revue de l’Aide-Soignant-juin2006-N°78, Désir d’apprendre.

Une grande partie de la documentation a été fournie par Amiens Santé sur le poste de l’AS.

lundi 7 mai 2007

Monographie Contrôleur de train

MONOGRAPHIE
Agent Commercial Train


Afin de réaliser la monographie sur les contrôleurs de train à la SNCF, j’ai effectué des recherches sur internet, puis je suis allée à la rencontre de contrôleurs afin de m’entretenir avec eux sur la réalité de leur relation au travail. Il a été très difficile d’avoir des informations spontanées de leur part car leurs gestes sont tellement devenus habituels, qu’ils sont emprisonnés dans une logique qui dépense la pensée. J’ai donc du orienter les conversations en posant des questions et les aider ainsi à réfléchir sur leurs sentiments, leur frustration,……à porter un regard critique sur leur condition de travail.

J’ai articulé mon étude en 3 points essentiels, la définition du métier, le portrait d’un agent et enfin la fonction au travers d’articles de presse.


I Histoire des ACT


Les appellations de ce métier sont nombreuses. Si le métier est lié au secteur d’activité des transports, il peut être dénommé différemment selon les modes de transports. Parmi les intitulés suivants, Agent de contrôle, Agent de contrôle de ligne, Contrôleur, Vérificateur de perception… La SNCF, pour se démarquer à choisit une appellation différente : Agent Commercial Train (ACT). Les contrôleurs sont officiellement appelés ainsi depuis la fin des années 1980. Cette désignation s’est inscrite dans la politique de modernisation de la SNCF qui a mis l’accent sur la dimension commerciale du métier alors que leur principale activité est de contrôler les usagers et réclamer la régularisation aux voyageurs-fraudeurs par le paiement d’un titre de transport majoré d’une pénalité. « Nous, on préfère le terme chef de bord, c’est d’ailleurs sous cet intitulé que l’on doit se présenter lorsque l’on souhaite la bienvenue aux usagers qui montent dans le train » me confie un contrôleur. Effectivement le terme ne renvoie ni à la notion de commercial qu’ils ne sont pas vraiment, ni à la connotation plus négative du contrôleur. C’est une appellation neutre qui valorise même quelque peu la fonction en la rapportant à la navigation où le chef de bord est celui qui représente la loi. Celui à qui les passagers confient leur sécurité pendant tout le trajet. Dans le domaine du transport ferroviaire, le chef de bord est également la personne qui est responsable de la sécurité.


Un métier en héritage. Tous les ACT que j’ai rencontrés ne sont pas à la SNCF par hasard. Ils ont tous un parent proche ou éloigné, une personne par l’intermédiaire de laquelle ils sont rentrés à la SNCF. Bien que le public est une image quelque peu entachée de la SNCF à cause des multiples grèves qu’ils organisent sans qu’il ne puisse comprendre leurs motivations, la SNCF conserve une image d’une bonne entreprise dans laquelle la population s’imagine que le personnel n’est pas malheureux. Cet état de fait pousse les candidats à postuler afin de faire partie cette « belle famille ». Pourtant beaucoup n’ont pas choisi le métier d’ACT comme fin en soi et certains tentent d’accéder à celui de conducteur. Le passage est sanctionné par un examen très sévère, et les ACP sont les mieux placés pour y parvenir (ils maîtrisent le rythme des trains et côtoient plus souvent les agents de conduite).


Le métier d’ACT est relativement accessible. Le candidat doit être titulaire d’un niveau BEPC, mais le recrutement s’effectue toujours au niveau bac /bac+2. Le candidat doit se soumettre à des examens psychotechniques et de culture générale ainsi qu’à une visite médicale de sécurité (auditions, réflexes….). Puis une formation théorique et pratique est dispensée par la SNCF. Elle est dense et orientée sur le comportement humain et les moyens de canaliser l’emportement de l’usager. Les candidats doivent être sensibles à la psychologie humaine. « Tout une partie de notre formation est basée sur le comportement humain. Les humeurs des clients apparaissent comme évidentes une fois qu’elles ont été décryptées par les formateurs-psychologues ». Les contrôleurs apprennent à ne pas regarder dans les yeux le voyageur en colère, à baisser le ton afin que le contrevenant fasse un effort surhumain pour comprendre son interlocuteur et perdre ainsi son agressivité. Ces informations sont des armes précieuses pour les ACT. Avant il fallait que les agents se débrouillent à l’instinct.


II Portrait de l’ACT


Le mode d’exercice. Ce métier s’exerce debout, en relation permanente avec les usagers. Leur lieu de travail est mouvant, à la fois au sein même du train, mais aussi en déplacement d’une ville à une autre. La mouvance est source de fatigue et il est très difficile pour les nouveaux de la profession de s’adapter au rythme du travail. Généralement les horaires sont irréguliers (travail en roulement). Les contrôleurs peuvent selon leur planning, dormir à l’extérieur, et travailler les dimanches et les jours fériés. Ils peuvent prendre leur service en plein après-midi ou en pleine nuit. Coupés du rythme de vie d’une famille normale, ils doivent s’organiser autrement. Certains me disent que leur couple doit être solide pour tenir.

Les contrôleurs ne se connaissent pas tous. Ils se reconnaissent plutôt par les histoires qui circulent à leur propos, des anecdotes de face à face avec les supérieurs hiérarchiques ou des altercations mémorables avec les usagers. « La seule façon de se connaître, c’est de revendiquer ensemble » me confie un contrôleur.

La grève est légitime. « Personne ne peut comprendre que ce n’est pas si facile que cela n’y paraît d’être contrôleur ». L’ACP se réduit de lui-même à son activité de contrôle et cela prouve qu’ils sont commerciaux ni dans l’âme ni dans les faits. Ils sont serviables, aident volontiers les personnes âgées ou les handicapés à accéder au train. Mais où est l’aspect commercial de cette relation aux clients ? Quels arguments pourraient ils avancer pour pousser les clients à la consommation ?!?

L’opinion publique voit souvent dans le rôle de l’ACP, l’agent qui va contrôler les usagers pour vérifier qu’ils respectent la loi. Deux types de comportements apparaissent alors. Celui de la personne qui n’a rien à se reprocher mais qui va pester, exposer tous les griefs accumulés contre l’entreprise publique (les retards des trains, les erreurs d’affichage, les trajets interrompus…) A ces réclamations peut s’ajouter la dénonciation des fonctionnaires, du service public, de « l’administration française » et surtout des grévistes.. L’ACT étant le seul représentant de la fonction public présent, il prend pour lui tous les maux de la France. Et Les interventions ne se font pas attendre : « Ils devraient se préoccuper de la ponctualité de leurs trains plutôt que de passer leur temps à contrôler les honnêtes gens! » Voilà l’exemple typique qui confirme que l’ACT représente corps et âme la SNCF. L’adjectif possessif leurs n’est pas choisi par hasard et démontre bien que l’agent est souvent celui qui est pris comme bouc-émissaire Il ne faut pas oublier que la plupart des voyageurs n’en sont pas, ils sont des usagers, obligés de prendre les transports en commun pour se rendre sur leur lieu de travail. Et la distinction est grande, car les comportements sont totalement différents. Quand les premiers sont relaxés et impatients de rejoindre leur lieu de destination (vacances, famille…), les autres sont stressés d’être entassés dans un lieu peu conviviale pour aller à un endroit où ils vont pour certain à contrecœur. L’autre catégorie de personnes, qui voyagent donc sans titre de transport valide, vont s’en prendre aussi à lui, même si ce sont elles qui sont en tord.


Le comportement agressif des usagers fraudeurs est l’un des aspects du métier qu’il faut savoir gérer. Car ce n’est jamais de leur faute, ils sont victimes du système, plaident qu’ils n’ont pas d’argent et qu’ils doivent se rendre de toute urgence au chevet d’un parent malade. Bref, il existe autant d’excuses que d’individus. Les fraudeurs pris en faute s’énervent, provoquent, insultent. Face à ce comportement les ACP ont des fois du mal à se contenir surtout quand ils ont le sentiment d’être bernés. Quoiqu’il en soit ils ont l’ordre de la direction de ne pas s’emporter envers un contrevenant. Mais les dérapages existent


Les activités principales des ACT sont multiples. Ils sont officiellement responsables du bon déroulement des trajets. Ils prennent leur service une heure avant le départ, remplissent quelques documents administratifs et préparent leur pince de contrôle qu’ils mettent à la date du jour. Puis ils se postent sur le quai et accueillent les demandes des voyageurs. Peu après le départ, ils font leur annonce - bienvenue, gares desservies - et effectuent un « tour de train ».


Le tour du train leur permet de parcourir l’ensemble des voitures, de vérifier la climatisation, le verrouillage des portes, ... notant sur un carnet de bord les dysfonctionnements éventuels. Et, peut-être le plus important, en tout cas ce que l’on peut appeler le prélude au contrôle, c’est à dire, qu’ ils comptent le nombre de voyageurs, ils inspectent le train dans son ensemble et repèrent dans cette géographie pratique l’emplacement et les attitudes des voyageurs. Ils notent presque machinalement les postures et les regards, enregistrent des signes qui leur permettent d’évaluer à l’avance les problèmes qui leur seront posés. Ceux qui occupent les espaces entre les voitures, ceux qui restent debout, ceux qui assis dressent rapidement la tête à leur passage...


III Analyse de la presse sur l’ACT


La propagande des extrémistes se délecte des conditions de travail difficiles des ACT et essaie de les attirer dans son sciage. ils doivent être très armés idéologiquement pour résister à la tentation du racisme. Contraints de juger à l’instant présent , dans le face à face avec les fraudeurs, certains d’entre eux ne supportent plus les « jeunes des banlieues » avec qui, pour certains en tout cas, l’altercation est presque systématique.


L'offensive contre les régimes de retraites du secteur public dont font intégralement parti les agents commerciaux SNCF redouble dans les media. Période électorale oblige, tous les candidats s'y livrent. Monsieur Sarkozy s'acharne sur les « privilèges » du secteur public. Et la gauche, incarné par Madame Royale évoque l’obligation d’ une « évolution » des régimes vers le droit commun. Les objectifs du pouvoir actuel sont clairs et quelque soit le parti qui remportera les élections, le résultat pour les ACT porteront sur les retraites. A l’heure où les salariés du privé partent en retraite à 60 ans, voir peut-être même à 65 ans dans quelques années, prolongement de l’espérance de vie oblige, les ACT eux prennent leur retraite à 55 ans. Et ils estiment l’avoir bien mérité. Ils aiment à rappeler à leurs concitoyens que leur conditions de travail sont hors normes : un travail stressant au contact d’une clientèle difficile. Des plannings aléatoires qui cassent la moindre organisation familiale. Des déplacements qui les obligent à être absents de leur domicile plusieurs nuits par semaine. Bref, ils pensent mériter cette faveur de la France en réponse à leurs bons et loyaux services envers les français. Pourtant la volonté du gouvernement via le calendrier de la loi Fillon est simple et sans équivoque : rendre possible la nouvelle remise en cause générale de l'ensemble du système de retraite de répartition dans tous ses régimes et notamment celui-ci des ACT parce qu'ils sont des obstacles à la stratégie de mise en concurrence et de privatisation de tous les services publics. Et c’est bien sur ce dernier point qu’il faut être prudent.


La mise en concurrence du système ferroviaire peut devenir une véritable menace pour les ACT qui pourrait faire les frais d’une re concentration de la part de la SNCF sur son activité la plus rentable : le transport du fret. Aujourd’hui, de nombreux clients du secteur privés sont mécontents des services proposés par la SNCF et voient d’un bon œil l’arrivé de concurrents sur la marché. Si la SNCF ne consent pas à faire un effort pour reconquérir le marché qu’elle avait hier acquis, elle pourrait bien essayer de faire des économie sur le reste. Depuis quelques années déjà, de nombreuses associations mettent le doigt sur l’irrationalité du transport semi-gratuit en France et prônent la gratuité des transports urbains.


« La lutte menée pour la gratuité des transports n’est pas non plus ignorée, même si elle demeure taboue pour la plupart des organisations syndicales ; cependant, la fédération SUD-Rail a mené un débat sur ce sujet lors d’un Conseil fédéral, et sa structure nationale “contrôleurs” a diffusé à ses militant(e)s la plaquette réalisé par le Réseau pour l’abolition des transports payants. » indique un délégué syndical de la fédération dans un tracte. Il est certain que le travail de contrôleur disparaîtra avec l’arrivée de la gratuité. Loin d’être un sinistre social pour les ACT, cela pourrait devenir une véritable opportunité. La fréquentation des transports collectifs serait augmentée, nécessitant plus de conducteurs, plus de métiers de renseignement et d’aide aux usagers. Métiers qui seraient accessibles aux anciens « contrôleurs » que représentent les ACT, qui verraient valoriser leur activité en métiers de contacts et coopération avec les usagers plutôt qu’en confrontation quotidienne. Le métier de contrôleur, au delà de son aspect policier n’est pas un métier gratifiant (ni pour l’employé, ni pour la société). 80% des agressions dans le train ont lieu lors des contrôles. La gratuité permettrait d’y remédier et permettait aux contrôleurs de changer d’un métier sans réel épanouissement pour un métier socialement utile et reconnu. D’autant que cette mesure ne coutera pas un centime à la SNCF. Une étude a démontrée que le coût du système actuel de billetterie revient approximativement à remettre à zéro le gain financier fait par la SNCF sur la vente de tickets. (systèmes de contrôles, guichets, brigades anti-fraude,...).Cette mesure serait d’autant plus juste que les transports sont déjà financés par à hauteur de 75% par l’assiette transports des entreprises de la région et via nos impôts pour les collectivités territoriales, et les 25% restants étant assumés par le paiement des billets.


Cette monographie fut très intéressante et m’a permis de mieux cerner un métier finalement mal connu et que pourtant tous les usagers semblent connaître. Lors de mes recherches, j’ai été frappé par le nombre de sites de discussions qui font des paris amicaux sur les retards de train, ou qui déverse leur haine du contrôle ou tout simplement qui parle de leur propre expérience d’usager. Que l’on soit allié ou réfractaire, le métier d’ACT ne laisse pas indifférent.

Sources

Thalys.com
Cidj.com
Utp.fr
Alternativelibertaire.org
Travail-social.com
Passion-trains.com
Toobusiness.com
Jean-Marc Raynaud (2007) Editions du monde libertaire « le syndrome de Janus » Les retraites , collection Ducharbon.
Jean Sivardère & Jean-François Mayet « Pour ou contre les transports urbains gratuits ? » magasine 60 millions de consommateurs.

samedi 5 mai 2007

Monographie de L'infirmier (Yann)

Monographie portant sur le métier d’infirmier

BIBLIOGRAPHIE.

Littérature :

· I. SAINSAULIEU, La communauté de soins en question : le travail hospitalier face aux enjeu de la société, 2005, Ed. LAMARRE.

· M. ENYOUMA, C. GRAZIANO…, Sciences humaines, 2002, Paris, Masson.

· B.EHRENREICH, D.ENGLISH, Sorcières, sages-femmes et infirmières, une histoire des femmes et de la médecine, 1983, Ed. du Remue-ménage (Montréal).

Articles :

· Lutte ouvrière Hebdo, 13/04/07, « Début de mobilisation chez les infirmiers », un étudiant infirmier.

· Le Monde, 17/03/07, « Infirmier : nouvelles pratiques et mouvements de grève », M. DELBERGHE.

Internet :

· www.legifrance.gouv.fr

· www.sante.gouv.fr

INTRODUCTION.

Dans le cadre de notre cours d’économie et de sociologie du travail, il nous a été demandé d’effectuer une recherche sur un métier précis, à savoir son évolution et ses différentes caractéristiques. Ici, nous allons nous intéresser au métier d’infirmier dans sa généralité.

« Est considéré comme personne effectuant la profession d’infirmier toute personne qui donne habituellement des soins infirmiers sur prescription ou conseil médical, ou en application du rôle propre qui lui est dévolu. Il participe à différentes actions, notamment en matière de prévention, d’éducation de la santé et de formation ou d’encadrement » (art. L4311-1 du code de la santé publique).

Nous allons donc procéder selon un plan détaillé, la première partie, portera sur l’histoire de ce groupe et les grandes évolutions de ses modes de recrutement. Dans une seconde partie, nous verrons le « portrait » d’un infirmier psychiatrique. Et enfin, la troisième partie aura pour but de repérer un enjeu à partir d’une analyse.


PREMIERE PARTIE.

(voir annexe 1)

Historique.

Au Moyen Age, on trouvait dans presque toutes les sociétés, la présence de femmes qui guérissaient et soignaient, elles ont acquis tout un savoir-faire en matière de soin (hygiène, grossesse, soins divers). Considérées comme des « sorcières », L’Eglise (notamment) et l’Etat voulaient des médecins professionnels issus des classes privilégiées, ce sont des hommes pour la plupart. Fin 18e siècle, l’administration des soins se fait en majorité par les religieux sous la domination de l’Eglise. En France, la philosophie des Lumières s’interroge et demande plus de rationalité et de raison.

A partir de 1900 jusqu’au début des années 70, le métier d’infirmier (première définition en 1902) réside dans une relation de dépendance avec la médecine. Au début, ont un rôle purement d’exécutant : soumission et obéissance au médecin pour exercer ce métier marqué par le modèle religieux (rappel le mode d’organisation patriarcale de la famille et de la société). La mission de l’hôpital reste encore marqué par l’accueil des pauvres et des marginaux comme au siècle précédent.

En psychiatrie, il y a d’avantage de personnel homme et son rôle est parfois confondu avec celui de gardien, faute de médicaments actifs pour calmer et soulager les malades mentaux.

De 1970 à 1980, on remarque une nette évolution, une tendance à la collaboration avec la médecine avec un modèle professionnel moins traditionnel, plus rationnel et plus scientifique.

Egalement une évolution dans les textes avec la reconnaissance officielle du rôle propre d’infirmier en 1978, et émergence des soins infirmiers comme discipline à part entière (il faut de la pratique et du savoir-faire).

Evolution parallèle de la psychiatrie et des soins infirmiers dans les années 80, débouchant par une unification entre les 2 filières avec un programme commun d’études en 1992 conduisant à la formation et au diplôme unique.

Aujourd’hui.

Aujourd’hui, en France, on assiste (comme dans la plupart des pays européens) à une pénurie d’infirmiers. Paradoxalement, les étudiants en soins infirmiers sont pour 20% d’entre eux dans une telle situation de précarité qu’ils sont contraints d’arrêter leur formation. Cette situation est en partie due au fait que les étudiants en soins infirmiers dépendent du ministère de la santé, et non du ministère de l’Education Nationale.

Une fois diplômé, la profession bénéficie de conditions relativement favorables (en terme d’emploi mais pas en terme de conditions de travail), en effet, durant les cinq premières années d’exercice le taux de chômage est l’un des plus faible de toutes les formations de même niveau, soit 0,7%. En outre, 49% des infirmiers renouvellement diplômés exercent au sein de services publics. On retrouve des infirmiers dans plusieurs milieux tel que l’entreprise, l’humanitaire, la crèche ou la scolarité.

Toujours en début de carrière, le revenu mensuel moyen est de 1296€.

Recrutement et formation.

Au début, ce savoir et savoir-faire se transmettaient par l’interne de l’Eglise ou de mère en fille, mais il n’était pas encore question du métier d’infirmier où les premières écoles éclorent au début du 20e siècle. La création du Diplôme d’Etat Infirmier (DEI) en 1938 et la loi de 1946 le rendant obligatoire pour exercer montrent une volonté de règlementer et d’encadrer cette formation.

Aujourd’hui, l’accès à cette profession est réglementé. Il faut tout d’abord être titulaire du baccalauréat ou d’un diplôme équivalent, puis la réussite du concours d’entrée en institut de formation en soins infirmiers subordonne l’accession à un institut de formation en soins infirmiers (IFSI) dans lequel une formation en alternance débouche sur la présentation du diplôme d’état infirmier. Celle-ci est d’une durée de plus de 3 ans mais n’est reconnue que BAC +2.

Par la suite, il est possible de se spécialiser (7 spécialisations différentes existent comme infirmier hygiéniste, infirmier anesthésiste, infirmière puéricultrice…) durant les 2 ans après obtention du DEI, donc 5 ans après le BAC, mais reconnue seulement BAC+2.

DEUXIEME PARTIE.

Etude du métier d’infirmier psychiatrique sous la forme d’une interview,

Y.P : Tout d’abord racontez nous votre parcours et expliquez nous pour quelle(s) raison(s) vous avez choisi cette formation.

A.C : Après mon BAC ES, je voulais suivre une formation semi professionnelle afin d’avoir une première approche du monde du travail tout en continuant d’appréhender la théorie. Je voulais déboucher sur un métier où la communication, l’encadrement et l’altruisme pouvaient être des qualités requises, de plus, je connais un peu ce milieu en ayant une mère cadre infirmière à l’Hôpital de Saint-Quentin (02). Il m’a fallu 3 ans et demi pour obtenir mon DEI à l’école infirmière d’Amiens dont l’alternance nous permit de prendre une certaine expérience, l’évaluation finale était sous la forme d’un mémoire et d’une mise en pratique. Voilà 2 ans que je travail au C.H Edouard Toulouse de Marseille en tant qu’infirmier en psychiatrie, l’année prochaine je compte commencer une spécialisation.

Y.P : Pourquoi le milieu psychiatrique ?

A.C : Ma formation m’a permis d’effectuer des stages de différentes natures, c’est lors de mon stage pré professionnel de 2 mois au centre hospitalier Pinel d’Amiens que mon choix s’est effectué, ce qui m’a touché c’est tout d’abord l’aspect humain et relationnel, on se sent concerné à tout moment et à tous les niveaux. Même si notre rôle est souvent confondu à celui de « gardien de la paix » au vue de la difficulté relative aux comportements déviants, c’est un travail plein de vie où l’on reste actif la plupart du temps. Contrairement au métier d’infirmier en général, on recherche plus d’hommes en psychiatrie. Les soins en psychiatrie visent à favoriser la reconstruction de la personne et de ses relations, c’est-à-dire de rétablir le lien entre la personne soignée et la réalité.

Y.P : Quels sont les tâches effectuées dans votre service ?

A.C : Tout d’abord la prestation de soins techniques comme la prise en charge de la surveillance et préparation des perfusions et des différents traitements mais aussi la rédaction de dossiers infirmiers (il en existe un pour chaque patient). Puis les soins relationnels qui suivent l’accompagnement du patient lors des ateliers thérapeutiques ou lors des sorties accompagnées. Dans certains cas une prestation d’encadrement en participant à la mise en pratique des étudiants en soins infirmiers.

Y.P : Vous nous parliez, précédemment, de reprendre une formation. Pouvez vous nous en dire plus ?

A.C : A l’interne il nous est proposé la formation continue (15 jours sur l’année, soit 2 heures par mois) étant obligatoire, cela se traduit par des réunions sur les nouveaux dispositifs juridiques, sociaux ou concernant l’évolution des soins. Pour ma part, je compte reprendre des cours universitaires, en complément de mon activité, et préparer un master en sciences sanitaires et sociales pour répondre à la mobilité interne de l’établissement au poste de cadre (direction).

Y.P : Même si cela est assez exhaustif, pouvez-vous nous parler de votre d’emploi du temps et de votre rémunération ?

A.C : Dans mon cas je travail des journées de 8H : 4 matins, 2 repos, 3 soirs, 2 repos… tout cela en complément des ateliers (du sport notamment) et des sorties accompagnées. Quand à la rémunération, cela dépend si l’on travail dans le public ou le privé. Le salaire est de 1550€ net (1700€ avec les heures supplémentaires) pour un échelon 2 (débutant), mais le salaire peut évoluer selon l’ancienneté, l’institution où l’on travail… le maximum est l’échelon 8 correspondant à la classe supérieure et pouvant atteindre 3000€ mais cela arrive souvent en fin de carrière.

TROISIEME PARTIE :

Dans cette dernière partie nous allons essayer de repérer les divers enjeux sociaux se rapportant au métier d’infirmier.

La reconnaissance sociale :

Alors que les médecins se voient continuellement sous hausse salariale, le monde infirmier est toujours dans l’attente d’accords concernant la revalorisation de divers actes et indemnités. En effet, le salaire des infirmiers n’a plus augmenté depuis une vingtaine d’années, c’est pour cela que les infirmiers diplômés demande le passage en catégorie A en vue d’une revalorisation salariale. Comme nous l’avons vu précédemment, le DEI n’est reconnu que BAC+2, de même que pour la spécialisation ; ils demandent donc également la reconnaissance de leur diplôme en BAC+3 en suivant le modèle LMD universitaire. Cependant cela pose problème car ils n’ont pas le statut propre d’étudiant et dépendent du ministère de la Santé (et non du ministère de l’Education Nationale).

Le développement du travail intérim :

Face à cette précarité salariale, l’activité intérimaire est de plus en plus prisée par les jeunes diplômés, ils travaillent surtout en clinique privée et quelques hôpitaux ayant l’autorisation pour pallier au manque d’effectif. L’intérim permet surtout à des agents en poste d’avoir un revenu supplémentaire en travaillant en intérim sur leurs jours de repos (ce qui est strictement interdit aux fonctionnaires).

Le salaire, un problème lié à la féminisation ?

La féminisation importante chez les infirmières est plus qu’un handicap (surtout en psychiatrie où un infirmier est plus « sécurisant ». Il est vrai que cette profession n’est pas concernée par la parité car, pour certains, ce qui justifie son maintien de salaire d’appoint et de catégorisation sous-développée, ce n’est pas la pénibilité de l’exercice ou le niveau de formation mais c’est une profession comprenant 87% de femmes.

Les conditions de travail :

La plupart des revendications actuelles reposent également sur les conditions de travail dans les services où les effectifs sont peu importants et où les rythmes de travail dans les grands établissements sont aux limites de l’ « esclavage moderne », sans compter la dégradation de beaucoup de locaux.

Une disparité dans les soins reflétant les tendances à la mobilité :

Au niveau géographique le métier suit les grandes tendances de migration interne. Au Nord, où les effectifs sont parfois sous-représentés, les infirmiers prennent seulement en charge les actes de soins médicaux. Dans le Sud, ils sont en plus grand nombre et pratique essentiellement le « nursing » (soins courants destinés aux personnes âgées).

Conclusion :

Le métier d’infirmier s’est développé au cours du siècle dernier après avoir était sous la main mise de l’Eglise, et donc de l’Etat. Ces dernières années ont permis l’encadrement juridique de la profession et une volonté d’établir un processus sélectif de recrutement. Les grands mouvements d’aujourd’hui relèvent d’une envie d’être reconnue socialement, c’est-à-dire une mise à niveau de la formation par rapport au cursus universitaire et une revalorisation salariale étant bloquée depuis des années.

Même si la profession et son système de formation reste méprisés alors qu’elle délivre un service de qualité, et que cette activité restera marquée par un taux de féminisation écrasant, nous pouvons conclure par cette citation de J. JACQUES : « la fonction soignante est un exercice important et utile socialement à la population, voir un art précieux ».

J’espère avoir été le plus explicite possible dans cette présentation de la profession d’infirmier, et vous avoir mieux éclairé sur son mode de fonctionnement et ses différentes attentes.

ANNEXE :

Dates importantes,

1902 : circulaire, 1ere définition du poste d’infirmier.

1907 : 1ere école infirmière à la Salpetrière (Paris).

1938 : création du DEI.

1946 : le diplôme est obligatoire pour pouvoir exercer.

1975 : certificat cadre infirmier.

2004 : décret de compétence du 11/02/02 relatif aux actes professionnels (décret de 84) et à

l’exercice de la fonction profession d’infirmier est abrogé. La profession est maintenant régie par le Code de la santé publique.

2006 : adoption d’une proposition de loi portant sur la création d’un ordre national des infirmiers.

mercredi 2 mai 2007

monographie "les enseignants du primaire"


Introduction


L’enseignant qui choisit le premier degré exerce en principe, selon ses vœux, soit en maternelle, soit en école élémentaire, nous étudierons ici le cas des enseignants du, primaire.L’école élémentaire débute à l’âge de la scolarité obligatoire, à six ans.En charge de jeunes élèves, les maîtres ne peuvent se contenter de faire de l’enseignement. Ils doivent veiller aussi au développement de la personnalité de l’enfant.L’école primaire est également un lieu d’apprentissage de la vie sociale. La relation avec l’élève comporte, en primaire, une forte charge psycho-affective: le maître se voit souvent investi du rôle de parent de remplacement.Cet aspect du métier explique la très forte proportion de femmes : plus de 70% des maîtres du premier degré sont de sexe féminin.



1-L’histoire du groupe professionnel


Le métier d’enseignant apparaît à la création de l’école de la République avec les lois Jules Ferry.Tout au long du XIXème siècle, l’Etat, l’Eglise ont voulu contrôler le savoir et ont assigné des tâches à l’école et aux instituteurs.
A partir de 1960 l’avènement de la Vème République provoque des changements structurels et pédagogiques au cœur même de l’école ; le système des degrés succède à celui des ordres.
A partir des années 1990, on constate un changement d’esprit dans la société, l’individualisme est le maître mot. L’élève est au centre du système éducatif.Les professeurs des écoles doivent rendre des comptes sur le plan tant pédagogique (devant le conseil de l’école) que juridique (mise en examen de quelques professeurs des écoles).
Entre 2003 et 2007 des lois sur la décentralisation assignent aux enseignants, aux côtés des missions traditionnelles :instruire, éduquer, former, celle de socialiser.
Au XXIème siècle, les professeurs des écoles doivent être à la fois des professionnels de l’école qui travaillent avec les différents acteurs du système éducatif (élus, parents, collectivités locales…) et aussi des transmetteurs de valeurs.

La considération sociale de l’enseignant s’est modifiée ;il n’y a pas encore très longtemps , on avait de l’estime pour l’instituteur ;on avait de la considération pour leur savoir , leur abnégation et leur vocation alors qu’actuellement, notre société tend à établir le statut social en fonction du niveau des revenus.Pour beaucoup de parents, le fait que quelqu’un ait choisi d’être enseignant n’est plus associé à l’existence d’une vocation, mais plutôt à l’idée d’une issue palliant son incapacité à « faire quelque chose de mieux » .

Pendant ces vingt dernières années, l’activité de l’enseignant en primaire s’est fragmenté, avec une diversification de fonctions si grande que beaucoup d’enseignants font mal leur travail, non pas parce qu’ils ne savent pas le faire, mais parce qu’ils ne peuvent pas mener à bien, simultanément, les diverses tâches qu’ils ont censés devoir accomplir.En plus de leur cours, ils doivent s’occuper de tâches administratives, se réserver du temps pour élaborer leurs programmes, pour évaluer, pour se recycler, pour orienter les élèves et recevoir les parents ;ils doivent organiser des activités extrascolaires, assister à des conseils d’enseignants et peut-être même surveiller les bâtiments et le matériel, les récréations et les réfectoires.De nombreuses recherches ont dénoncé comme cause fondamentale de l’épuisement de l’enseignant le manque de temps pour pouvoir remplir les multiples responsabilités qui se sont accumulées sur lui ; on peut citer notamment.

Depuis 1991, la scolarité à l’école primaire est divisée en deux cycles: le cycle des apprentissages fondamentaux (CP, CE1), et le cycle des approfondissements (CE2, CM1, CM2).Cette nouvelles organisation n’est pas sans incidence sur les manières de travailler des enseignants, invités à collaborer entre eux et à se concerter plus fréquemment afin d’adopter des modes de fonctionnement adaptés aux besoins de leurs élèves.
A l’école élémentaire, les programmes sont arrêtés par le ministère. Le maître doit enseigner l’apprentissage de la lecture, l’histoire, la géographie, l’éducation civique, les mathématiques, les sciences, la technologie, les disciplines artistiques , voire une langue vivante.


2- Evolutions des modes de recrutement


En ce qui concerne le recrutement des instituteurs on ne constate pas de réelle crise avant 1984.
Nous débuterons notre analyse de l’évolution des modes de recrutement en 1955.Entre cette période et aujourd’hui nous constatons de grands changements notamment sur le mode d’accès et le niveau scolaire des candidats.
En effet, jusqu’en 1973 la majorité des candidats est recrutée à la fin de la 3ème et une minorité par le biais du concours post-baccalauréat.
Entre 1977 et 1984, le baccalauréat devient obligatoire pour se présenter au concours d’entrée, puis le DEUG sera ensuite exigé et maintenant et ce depuis 1991 la licence est imposée.

On peut situer une période propice au métier d’enseignant au primaire entre 1955 et 1984.En effet, durant cette période les demandes et les nombres de postes mis au concours sont très importants.Il faut noter que l’accès au concours est ouvert à des personnes peu diplômées (après la 3ème ou après le baccalauréat) ce qui permet d’attirer un grand nombre de candidature.

Provoquée par des difficultés de recrutement et des exigences scolaires, une période d’ajustement a eu lieu entre 1984 et 1991.En effet on va assister, durant cette période à une baisse considérable des candidatures.Ceci est du notamment à l’élévation du niveau de recrutement des instituteurs au niveau du DEUG.En passant ainsi le concours du recrutement à un niveau supérieur au baccalauréat en 1985, plus de la moitié des candidats traditionnels est mise de côté.
Par la suite, la société va connaître une forte augmentation des diplômés de l’enseignement supérieur, ce qui justifiera l’accroissement progressif des candidats à se présenter au concours.

Jusqu’en 1991, l’établissement qui recrutait les enseignants du primaire était l’Ecole Normale mais ensuite les IUFM (Institut universitaire de formation des maîtres) sont crées.Ces nouveaux établissements vont provoquer des changements au niveau du recrutement.Désormais les candidats désirant passer le concours devront être titulaire d’une licence mais à l’issue de leur formation seront reconnus comme des cadres de la fonction publique.
Dans les années 90, on assiste à un grand nombre de départs en retraite d’enseignants ayant été recrutés au milieu des années 50 ; ceci provoquant une offre importante de postes vacants.

Le concours préparé est le CRPE (concours de recrutement des professeurs des écoles).Le CRPE est académique il s’agit donc d’un recrutement local, il se prépare souvent à l’IUFM.Une fois reçus au concours, les professeurs des écoles effectuent un stage puis suivent une année de formation professionnelle à l’IUFM.La titularisation se fera par une évaluation des stages d’un mémoire et de l’année de formation.


3- Modes d’exercice


Privé/public
Concernant le secteur public ; le Ministère de l’Education nationale est en charge de la plupart des établissements du cycle du préélémentaire et du primaire.
Si des professeurs des écoles désirent enseigner dans le privé, ils peuvent préparer le diplôme des CFP (centres de formation pédagogique des professeurs d’école de l’enseignement catholique) .Les enseignants du privé sont des contractuels de droit public exerçant dans un établissement privé .Ils n’ont donc pas les avantages des fonctionnaires.Leur supérieur hiérarchique est le chef d’établissement mais l’employeur officiel est l’Education nationale.

Perspectives d’évolutions
grâce à la formation continue et à la promotion interne, un professeur des écoles peut, par exemple, devenir directeur d'école, maître formateur en I.U.F.M., psychologue scolaire, inspecteur, enseignant au collège ou au lycée.


4- Interview


Après avoir recueilli les témoignages de 5 professeurs des écoles, j’ai décidé de relater celui d’une enseignante du primaire âgée de 53 ans.
Mon choix d’interroger une personne de cet âge est volontaire de sorte qu’elle ait suffisamment d’ancienneté.

Pouvez vous s’il vous plait vous présenter
« Je suis enseignante au primaire du secteur privé depuis 35 années. J’ai actuellement une classe de CE2 de 32 élèves. »

Pourquoi avoir choisi ce métier ?
« Depuis toute petite je souhaitais devenir institutrice, évidemment ce terme n’existe plus maintenant nous sommes des professeurs des école ! Pour moi c’est une vrai vocation car j’adore travailler auprès d’enfants. »

Quelles satisfactions vous apportent cette profession ?
« Déjà, le fait de travailler avec des enfants m’épanouie pleinement; ensuite j’apprécie beaucoup la grande autonomie qui nous est offert, on est seul à gérer sa classe et on peut faire nos cours comme bon nous semble;aussi, ce métier est polyvalent car on enseigne différentes matières, on organise des sorties avec des élèves,etc ce qui nous permet de ne jamais s’ennuyer ; ensuite, les vacances sont intéressants pour ma vie de famille, et puis aussi j’ai la sécurité de l’emploi, chose non négligeable de nos jours !
Egalement j’éprouve une certaine fierté lorsque je rencontre d’anciens élèves ou leurs parents qui ont bien réussi professionnellement. De même le coté relationnel est agréable que ce soit avec les collèges, les enfants ou leurs parents»

Et à l’inverse quels reproches auriez vous à faire à cette profession ?
« Le problème c’est qu’au fil des années on demande aux enseignants d’en faire toujours plus, depuis quelques années je suis obligée de faire des surveillances pendant la récréation et même le midi je dois filtrer les élèves selon qu’ils rentrent chez eux pour manger ou non, on fait un peu le pion! Egalement au niveau des matières on nous en demande plus: maintenant on va devoir enseigner l’anglais !
Et puis au niveau discipline beaucoup de choses on changé, avant les instituteurs étaient très respectés, moi-même quand j’étais élève, je me souviens qu’au moindre écart on était sanctionné et il fallait pas broncher, alors que maintenant pour le peu qu’on donne une petite punition on se fait traiter de tous les noms et en plus de cas on aura les parents sur le dos !
Et au niveau discipline il y a de quoi dire ! On passe notre temps à « faire la police » !
Sinon une autre difficulté que je rencontre aussi c’est l’exigence de certains parents qui n’hésite pas à critiquer votre façon d’enseigner !
Et puis bien sur dans ce métier il faut être capable de s’adapter à tous les enfants, de 3 à 11 ans car on peut nous changer de niveau et dans ce cas on à tout à refaire, mais ceci dit avec les changements de programmes même les enseignants qui ne changent pas de niveau doivent modifier leurs préparations de cours. »

Vous avez choisi de travailler dans le privé, pourquoi ?
« J’ai préféré opter pour l’école libre car les principes de discipline et de religion me tenaient à cœur. »

Au final, étés vous plutôt contente de votre carrière ou pensez vous que vous auriez du choisir un autre métier ?
« Je suis très contente de ma carrière d’autant que je suis devenue cadre grâce à mon ancienneté et c’est vraiment le métier que je voulait exercer mais c’est certain que si j’étais jeune aujourd’hui je ne sais pas si je m’aventurerai dans ce métier car déjà pour rentrer dans l’Education nationale c’est beaucoup plus difficile qu’avant, maintenant il faut tout de même la licence, d’une part et d’autre part il faut avoir des nerfs solides ! Mais lorsqu’on a la vocation, il faut suivre son idée.»

L’ambiance au travail, comment est-elle ?
C’est une ambiance chaleureuse voire même familiale car entre collèges de liens solides se créent lorsqu’on reste dans une même école, dans mon cas j’ai exercé dans deux écoles, une à la campagne et une à la ville.

Avez-vous constaté des fortes différences entre ces deux établissements ?
« Je dirai qu’en ville l’organisation est beaucoup plus structurée contrairement à la campagne où c’est davantage « bon enfant ».Au niveau de l’ambiance, il est vrai que l’effectif d’enseignants étant plus faible à la campagne les rapports sont plus proches.Au niveau des enfants, on est plus proches d’eux qu’en ville car on les connaît bien, ce sont des voisins, des enfants d’amis, dans un village tout le monde se connaît ! »

En complément de cet entretien, ci-joint une vidéo.(source www.lesmétiers.net) montrant une enseignante du primaire en activité.

IV- Un enjeux actuel et social


Le métier d’enseignant au primaire est un métier dont on aura toujours besoin,et en grand nombre de sorte à répondre à l’éducation des populations futures.Les jeunes désirant devenir professeurs des écoles se comptent en grande quantité car c’est un métier passionnant épargné par le chômage.Ceci dit de grandes modifications ont eu lieu quant à ce métier, un thème actuel et malheureusement de plus en plus fréquent que doivent aborder les enseignants est la violence.Ce phénomène est relaté dans de nombreux articles de presse, un exemple récent est joint en annexe p9.





Conclusion


Depuis 1992, la filière de l’enseignement en primaire a la côte ; on peut argumenter ce fait de part la sécurité que l’emploi offre, les salaires revalorisés, les perspectives de carrières améliorées, sans compter la durée des vacances.Et désormais les professeur des écoles ont le statut de cadre.
Bibliographie



Barlow Michel (1999), Le métier d’enseignant, Essai de définition, Economica, Anthropos.ISBN2-7178-3811-2.

Bronner Luc (2001), Les métiers de l’enseignement, rebondir guides pratiques, métiers. ISBN 2-84593-033-X

Caglar Huguette (1999), Etre enseignant.Un métier impossible ?, L’Harmattan. ISBN 2-7384-7705-4.

Charles Frédéric, Clément Jean-Paul (1997), Comment devient-on enseignant ? l’ IUFM et ses publics, Pus.ISBN 2-86820-668-9.

Cornu Bernard (2000), Le nouveau métier d’enseignant Paris, La documentation française.ISBN 2-11-004645-7.

Delecroix Germain (2003), Guide juridique de l’enseignant, scérenCRDP Poitou-Charentes.ISBN 2-86632-544-3

Delecroix Germain, Esteve Mireille (2004), Guide juridique du Professeur des Ecoles, scérenCRDP Poitou-Charentes.ISBN 2-866-32-5591

Develay Michel (1994), Peut-on former les enseignants, Paris, ESF éditeur, collection Pédagogies.ISBN 2 7101 1038-5

Faucon Guy (1996), Guide de l’instituteur et du professeur d’école, Hachette éducation, ressources formation acteurs du système éducatif. ISBN 2-01-170463-4

Hoenn Anne (2002), Profession:enseignant, Jeunes Editions, collection Guide J. ISBN 2-84472-229-6

Kerviel Sylvie (1994), Les métiers de l’enseignement, Le Monde-Editions, marabout. ISBN 2-501-02072-3

Tardif Maurice, Lessard Claude (2004), La profession d’enseignants aujourd’hui, Evolutions, perspectives et enjeux internationaux, Pul, De boeck, pédagogies en développement.ISBN 2-7637-8034-2

www.education.gouv.fr

www.enseignants-du-primaire.info

www.lamaisondesenseignants.com

www.lesmétiers.net

www.planete-enseignant.com

Annexe
Article issu du site internet www.lexpress.fr

Société //
mardi 6 février 2007, mis à jour à 10:42
Violence
Deux institutrices agressées LEXPRESS.fr
Deux jeunes gens ont frappé deux enseignantes dans une école primaire à Châlons-en-Champagne, afin de venger le frère de l'un deux. Sérieusement touchée, l'une d'elles est hospitalisée. Les deux agresseurs doivent être jugés en comparution immédiate mardi





eux institutrices ont été serieusement molestées lundi dans une école primaire de Châlons-en-Champagne, dans la Marne, par deux jeunes gens qui reprochaient à l'une des enseignantes d'avoir fait une remontrance au petit frère de l'un d'eux samedi.
Les deux agresseurs sont entrés dans l'école Verbeau lors de la récréation de 10h30 et se sont dirigés vers l'institutrice qui avait réprimandé l'écolier. Selon Didier Garrez, président de des parents d'élèves FCPE de la ville, ils auraient "roué de coups" l'institutrice devant les enfants, qui s'est retrouvée à terre, avant de s'en prendre également à l'une de ses collègues, venue s'interposer.
"Sérieusement touchée", la première enseignante a reçu des coups à la tête, aux jambes et bras, et était toujours hospitalisée lundi soir. Les deux jeunes gens ont été interpellés et doivent être jugés en comparution immédiate mardi.




mardi 24 avril 2007

Le travail des femmes en France : trente ans d’évolution de MARTINE LUROL

Le travail des femmes en France : trente ans d’évolution
des problématiques en sociologie (1970-2000)

DE MARTINE LUROL
Le texte que j’ai du analyser et que je vais aujourd’hui vous présenter s’intitule : Le travail des femmes en France : trente ans d’évolution des problématiques en sociologie (1970-2000) il a été écrit par Martine Lurol en Mars 2001.

Tout d’abord je vais vous expliquer comment j’ai préparé cette présentation. Premièrement j’ai lu mon texte entièrement une première fois pour comprendre de quoi il s’agissait, avoir une vision globale de l’article. Puis je les relu une seconde fois en surlignant les idées principales de l’auteur et ce qui me paraissait le plus important. Ensuite j’ai fait un résumé de tout ce que j’avais surligner auparavant. A la lecture de l’article j’ai remarqué que tout au long de son texte, Martine Lurol s’appuie sur différents auteurs et ouvrages pour étayer son argumentation. En partant de ce constat ainsi que de mon résumé, j’ai utilisé internet pour aller chercher des informations sur les sources que Martine Lurol mentionnait dans son article, comme cela j’ai pu développer mon résumé, établir des liens avec d’autres auteurs et d’autres ouvrages pour en arriver à mon travail finalisé.


Avant tout, je vais vous présenter en deux mots l’auteur de ce texte. Martine Lurol est chargée de mission et sociologue au CEE, c'est-à-dire le Centre d’Etudes de l’emploi. Ses domaines de compétences sont la Sociologie du travail et de l'emploi et la sociologie des politiques publiques.

Pour se faire, Martine Lurol utilise surtout des méthodes qualitatives en sociologie (comme par exemple les enquêtes de terrain, enquêtes auprès des personnes).Au niveau de ses thèmes de recherche, Martine Lurol se penche surtout sur :Les politiques publiques concernant l'emploi et l'égalité entre les hommes et les femmes,Relations travail et hors-travail ,Représentations et pratiques du temps de travail,les 35h,ainsi que la Précarité.

Je vais passer à présent à la présentation proprement dite de mon texte. Je l’ai divisé en 2 parties : la première que l’on pourrait intituler : Le féminisme naît du travail domestique féminin .Puis une seconde partie appelée : Inégalité du travail homme/femme.
Tout au long de ma présentation, il faut surtout garder en tête que les thèses misent en avant dans ce texte
Ont une trentaine d’années, donc ne sont plus à l’ordre du jour aujourd’hui.

En guise d’introduction nous pouvons dire qu’en France, depuis les années soixante-dix, les problématiques traitant du travail des femmes se sont transformées. Les années 70 représentent un tournant dans le travail des femmes dû à différents facteurs.(notamment l’expansion de la consommation et une demande accrue de main d’œuvre).De ce fait, Les femmes au foyer entrent sur le marché du travail.
Parallèlement le mouvement féministe dénonce l’oppression des femmes par les hommes. Dans ce texte, nous tenterons de montrer comment les problématiques appliquées au travail des femmes ont évolué en sociologie au cours de ces trente dernières années.

Au niveau de l’ Evolution de la condition féminine ( p 6)

Les années soixante-dix se caractérisent par une croissance économique importante,favorisant le plein emploi.Additionné à ce phénomène, il y a de plus en plus de femmes scolarisées. A cette période il n’y a que peu de sociologues qui s’intéressent à la condition féminine et commencent à rendre visibles les inégalités entre les sexes dans l’activité professionnelle. Parmi les sociologues traitant du travail des femmes, on distingue trois courants théoriques. Guilbert (1966),

dans la lignée de Friedmann ,Naville (1964) et du courant marxiste. Michel en (1967) dans l’ouvrage intitulé Activité professionnelle de la femme et vie conjugale, met en avant l’exploitation domestique des femmes et les rapports de pouvoir qui se jouent dans la famille.Ces recherches montrent pour la première fois que les femmes actives occupent les emplois les moins qualifiés et les moins payés, ont une vie professionnelle discontinue et plus courte que les hommes, sans possibilité de carrière, et occupent la plupart du temps des emplois subalternes ou à temps partiel.

Aujourd’hui j’ai tout de même le sentiment que les choses s’équilibrent du fait que les femmes deviennent de plus en plus indépendante, le mariage n’est plus aussi important que dans le temps , en conséquence les hommes doivent plus en plus se plier aux tâches ménagères s’ils veulent réussir à garder leurs femmes. En mettant au coeur des débats le travail domestique ,Chaudron dans Les transformations des problématiques sur le travail des femmes en France (1960-1980) écrit en 1980 emploie l’expression « d’oppressions Spécifiques » auxquelles les femmes seraient confrontées au quotidien à domicile.

Passons à présent au féminisme .( p 7)

Selon le mouvement féministe Deux tendances s’affirment : la première pense que toutes les femmes ne sont pas opprimées au même niveau selon la classe sociale à laquelle elles appartiennent ; la seconde reconnaît une oppression commune et spécifique à toutes les femmes.

Selon Martine Lurol le travail domestique à l’origine du mouvement féministe

Les analyses des militantes féministes partent de l’oppression des femmes produite par la relation de couple. Les analystes s’attachent à montrer que l’ensemble des femmes sont astreintes à la production domestique ou familiale, Selon Delphy en 1970 dans «Libération des femmes, année zéro » les femmes sont une classe exploitée et compare le mari à un EMPLOYEUR ( p 7). Ici on compare le mari à un employeur ; mais gardez encore à l’esprit que ces idées ont plus de 30 ans, aujourd’hui la donne à changer.

Si on se place du côté marxiste, les tâches domestiques sont reléguées dans le «hors travail» et ne sont pas socialement reconnues. Elles ne sont donc pas comptabilisées dans le produit national brut (PNB), ce qui n’est pas le cas lorsqu’elles sont effectuées hors de la famille, par des spécialistes. Pour les marxistes on ne peut pas mesurer le travail domestique féminin car il ne crée pas de valeur.


Observons à présent les rôles et rapports entre sexes.

De Singly (1987) dans Fortune et infortune de la femme mariée. Sociologie de la vie conjugale, est très dur à mon goût, selon lui la force de travail de la femme par l'homme est en échange de son entretien, il évoque des négociations entre les conjoints, L'étude montre que ce phénomène décroît à mesure que s'élève le niveau scolaire et professionnel de la femme.

Les analyses en termes de rapports sociaux de sexes montrent que si le travail domestique est effectué par l'homme ou par la femme, il change de sens. S'il est pris en charge par les
femmes, il définit leur place dans la famille.



En revanche si les hommes participent à ce travail ; ils assurent des taches relevant d’ une compétence spécifique comme l’énonce Chabaud 1984 dans «Problématiques de sexes dans les recherches sur le travail et la famille» .De ce fait , le mari préférera gérer le budget et s’occuper des comptes ce qui lui donne du pouvoir, et laissera à sa femme l’ensemble des tâches ménagères.

Kergoat en 1978 dans «Ouvriers, ouvrières» explicite le rapport au travail entre le travail professionnel et le travail domestique ; les femmes devenant ouvrières ne le sont pas à cause de leur sous formation mais parcequ’elles sont bien formées grâce au travail domestique. Les qualités de rapidité et de minutie leur sont innées. ( p 10).
Kergoat montre que la mobilité horizontale des femmes , par exemple quand elle passe du secondaire au tertiaire, même si elles occupent des emplois différents , sont toujours déqualifiés et sous payés .
On peut dire que ce qui ressort de ces théories est que la place des femmes dans le milieu professionnel est le reflet de la place qu’elles occupent au sein de leur famille.
Dans une enquête qualitative portant sur les femmes non qualifiées, AM Daune Richard (1983) montre que plusieurs d'entre elles ont dû renoncer à acquérir une formation pour aider ou remplacer leurs mères dans les tâches domestiques.

Lorsqu'elles ont suivi une formation, la plupart ont été poussées par leur famille dans des filières considérées comme «utiles» à une femme mariée et mère de famille, comme la cuisine ou la couture.
Ainsi elles Habitent dans le quartier où est localisée leur entreprise pour être absente le moins de temps possible de la maison.
Attention il faut garder à l’esprit qu’AM Daune Richard a écrit cela en 1983, aujourd’hui les femmes ne se soucient plus de travailler proche de chez elles pour être présente le plus possible à la maison, au contraire elles sont de plus en plus indépendantes, et justement fuient leur domicile en travaillant et font un maximum de loisirs.


SOfer en 1984 est très dur dans ses propos dans son ouvrage mais énonce la réalité des choses : La division du travail entre les hommes et les femmes, ( p 13) :pour lui «les femmes ont été jusqu'à maintenant considérées de façon quasi universelle comme des instruments de reproduction au service de l'homme». Cet état de fait entraîne une infériorité économique globale des femmes sur le marché du travail. Celle-ci se manifeste par une importance secondaire accordée par les femmes à leur insertion professionnelle, une moindre formation professionnelle, une moindre mobilité, ce qui a pour conséquence des inégalités dans les salaires, dans les types d'emploi occupés.


II L’inégalité entre le travail féminin et masculin

Le travail à temps partiel se développe en effet là où il y a des femmes. Selon Maruani 1985 « C’est à elles qu’on le propose ou qu’on l’impose en priorité ou en exclusivité ».
De plus il ne faut pas croire que le travail à temps partiel est forcément une chance , une meilleure articulation entre temps de travail et temps libre. Une enquête de Bué ,en 1986 précise que le travail à temps partiel n’exclut pas de très longues journées de travail, avec des horaire très flexibles . De plus les salariés sont plus souvent astreints à travailler le week-end que les salariés à temps complet.
Attention : Sois disant que le temps partiel qui est proposé aux femmes est proposé pour leur permettre une meilleure conciliation entre activités professionnelle et domestique. Je trouve hallucinant de lire des bêtises pareilles, la réalité des choses, l’entreprise ne se soucis aucunement d’offrir un tps partiel à des femmes pour qu’elles puissent concilier leur travaux domestiques, l’entreprise en a strictement rien à fiche, ce qu’elle veut c’est maximiser son bénéfice, si les entreprises font appel à un tps partiel c’est seulement pour faire des économies, c’est tout ! Mais ca peut etre une politique d’entreprise en terme de communication en disant: OUI NOUS OFFRONS DES TPS PARTIELS AUX FEMMES POUR QUELLES CONCILIENT LEURE TRAVAIL A DOMICILE, les entreprises sont contraints à dire cela pour leur image de marque.

Ensuite
Une recherche sur les employés masculins et féminins de la sécurité sociale (Battigliola, 1984) montre encore les inégalités hommes/femmes. Ainsi, au bout de dix ans d'ancienneté, les hommes et les femmes interviewés, de profils identiques, occupent des positions très différentes : une partie des hommes est passée cadre ou agent de maîtrise grâce à des formations ou par promotion interne, aucune femme n'a eu de proposition à un poste d'encadrement, la grande majorité stagne à des postes très féminisés. Cette différenciation jouerait ensuite sur le fonctionnement de la familial.


Selon Marine Lurol, L’emploi des femmes est perçu sous deux axes différents : dans certaines entreprises, dès que des difficultés économiques apparaissent, c'est l'emploi des femmes qui est menacé. Dans d’autres entreprises, la main d'œuvre féminine est un atout car elle est moins chère, plus docile, plus agile, moins exigeante.


La politique de lutte contre le chômage conduit à aggraver la pauvreté des salariés ainsi que la situation en France par la création d’emplois à temps partiels sans qualification ou d’emplois sous-qualifiés à statut précaire et sans évolution de carrière. Finalement à mon avis, la précarité est une sorte de chômage camouflé par les politiques. Le développement du travail à temps partiel favorise l'émergence d'une catégorie de «travailleurs pauvres» peu qualifiés. Le tps partiel masque la réalité , car grâce à lui les chiffres du chômage baissent mais parallèlement on observe en contrepartie l’émergence de travailleurs pauvres.

7 Les écarts de salaire

Les modèles de (Sofer, 1995) ou de Silvera montrent à niveau de formation, d’expérience, catégorie professionnelle, d’âge, de secteur d'activité supposés équivalents, les femmes gagnent encore entre 10 et 15% de moins que les hommes. La persistance de préjugés sociaux à l'égard du travail des femmes : relative à leur moindre disponibilité dans le travail, moindres besoins financiers du fait de la rémunération du mari, etc., ont des conséquences sur les salaires

On note une absence de dynamisme en matière de négociation salariale chez les femmes. De plus, l'attribution des primes se fait davantage en faveur des hommes, dans la mesure où des facteurs de discrimination importants interviennent pour les femmes : absentéisme pour garde d'enfants, promotions moins fréquentes...

D’autres évaluations effectuées au Canada ont montré que les catégories d’emploi à prédominance féminine étaient sous-payées par rapport à des catégories masculines de même valeur, on observe ces résultats (dans L’équité salariale, mise en oeuvre et enjeux, de Chicha en 1997)

8 Au niveau du chômage

Les taux de chômage s'élèvent à 10,2% pour les hommes et 13,8% pour les femmes selon l'Insee en mars 1998, soit un écart de près de 4 points.

Quelles que soient la profession et la catégorie socioprofessionnelle, les taux de chômage des femmes sont supérieurs à ceux des hommes, Le système de congé parental, tel que revisité par la loi sur la famille de 1994 qui incite certains parents, en fait des femmes, plutôt de milieu modeste, à quitter le marché du travail, va dans ce sens .Selon Demaziere en 1999 dans «Les logiques de recherche d’emploi, entre activités professionnelles et activités domestiques» au chômage, les femmes ont plus de difficultés que les hommes à retrouver un emploi, car elles doivent concilier la recherche d'emploi et le travail domestique, alors que les hommes se centrent exclusivement sur la démarche de recherche.
A mon avis cette tendance s’inverse car les femmes n’hésitent plus à mettre leur conjoint dehors et à vivre seul, on observe cela par une dévalorisation du mariage et accentué à ce phénomène une augmentation des divorces.

Le marché du travail semble devenir de plus en plus l'élément central qui détermine nos rythmes de vie : le développement de la flexibilité et de la diversification des horaires de travail entraîne un émiettement du temps et par répercussion une complexité de la vie familiale . Une enquête récente montre qu’une majorité d’hommes et de femmes est à la recherche d’un meilleur équilibre entre travail et hors travail (Godechot, Lurol, Méda, 1999).



Finalement, au niveau des études et de la formation, on en revient à ce qu’on disait la semaine dernière .
Aujourd’hui le taux de scolarisation des filles n'a cessé de croître, et les filles accèdent plus souvent que les garçons au baccalauréat. Cette avance se retrouve également dans l'enseignement supérieur. À l'université, la part des filles était de 44% en 1968, 50% en 1980, 52% en 1985 et 55% en 1993 (Marry, 1995). Dans ce domaine, l'égalité semblerait donc acquise. Cependant, là encore, cette égalité apparente masque des différences. Un fort clivage existe entre filières féminines et masculines. De plus, le nombre de filières intéressant les filles est plus restreint que pour les garçons .Les filles suivent des études moins longues et surtout elles restent, malgré une tendance à la hausse ces dix dernières années, peu présentes dans les classes préparatoires et les écoles d'ingénieurs


Une recherche sur les Écoles normales supérieures et l'École polytechnique, ouverte aux filles en 1992,
montre que très peu d’entre elles se présentent et réussissent les concours de sélections. La mixité des grandes écoles a entraîné une quasi disparition des filles



Pour conclure sur la question de la discrimination H/F. On peut dire tout simplement que ces discriminations ont depuis toujours existé et la femme a toujours été reléguée au second plan derrière l’homme. Je voudrais vous relire les propos de qui résume bien la réalité en disant que lui «les femmes ont été jusqu'à maintenant considérées de façon quasi universelle comme des instruments de reproduction au service de l'homme».
Historiquement, préhistoire, Grèce, Antiquité, Royauté, entre deux guerres.
Aujourd’hui malgré certains interdits juridiques qui one été levés pour permettre aux femmes d’entrer sur le marché du T, les discriminations persistent.
1924 accès à l’université 1944 Droit de vote/ 1965 suppression de la tutelle maritale.
De toute manière, observons le nombre de femmes présidentes, de femmes PDG, de membre du parlement européen, du sénat…EN gros il y a 95% d’hommes, et ces postes sont offerts exclusivement aux hommes. Ce que je veux dire c’est que la discrimination existe depuis la naissance de l’être humain sur terre, donc ce n’est pas en 30 ou 50 ans que l’on peut changer des choses ancrées dans le monde entier, et que l’on retrouve dans tous les domaines. La seule chose qui pourrait faire avancer les choses, ce sont des mouvements massifs de millions de femmes pour obliger les politiques à mettre en place des quotas dans tous les domaines pour qu’il y ait 50% d’hommes et 50% de femmes. Le problème , aujourd’hui c’est que les gens constatent les faits mais n’osent pas tous se serrer les coudes et manifester massivement tant que rien n’aura évolué. C’est l’individualisme qui règne aujourd’hui au détriment du collectivisme.