dimanche 15 avril 2007

COMMENTAIRE DOCUMENTS TELETRAVAIL

COMMENTAIRES
TEXTE : LE TELETRAVAIL DES CADRES : ENTRE SURACTIVITE ET APPRENTISSAGE DE NOUVELLES TEMPORALITES

Le texte que je vais vous présenter, a été écrit par Jean-Luc METZGER et Olivier CLEACH qui sont tous les deux sociologues. Les auteurs ont étudié le télétravail des cadres.
Afin de commenter ce texte, je l’ai lu plusieurs fois puis j’ai retenu les idées essentielles et je les ai mises en relation avec d’autres éléments trouvés sur Internet. Je vais faire une description en suivant l’ordre du texte.

1/Tout d’abord, le télétravail a été promu par les pouvoirs publics, les associations de développement du télétravail et les télétravailleurs indépendants, ceci afin de mieux équilibrer vie professionnelle et vie privée. Cependant, certains ne sont pas en accord avec les initiateurs du télétravail tels que les syndicats qui considèrent que le télétravail est un instrument de flexibilité qui risque de détruire les identités professionnelles et c’est une menace pour la capacité d’action collective.
Deux visions du télétravail sont envisagées comme l’archétype du travail dominé féminin et l’autre est la vision des cadres supérieurs.
Ici, les auteurs mettent en avant l’importance de clarifier le sens donné au télétravail et ont effectué deux études menées auprès de cadres.

2/Le télétravail se définit comme du travail à distance mais se définit de deux manières :
- de façon restreinte, c’est une modalité d’exercice de l’activité inscrite dans le contrat de travail selon laquelle l’intégralité du temps de travail se déroule au domicile du salarié ;
- et de façon extensive, le télétravail peut être occasionnel et ne pas se traduire par une modification du contrat de travail. Il faut aussi tenir compte du télétravail alterné et en débordement.
Le télétravail alterné est l’alternance régulière de jours travaillés à domicile et de jours travaillés en entreprise.
Le télétravail en débordement se traduit par du travail le soir, le week-end ou les vacances.
Il y a 2 types de télétravailleurs :
- ceux qui exercent des emplois administratifs d’exécution et pratiquent le télétravail à domicile à temps plein.
- et ceux qui occupent des emplois de cadres supérieurs pratiquant le télétravail occasionnellement et inscrits dans les collectifs professionnels.

En résumé, le télétravailleur est un salarié qui exerce ses activités professionnelles en dehors de son entreprise habituelle de rattachement, de façon relativement régulière et pendant une période variable, maintenant un contact avec celle-ci et ses collègues par l’usage de procédés de télécommunications.

3/Les deux études menées, permettent d’obtenir des résultats sur les personnes qui exercent leur activité professionnelle par du télétravail.
La première étude est quantitative et est menée auprès d’entreprises de services, sur 278 personnes. On remarque que 66% des télétravailleurs sont des cadres supérieurs et 77% sont des hommes. Les auteurs définissent un télétravailleur type qui est un homme de 43 ans marié, père de famille, diplômé, cadre supérieur ayant 17 ans d’ancienneté, gros utilisateur de TIC. Ce télétravailleur type exerce depuis 1 à 2 ans, travaille à distance en débordement au domicile à 97%, et occasionnellement à 81% ou de manière alternée à 51%.
La seconde étude est qualitative et est menée auprès de 25 cadres dans la même entreprise. Les experts techniques et fonctionnels qui pratiquent le télétravail, le font de façon alternée, en débordement et en nomades.
On remarque que le télétravail est beaucoup plus présent dans le secteur des services aux entreprises tel que le secteur financier (banques, assurances) que dans le secteur du bâtiment et des travaux publics ou des transports.

4/Je vais maintenant vous expliquer que le temps de travail a été transformé et qu’il y a donc une volonté de télétravailler.
Le télétravail est à la fois vu comme un instrument de flexibilisation et un instrument disposé à agir dans l’urgence.
Les apports de la sociologie dans ce domaine se sont faits grâce à Durkheim pour qui le temps résulte d’une organisation collective, à Grossin pour qui l’utilisation des innovations technologiques qui accompagnent les décisions d’organisation contribuent à structurer le temps de travail et les représentations sociales du temps. D’après Lallement, il y a trois temps de travail : le temps AU travail qui résulte de l’organisation de travail, le temps DU travail qui permet d’acquérir un statut social et le temps DE travail qui est opposé au hors-travail (temps consacré à l’activité professionnelle, temps de transport et temps de formation).
On distingue deux manières sur la pratique du télétravail :
- c’est une modalité d’aménagement du temps du travail car les nouvelles technologies agissent sur l’organisation du temps de travail
- et le télétravail empiète sur la vie familiale

On remarque que l’introduction des TIC a conduit à l’émergence de « l’entreprise en réseau » et améliore l’organisation de travail. Grossin définit 2 dimensions du temps de travail : le contenant qui est la durée formelle et le contenu qui est les normes, les rythmes, la cadence et les pauses.
Les TIC sont des instruments d’intensité temporelle, de surcharge de travail et de travail à développer les usages.
Il y a plusieurs manières d’augmenter l’intensité temporelle du travail salarié avec l’intensification (cadences augmentent plus vite que la durée du travail ne diminue), et la densification ou la chasse aux temps morts.
La surcharge de travail amenée par les TIC se voit par la facilité offerte dans le travail au quotidien et l’utilisation intensive du courrier électronique.
Il faut donc travailler pour développer les usages en multipliant les initiatives pour trouver de nouveaux marchés et présenter des idées de service à des professionnels en dehors des heures ouvrables.
Les télétravailleurs ont des horaires plus souples et une grande flexibilité dans l’organisation et la répartition du temps de travail.

Cependant, l’engagement dans le télétravail est un choix largement contraint. Suite aux évolutions de l’organisation de travail et à la mobilisation des TIC, les cadres se sont engagés dans le télétravail.
L’engagement dans le télétravail se fait souvent pour des raisons professionnelles car il sert à terminer les dossiers à domicile, à éviter la surcharge de travail, éviter de se déplacer et améliorer l’organisation du temps de travail.
Certains cadres ont changé de fonctions pour télétravailler car ils veulent réaliser un nombre croissant de tâches complexes pour une durée donnée, s’adapter à une organisation de plus en plus éclatée et changeante, répondre dans des délais très brefs aux demandes de renseignement (mails) et ne pas passer un temps exorbitant au bureau.
Le salarié doit s’équiper avec ses propres moyens.

5/La pratique du télétravail risque d’aggraver les contraintes temporelles, de choisir une articulation entre les deux sphères et d’aménager l’espace du télétravailleur.

L’extension du temps de travail peut se produire par la pratique du télétravail au lieu d’être réduite. L’empiètement sur le hors-travail représente 10 à 20% de la durée du temps de travail total pour les cadres au télétravail en débordement. Le télétravailleur à distance est tenté d’en rajouter car il se croit coupable de ne pas travailler comme les autres. Les proches critiquent l’empiètement sur la vie privée.

Cette forme de travail privilégie cependant une certaine réactivité par rapport aux proches et une présence rassurante au domicile. On remarque une évolution de la qualité des activités domestiques car il y a plus de tranquillité et d’apaisement. De plus, le stress est beaucoup moins présent car il n’y a pas de trajet domicile/travail. Néanmoins, cette forme de travail apporte une confusion entre les deux sphères de travail. Il faut donc arriver à les différencier en prenant conscience des effets négatifs. Le télétravailleur trouve qu’il participe plus et mieux à la vie de la maison.

Pour aménager son espace de télétravailleur, il faut une pièce réservée à cet effet afin de s’isoler et de se concentrer sur les dossiers complexes, pour mettre le travail à distance pour les proches et maintenir une frontière entre la sphère professionnelle et la sphère privée. Le télétravailleur doit aussi être équipé d’un téléphone, fax et avoir une bonne maîtrise des logiciels.
Les proches sont partie prenante dans l’articulation des deux sphères et limitent la confusion de celles-ci en rappelant les devoirs familiaux.

6/Le télétravail est un indicateur des évolutions à l’œuvre des organisations car l’autonomie octroyée par celui-ci constitue à la fois une opportunité d’enrichissement et un risque d’épuisement.

CONCLUSION
Le point de vue de ces auteurs peut se comprendre car ils prennent en compte dans le télétravail, l'activité que de nombreux cadres réalisent à leur domicile, après leurs heures de bureau, voire pendant les fins de semaines et les vacances. Or, lorsque le travail entre à la maison, il y a danger. Dans un contexte d'intensification du travail, il est facile de laisser le travail envahir l'ensemble de la journée. D'autant plus que c'est au télétravailleur de marquer les limites, tracer les frontières entre le temps de travail et le repos.
Selon le récent rapport du Forum des droits sur l'Internet, le phénomène concerne aujourd'hui 7 % des salariés français.


DOCUMENTS INTERNET SUR LE TELETRAVAIL

Le télétravail entre dans les chaumières

Xavier de la Vega
Mettez dans une casserole un fond d'Internet, versez l'aspiration des salariés à concilier vie professionnelle et vie privée, épaississez avec la recherche de flexibilité des entreprises, agitez, c'est prêt : voici le télétravail. Le turbin loin des bureaux prend son essor lentement mais sûrement. Selon le récent rapport du Forum des droits sur l'Internet, le phénomène concerne aujourd'hui 7 % des salariés français, un pourcentage qui se situe dans la bonne moyenne européenne. Le chiffre est cependant à prendre avec précaution : seuls 2 % des salariés travaillent à domicile. Les autres 5 % rassemblent pour une bonne part les professions qui, comme les agents commerciaux, exercent traditionnellement leur activité hors les murs de l'entreprise.
Il n'empêche : le phénomène n'est plus marginal. Des entreprises comme EDF-GDF ou France Telecom proposent à une partie de leurs salariés des formules de télétravail « en alternance » - deux ou trois jours au bureau, le reste chez eux. IBM France a pour sa part choisi de créer de petites unités de travail proches des lieux de résidence de ses salariés - manière de réduire les coûts immobiliers en transférant une partie de ses locaux à la périphérie des centres urbains. Plus rare, certaines entreprises n'ont pas de locaux et leurs salariés travaillent intégralement à domicile. Plusieurs configurations donc, mais un trait commun : les télétravailleurs sont les salariés qui réalisent tout ou partie des tâches prévues par leur contrat de travail loin de leur hiérarchie.
Les salariés ont-ils à se réjouir du télétravail ? Les heureux élus sont les premiers à dire qu'ils y gagnent en temps de transport réduit et en présence accrue auprès de leurs proches. Jean-Luc Metzger et Olivier Cléach se demandent cependant si le télétravail est véritablement un choix. Les auteurs constatent que l'informatique et Internet, les technologies mêmes qui rendent aujourd'hui possible le télétravail, ont considérablement alourdi la charge de travail des cadres : nombre exorbitant de messages électroniques à traiter, actualisation des systèmes informatiques, etc. Les salariés concernés par le télétravail, en grande majorité des cadres, ne choisiraient-ils pas d'effectuer une partie de leur travail à domicile parce qu'il est devenu impossible de le faire au bureau ? Le point de vue de ces auteurs se comprend, il est vrai, d'autant mieux qu'ils incluent dans le télétravail l'activité que de nombreux cadres réalisent à leur domicile, après leurs heures de bureau, voire pendant les fins de semaines et les vacances. Or, lorsque le travail entre à la maison, il y a péril en la demeure. Dans un contexte d'intensification du travail, il est facile de laisser le travail envahir l'ensemble de la journée. D'autant plus que c'est au télétravailleur de marquer les limites, tracer les frontières entre le temps de travail et le repos.
« Savoir "quand arrêter le travail" devient une compétence à part entière », observent J.-L. Metzger et O. Cléach. Compétence indispensable pour que le télétravail soit effectivement porteur d'un meilleur équilibre entre vie professionnelle et vie privée.

Ce premier cadrage statistique sur le télétravail a été réalisé à l’occasion du rapport sur le « Télétravail en France » élaboré par le Forum des Droits sur l’Internet. Il s'appuie sur l'enquête permanente sur les conditions de vie des ménages réalisée par l'Insee (enquête PCV). À l'intérieur de cette enquête, c'est plus précisément le module réalisé en octobre qui a été utilisé. Il comprend un questionnement succinct sur les conditions de travail, la localisation de l'activité de travail et l'usage de l'informatique.
Le système statistique public ne dispose pas, en fait, d'enquête spécifique pour dénombrer et caractériser les salariés qui pratiquent le télétravail.

Surtout des cadres
Les « télétravailleurs » sont essentiellement des salariés très qualifiés. Qu'ils le pratiquent à domicile ou de façon nomade, près de la moitié d'entre eux sont ingénieurs ou cadres et près d'un tiers exercent une profession intermédiaire. Pratiquement aucun ouvrier et très peu d'employés pratiquent le télétravail. Par contre, 10 % des cadres peuvent être considérés comme des télétravailleurs à domicile (4 % fixes, 6 % alternants), mais seulement 2 % des professions intermédiaires (respectivement 1 % et 1 %), et moins de 1 % des employés. Toutefois, dans la mesure où l'enquête ne permet pas de déterminer le lieu d'utilisation de l'informatique, on surestime sans doute la proportion de cadres exerçant un télétravail. Par ailleurs, 20 % des cadres font du télétravail nomade, 9 % des professions intermédiaires et 3 % des employés.Les femmes et les jeunes en retrait
Les femmes sont minoritaires parmi les télétravailleurs : elles représentent 43 % des télétravailleurs fixes à domicile (soit deux points de moins que leur part dans la population salariée), et seulement 17 % des télétravailleurs alternants et 24 % des travailleurs nomades. La probabilité qu'une femme soit télétravailleuse à domicile ne dépend pas du fait qu'elle ait des enfants, ni de leur nombre éventuel. Ceci semble infirmer l'hypothèse, parfois avancée, selon laquelle les femmes choisiraient le télétravail pour mieux concilier leur vie professionnelle et leur vie familiale.
Si les jeunes recourent un peu moins fréquemment que leurs aînés au télétravail fixe à domicile, ce n'est pas tant du fait de leur âge que de la moindre proportion de cadres parmi eux.
Pour leur part, les seniors sont moins souvent des « télétravailleurs » nomades que leurs cadets : seulement 4 % des salariés de 50 ans et plus, contre 5 % de l'ensemble des salariés. Cette différence est faible, mais elle est néanmoins significative, toutes choses égales par ailleurs.
Principal secteur utilisateur : les services aux entreprises
Deux secteurs se distinguent par une utilisation plus intensive du télétravail : le secteur financier (banques et assurances), avec 3 % de télétravailleurs à domicile, surtout fixes, et 9 % de télétravailleurs nomades ; et, surtout, les services aux entreprises, qui comptent 4 % de télétravailleurs à domicile (plutôt alternants) et 16 % de télétravailleurs nomades. Le secteur du bâtiment et des travaux publics, le commerce, les services aux particuliers et les transports sont nettement en retrait car ils emploient proportionnellement beaucoup moins de cadres. L’industrie et l'administration se situent dans la moyenne.
Globalement, le secteur public compte un peu moins de télétravail à domicile, puisque seulement 1 % de ses salariés sont concernés. Il en irait toutefois différemment si on incluait les enseignants parmi les télétravailleurs. Mais, « toutes choses égales par ailleurs », les salariés du public et du privé y recourent de façon comparable, pour le télétravail nomade comme pour le télétravail à domicile.

Des horaires plus souples mais plus longs
Les télétravailleurs ont des horaires plus souples. Ainsi, chez les cadres, 57 % des télétravailleurs à domicile et 53 % des télétravailleurs nomades déterminent librement leurs horaires de travail, contre 35 % des cadres ordinaires. Cette liberté s’accompagne d’une plus grande flexibilité dans l’organisation et la répartition du temps de travail : les « télétravailleurs » sont beaucoup plus nombreux à signaler travailler la nuit, le samedi ou le dimanche. Les plus concernés sont les « télétravailleurs » alternants à domicile : 20 % d'entre eux déclarent travailler « habituellement» la nuit, « après 22 heures et avant 6 heures », contre 10 % des autres salariés. Alors que 70 % des salariés ordinaires ne travaillent jamais la nuit, c'est le cas de seulement 30 % des télétravailleurs alternants (58 % pour les « nomades » et 60 % pour les « télétravailleurs » fixes à domicile). 29 % des travailleurs alternants déclarent travailler habituellement le samedi et 20 % le dimanche. Ces pratiques sont beaucoup moins répandues parmi l'ensemble des cadres : 11 % d'entre eux travaillent le samedi et 3 % le dimanche. Le questionnaire ne comporte pas de question directe sur la satisfaction au travail. Néanmoins, 7 à 8 % des télétravailleurs évoquent un risque de démission au cours des douze prochains mois, contre seulement 3 % des salariés ordinaires, un écart significatif uniquement pour les travailleurs nomades.

Une insertion plutôt bonne dans leur emploi
Les télétravailleurs n'apparaissent pas marginaux par rapport à leur entreprise ou à leur collectif de travail. Ils sont plus souvent en CDI à temps plein ; de même ils sont plus nombreux à avoir reçu une formation au cours des 12 derniers mois, par exemple, 47 % des nomades, contre 28 % des salariés ordinaires. Certes, cela s'explique surtout par le fait que leur niveau élevé de qualification les favorise dans l'accès à la formation, mais pas seulement : le lien résiste à une analyse « toutes choses égales par ailleurs ». Les télétravailleurs déclarent aussi souvent que les salariés ordinaires pouvoir espérer une promotion dans leur entreprise. Ils ne souffrent pas non plus d'un isolement social particulier, au contraire : les télétravailleurs alternants signalent plus souvent (63 %) fréquenter des collègues hors du travail que les autres salariés (52%). Source : Thomas COUTROT (Dares)- Décembre 2004.

DEFINITIONS
Télétravail, au n. m.(Rare au plur.) : Mode de travail pratiqué à distance d'un lieu centralisateur, et dont la mise en oeuvre nécessite des outils de télécommunication (fax, ordinateur connecté à un réseau, etc.). Sont ainsi comprises dans cette définition quasiment toutes les catégories de statut : télétravailleur indépendant ou salarié, télépendulaire ou non, utilisant internet ou non.
Quel travail ?
L’image qui vient à l’esprit en premier lieu est celle d’une secrétaire devant son ordinateur à la maison. C’est le télétravailleur "de base" (sans note péjorative) mais toute compétence peut être exercée dans le télétravail. Tout dépend de ce que va vous demander votre client.
Une large palette de métiers : le télétravail compte quelque 300 métiers qui ont en commun de traiter de l’information : textes, images, sons. Le secrétariat informatique reste le créneau le plus classique, mais les graphistes PAO, programmeurs informatiques, comptables, secrétaires de rédaction, traducteurs, correcteurs d’édition en freelance exercent de plus en plus à domicile. Et bon nombre de professions peuvent aujourd'hui se décliner en télémétiers : téléjuristes, télébricoleurs, télévendeurs, etc. Nous pourrions en écrire toute une page. Nous sommes d’ailleurs certains que la liste est loin d’être connue, les clients ne sachant pas encore eux-mêmes ce qu’ils peuvent vous demander de faire. Le tableau parait donc idyllique. Mais...?Mais l’ombre au tableau est qu’on ne s’improvise pas télétravailleur. Il faut au départ de solides compétences, bref il faut posséder un métier. Vous vous dites que pour de la saisie de documents, cela va baigner. Essayez donc. Votre client va vous envoyer une thèse à mettre en page. Vous connaissez ce type de mise en page ?
Nous ne disons pas qu’il faut des diplômes à ne plus savoir qu’en faire, on peut faire du télétravail avec de bonnes connaissances sans diplômes mais on ne peut pas tout faire. Il faut obligatoirement se limiter. Sinon on passe pour un incompétent.
Les moyens
Bien sûr l’Internet est idéal pour transférer le fruit de votre travail au particulier ou l’entreprise qui vous a missionné. Mais le courrier, le téléphone et le fax font aussi partie des moyens de communication du télétravailleur. Le véhicule se révèle également utile lorsqu’il faut se déplacer pour rencontrer le client. Certaines missions consistent également à faire du démarchage. C’est aussi du télétravail.
Si nous revenons aux moyens informatiques, ceux-ci devront être conséquents et adaptés au travail fourni. La maîtrise des logiciels va de soi. Si vous faites de la retouche photo et que vous mettez une semaine au lieu des deux heures que vous aviez prévues, vous allez perdre de l’argent. Car votre travail, c’est vous qui le tarifez. Et cette tarification dépend avant tout du statut sous lequel vous allez exercer.
Le statut du télétravailleur
Un statut est-il obligatoire ? Vos clients demandent quelqu’un de compétent et de sérieux. Eux-mêmes ont une comptabilité à tenir et votre facturation doit y être inclue.Il est donc hors de question de travailler au noir. On aborde donc un sujet épineux mais qui a ses solutions.
On peut distinguer trois types de télétravailleurs :
- Salarié d’une entreprise
De plus en plus d’entreprises pour des raisons budgétaires (location des locaux entre autres) permettent à certains de leurs salariés de travailler de chez eux ce qui évite à ceux-ci d’aller tous les jours au bureau. Bref il faut déjà être dans une entreprise.
- Indépendant
Il faut bien y arriver. Si vous voulez travailler en solo, il faudra choisir : indépendant ou en portage salarial. Devenir indépendant revient à s’enregistrer au registre du commerce et donc avoir un numéro de SIRET comme toute bonne entreprise. Vous pouvez ainsi vous constituer en entreprise individuelle, EURL, SARL, et j’en passe. Un processus très carré (charges salariales et tout ce qui va avec). Un système à conseiller pour celui qui est sûr d’avoir une clientèle et de fournir des prestations de qualité.
Il est en effet inutile et très "casse-gueule" de commencer à payer les charges de votre entreprise si vous n’avez encore aucun client ni mission.
- Le portage salarial
Très bonne alternative pour celui qui veut s’essayer au télétravail sans prendre trop de risques. Voyons en quoi consiste ce système.
Vous vous mettez en relation avec une entreprise de portage salarial (très simple un coup de téléphone suffit). Après avoir trouvé vos clients et des missions, vous communiquez à l’entreprise de portage la facturation que vous allez appliquer à vos différentes missions. Celle-ci va envoyer la facture à votre client et se faire payer. Elle va ensuite vous payer après avoir payé vos charges et autres frais.
Vous êtes donc plus ou moins le salarié de cette entreprise.
L’avantage est que vous pouvez avoir des missions quand vous voulez, vous n’avez pas de comptes à rendre à votre service de portage.
L’inconvénient est que vous ne récupérez que 50% sur ce que vous facturez au client. Le service de portage se sert au passage. Cela reste tout de même la meilleure façon de s’essayer au télétravail histoire de voir ce que vous valez. Si cela démarre sur les chapeaux de roues, vous pourrez devenir indépendants et faire le grand saut.
ConclusionLe domaine du télétravail est actuellement bien délimité. Mais il reste bien des services à proposer, il y a forcément des domaines dans lesquels les clients potentiels demanderont des télétravailleurs. Et ils ne le savent pas encore. Il reste à les découvrir et surtout à les faire découvrir à vos clients. C’est pourquoi toute compétence est bonne à mettre en avant. Mais cela demande du travail et de l’énergie.
Télétravailler ne veut pas forcément dire travailler à domicile en permanence. La possibilité d'alterner aussi dans une semaine de travail périodes de travail à domicile et de travail dans l'entreprise existe. C'est même la solution la plus développée par les entreprises car elle permet au télétravailleur et au management de préserver le lien professionnel.
Le télétravail est la solution idéale pour les salariés qui…
- aspirent à un équilibre entre leur vie professionnelle et leur vie privée
- passent beaucoup de temps dans les trajets
- travaillent beaucoup par téléphone et par e-mail
- doivent souvent se concentrer sans être dérangés au bureau
- ont un handicap de mobilité
Comment devenir télétravailleur salarié :
- soit l’entreprise propose le télétravail au salarié.
- soit le salarié propose le télétravail à son entreprise.
- soit l’entreprise recrute un télétravailleur expérimenté.
LES FORMES DE TELETRAVAIL
I -Le travail Sédentaire alterné ou " Pendulaire "
Les salariés alternent périodes passées sur leur lieu habituel de travail et périodes dans d'autres endroits : domicile, bureau de proximité mis à disposition par l'entreprise, bureau dans une autre société, chez un client ou un fournisseur par exemple. Leurs métiers et fonctions ? Chef de projet, manager à distance, ingénieur, webmaster, chargé de développement, consultant, etc.

II - Le travail Coopératif ou Travail de Groupe à Distance
Concerne les équipes de projet en entreprise.
Il consiste à faire travailler ensemble sur un site commun des salariés éloignés géographiquement des locaux de l'entreprise et/ou rattachés à des fonctions différentes de l'entreprise : marketing, production, recherche et développement, etc. Le travail coopératif s'est fortement développé avec la montée en puissance du management par projet.

III - Le Nomadisme ou "Remote Work"
Concerne essentiellement les populations commerciales.
Équipés d'un téléphone portable et d'un micro-ordinateur relié aux systèmes d'information de l'entreprise, les commerciaux peuvent dorénavant transmettre les commandes de leurs clients ou obtenir les dernières documentations techniques concernant leurs produits. Dans ce contexte, passant l'essentiel de leur temps avec leurs clients, ils ne disposent plus au sein de leur entreprise d'un bureau personnel, mais d'un espace partagé qu'ils occupent, par exemple, un après-midi par semaine, voire une fois par mois.
IV - Le Travail à Domicile
Le salarié effectue l'essentiel de son temps de travail chez lui, ne se rendant plus qu'une fois par semaine ou par mois dans l'entreprise qui l'emploie.
V - Le Travail en Télécentre
Les télécentres sont des bureaux mis à la disposition de télétravailleurs par une entreprise. Ils sont équipés d'outils informatiques et de télécommunications. Les télétravailleurs peuvent être soit des salariés d'entreprises ou d'administration distantes, qui réalisent leurs tâches en restant en liaison permanente avec leurs organisations, soit des télétravailleurs indépendants ou des professions libérales. Les " call centers " ou centres d'appel représentent une forme de télétravail en télécentre. Pour les salariés, les secteurs concernés sont la vente, le service après-vente, le marketing, les services bancaires, les renseignements téléphoniques…

Expériences de télétravail d'entreprises pionnières

1 commentaire:

Anonyme a dit…

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